Invité de Ronny Turiaf sur l’Instagram de NBA Europe, Boris Diaw est revenu sur l’évolution de sa carrière en NBA, ces 14 ans qui l’ont amené à jouer à tous les postes. Dès sa première expérience à Atlanta en 2003, le jeune Français avait déjà dû jongler entre les 1, 2 et 3.
« J’ai été drafté en tant que « slasher », un 2-3, » a rappelé l’actuel président de Boulogne-Levallois. « La première année à Atlanta, je l’ai fait parce qu’on en avait besoin. Après quelques mois, Jason Terry a été tradé, donc le staff et Terry Stotts, notre coach de l’époque, me l’avaient demandé. Terry était cool, il parlait français, il avait joué en France, il comprenait le jeu européen, ce genre de choses, et il m’a aidé à jouer un peu meneur. Mais à Atlanta, j’ai vraiment joué à plusieurs postes. Après, le poste, c’est juste un terme, tant que tu es sur le terrain, tout va bien ! ».
Comme lui a fait remarquer son ancien coéquipier en Equipe de France, Boris Diaw a été un « joueur sans position » avant l’heure, puisqu’il a enchaîné au poste 4 dès l’âge de 23 ans avec Phoenix, lorsque Amar’e Stoudemire s’est blessé au genou, décrochant le titre de MIP à l’issue de cette saison 2005-2006.
C’est sous les ordres de Mike D’Antoni qu’il a ainsi développé cette qualité de « point-forward », un deuxième cerveau au poste 4, un créateur qui ouvre le jeu au poste haut et sait se montrer utile dans tous les secteurs.
Fan de Magic Johnson
Sans surprise, après avoir également dépanné au poste 5 au cours de sa carrière, c’est en 4 que l’international français aux 247 sélections, fan de Magic Johnson depuis tout petit, s’est senti le plus à l’aise en NBA. Avec en point d’orgue son titre de champion NBA en 2014 au sein d’une équipe de San Antonio injouable.
« Le poste 4, c’est celui où j’ai joué le plus en professionnel et le « point-forward », la façon dont j’étais utilisé à Phoenix, San Antonio et même à Charlotte avec Larry Brown, c’est sûrement ce qui me correspondait le mieux, » a-t-il ajouté avant d’évoquer une polyvalence travaillée dès le plus jeune âge. « J’ai grandi sur le tard et je jouais souvent avec des coéquipiers qui étaient plus vieux que moi, donc je n’étais pas le plus grand sur le parquet. Mais j’ai joué à tous les postes. À l’Insep, j’ai appris les moves au poste, à voir ce que les grands faisaient, juste par curiosité. Ce n’est jamais bon de mettre les joueurs dans une case, toutes les qualités peuvent êtres utiles et de plein de façons différentes ».
À revoir, près de 9 minutes d’un Boris Diaw au sommet de son art en « point-forward » sous le maillot des Spurs.