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La course au MVP : les luttes les plus serrées de l’histoire

En une semaine, LeBron James a frappé un grand coup et réduit la distance avec Giannis Antetokounmpo. Au point d’envisager un vote finalement serré entre les deux favoris ?

Avec les succès autoritaires des Lakers contre les Bucks puis les Clippers, des prestations de haut niveau et une équipe de Milwaukee qui vient de perdre trois fois de suite, et donc laisser échapper ses rêves d’une saison à 70 victoires, LeBron James s’est rapproché de Giannis Antetokounmpo dans la course au MVP.

La semaine passée, la star des Bucks semblait avoir les deux mains sur le trophée. Désormais, elle n’en a plus qu’une et les deux stars vont peut-être se livrer une bataille intense pour se départager. On pourrait alors assister à un écart historique, comme ce fut le cas parfois depuis 1981 et le changement de désignation. Depuis maintenant presque 40 ans, ce sont les journalistes qui votent et non plus les joueurs.

Dès la première année avec ce nouveau système, Julius Erving remporte le trophée devant Larry Bird, avec seulement 31 points d’écart. La saison suivante, en 1981-1982, Larry Bird est encore du mauvais côté de l’histoire, en s’inclinant devant Moses Malone de 51 points. L’ailier des Celtics se rattrapera avec les trophées 1984, 1985 et 1986.

Charles Barkley primé, Michael Jordan oublié, Magic Johnson couronné

La course la plus serrée de l’histoire intervient en 1989-1990 et elle reste une des plus étranges également. Magic Johnson est élu MVP de la saison, alors qu’il ne récolte que 27 premières places, contre 38 pour Charles Barkley. Résultat : le meneur des Lakers l’emporte de 22 petits points, et Charles Barkley devient le premier et unique joueur de l’histoire à ne pas recevoir le trophée alors qu’il a reçu le plus de premières places.

Il ne faut pas oublier Michael Jordan dans cette équation, qui termine avec 21 premières places et fut oublié par trois votants qui ont négligé son nom alors qu’il sortait d’une saison à 33.6 points, 6.9 rebonds, 6.3 passes et 2.8 interceptions de moyenne… L’arrière des Bulls parlera alors de « trois pommes pourries ».

Karl Malone, doublé lauréat, sera également un des « moins bien » élus de l’histoire avec 29 points d’écart sur Michael Jordan en 1997, puis 54 points d’écart sur Alonzo Mourning en 1999, l’année du lockout. En 2002, Tim Duncan domine Jason Kidd de 57 points.

2005, la dernière grande lutte acharnée

Puis, en 2004-2005, les votants doivent choisir entre Shaquille O’Neal et Steve Nash. Le premier est arrivé à Miami et a propulsé le Heat au sommet de l’Est quand le second a débarqué avec Phoenix et révolutionné le jeu rapide. Les statistiques sont équilibrées avec 22.9 points et 10.7 rebonds de moyenne pour le Shaq, 15.5 points et 11.5 passes par match pour Steve Nash et un meilleur bilan pour le Canadien (62 victoires, contre 59 pour le pivot).

C’est le meneur qui l’emporte avec 65 premières places et 1 066 points, contre 58 premières places et 1 032 points pour O’Neal, soit 34 points d’écart. Une défaite que le Shaq n’a jamais vraiment encaissée, même s’il se consolera avec le titre de champion en 2006 alors que Steve Nash réalisera le doublé mais ne goûtera jamais aux Finals.

Enfin, dernière course à suspense : celle de 2017 avec un trio composé de Russell Westbrook, James Harden et Kawhi Leonard. Le triple-double de moyenne (31.6 points, 10.7 rebonds, 10.4 passes) du premier est le plus séduisant, mais le second n’en est pas loin (29.1 points, 11.2 passes, 8.1 rebonds) alors que l’efficacité au shoot du troisième est bien supérieure (25.5 points, 5.8 rebonds), sans oublier le bilan des Spurs (61 victoires) bien plus haut que celui du Thunder (47 succès) ou des Rockets (55).

Mais l’impact historique des performances de Russell Westbrook fait la différence. Il l’emporte avec 888 points (69 premières places), devant les 753 points de James Harden et les 500 de Kawhi Leonard. Les écarts sont importants par rapport à des saisons bien plus accrochées, mais on pouvait imaginer qu’avec un triple-double de moyenne, un joueur écraserait les votes. Sauf que le niveau du Thunder cette saison et les superbes prestations de James Harden, de Kawhi Leonard, voire de LeBron James (4e homme de l’élection) avaient laissé planer le doute jusqu’à la fin.

1 – Giannis Antetokounmpo
Bilan : Bucks – 53v-12d – 1er à l’Est
Stats : 31 min, 29.6 pts, 13.7 rbds, 5.8 pds, 1.0 int, 1.0 ctr, 3.7 bps, 55% tirs, 31% 3-pts, 63% LF

2 – LeBron James
Bilan : Lakers – 49v-13d – 1er à l’Ouest
Stats : 35 min, 25.7 pts, 7.8 rbds, 10.6 pds, 1.2 int, 0.5 ctr, 4.0 bps, 50% tirs, 35% 3-pts, 70% LF

3 – Kawhi Leonard
Bilan : Clippers – 43v-20d – 2e à l’Ouest
Stats : 32 min, 26.9 pts, 7.4 rbds, 5.0 pds, 1.8 int, 0.6 ctr, 2.8 bps, 47% tirs, 37% 3-pts, 90% LF

4 – Nikola Jokic
Bilan : Nuggets – 43v-21d – 3e à l’Ouest
Stats : 32 min, 20.3 pts, 10.2 rbds, 6.8 pds, 1.2 int, 0.7 ctr, 3.1 bps, 53% tirs, 32% 3-pts, 82% LF

5 – Anthony Davis
Bilan : Lakers – 49v-13d – 1er à l’Ouest
Stats : 34 min, 26.7 pts, 9.4 rbds, 3.1 pds, 1.5 int, 2.5 ctr, 2.5 bps, 51% tirs, 33% 3-pts, 84% LF

Mentions : Luka Doncic, James Harden, Jimmy Butler, Damian Lillard, Russell Westbrook, Chris Paul, Pascal Siakam, Jayson Tatum…

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