Certes, ce ne furent pas les plus belles Finals de l’histoire, ni les plus passionnantes et les Spurs n’affrontaient pas un cador de l’Est comme l’étaient les Pistons en 2005. Mais un titre reste un titre et quand on marque l’histoire comme Tony Parker l’a fait en juin 2007, cela fait autorité.
En effet, en dominant les Cavaliers du très jeune LeBron James en quatre matches, avec leur style de l’époque, c’est-à-dire peu sexy ni rythmé, San Antonio avait glané son quatrième titre après ceux de 1999, 2003 et 2005.
Pour son meneur français, c’était sa troisième bague. Mais plus encore peut-être, avec 24.5 points (56 % de réussite au shoot, 57 % à 3-pts), 5 rebonds et 3.3 passes de moyenne, Tony Parker remportait devant Tim Duncan un des honneurs suprêmes en NBA : le trophée de MVP des Finals.
Un choix historique, puisqu’il n’était que le second non-américain à être élu meilleur joueur des Finals, après Hakeem Olajuwon en 1994 et 1995. Ensuite, Dirk Nowitzki viendra s’ajouter à ce club très fermé en 2011. Un choix logique, tant Tony Parker avait été régulier, ne « loupant » que le Game 3 (17 points, à 7/17 au shoot) sans conséquence, et finissant meilleur marqueur de la série, devant Tim Duncan ou LeBron James.
Ces quatre matches sont le parfait exemple des progrès et des qualités de Tony Parker, à cet instant de sa carrière.
Il n’avait que 25 ans et son shoot extérieur commençait à réellement devenir fiable. Même si c’est toujours en pénétration qu’il était le plus tranchant et le plus fort. Avec sa vitesse et ses finitions, « TP » avait constamment débordé une défense des Cavaliers, impuissante face à lui.