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Le 4 juin 1976, les Celtics et les Suns disputent l’un des plus grands matches de l’histoire des Finals

NBA – Avec trois prolongations, des shoots ultra décisifs et de nombreuses anecdotes, cette rencontre à Boston est un grand classique de l’histoire de la NBA. Un bijou de suspense.

Les Suns 1975/76 sont parmi les finalistes NBA les plus improbables de l’histoire. La franchise n’avait pas connu les playoffs depuis cinq saisons et avec seulement 42 victoires en saison régulière, rien ne les prédestinait à rejoindre les Finals face à l’ogre de Boston, les Celtics ayant été champions en 1974.

Mais la formation de John MacLeod va faire mieux qu’affronter les Celtics, elle va les bousculer. Si bien qu’après quatre rencontres, très physiques avec beaucoup de fautes, les deux équipes sont à égalité (2-2). Le Game 5 à Boston, disputé le 4 juin 1976, est donc un tournant. Il va devenir mythique.

Pourtant, le début de rencontre laissait penser à un match sans suspense. Boston prend les commandes dès le premier quart-temps (36-18) et c’est seulement en seconde mi-temps que Phoenix, avec Paul Westphal, revient.

On part en prolongation (95 partout), qui n’arrive pas à départager les deux équipes (101-101). Mais qui dit match de légende, dit décision contestée et contestable.

Temps-mort oublié et faux shoot de la victoire

En fin de prolongation, Paul Silas prend le rebond après la tentative de shoot de la gagne des Suns. Il demande un temps-mort. Problème : les Celtics n’en ont plus. Théoriquement, l’arbitre doit siffler une faute technique. Mais l’officiel Richie Powers ignore (volontairement, il l’avouera plus tard) cette demande, pour éviter d’influencer ce match avec une décision arbitrale.

Avec trois points d’avance (109-106) et 19 secondes à jouer, et comme la ligne à 3-pts n’existait pas encore, les Celtics semblaient avoir plié l’affaire dans la seconde prolongation. Mais Dick Van Arsdale, dans un premier temps, réduit la marque, puis Paul Westphal intercepte la balle. Curtis Perry prend un tir à mi-distance, le manque mais prend son rebond sur John Havlicek et inscrit sa seconde tentative. En quelques instants, les Suns sont passés devant (109-110). Boston a quatre secondes pour réagir.

Balle pour John Havlicek qui dribble et marque à mi-distance, avec la planche. Victoire des Celtics 111-110 ! Sauf que… « J’ai mis dedans et on pensait avoir gagné le match », se souvient celui qui était surnommé « Hondo ». « Je suis dans le vestiaire, quasiment déshabillé, quand on vient me dire qu’il faut repartir pour jouer l’ultime seconde. »

Un arbitre agressé, une faute technique recherchée et un tir de folie

En effet, l’action de John Havlicek n’avait pas épuisé le chronomètre. Le match bascule dans le chaos, avec des fans sur le parquet, la table de marque renversée et l’arbitre Richie Powers qui est même agressé par des spectateurs. La décision est formelle : Phoenix aura la dernière possession. Mais cette rencontre réserve encore beaucoup de rebondissements.

Car Paul Westphal a une idée. En l’état, les Suns sont en difficulté, ils n’ont qu’une seconde à jouer et plus de temps-mort. Ils doivent donc remonter l’intégralité du terrain pour s’offrir un bon tir, c’est donc mission impossible ou presque. Le meneur/arrière, ancien de Boston d’ailleurs, demande donc à son coach de prendre un temps-mort. Logiquement, cette fois-ci, les arbitres sanctionnent l’équipe de l’Arizona d’une faute technique. Jo Jo White va sur la ligne et marque ce lancer-franc bonus.

Résultat : les Suns sont menés 111-109. Pourquoi donc avoir fait ce choix ? Pour gagner des précieux mètres puisque maintenant la remise en jeu s’effectuera au milieu de terrain, et plus sous leur cercle. Phoenix ne peut certes plus gagner la partie, seulement égaliser, mais la probabilité de marquer est désormais plus forte qu’avant. Calcul bénéfice/risque.

La tactique mise en place par Paul Westphal porte ses fruits. Gar Heard marque un des tirs les plus incroyables de l’histoire de la NBA, avec une courbe interminable, sur la tête de Don Nelson. 111-111 partout, en route pour une troisième prolongation.

Glenn McDonald, ce héros

L’improbable a pris place dans cette folle soirée de juin dans le Massachusetts. Pour contrer la fatigue, le coach des Celtics, Tom Heinsohn, décide de donner sa chance à un jeune joueur, Glenn McDonald.

« J’ai vu que Paul Silas avait fait sa sixième faute et je pensais que Steve Kuberski allait prendre sa place et jouer ailier-fort », rappelle l’ailier, qui joue alors sa deuxième saison de sa courte carrière, stoppée en 1977. « Mais le coach m’a appelé. J’ai sauté sur l’occasion, car même si c’était une erreur de sa part, je voulais être sur le terrain avant qu’il ne s’en rende compte. Il m’a simplement dit de les tuer car j’étais frais. »

Effectivement, il va marquer six points en 63 secondes, avec notamment un gros tir ligne de fond, qui va offrir quatre points d’avance aux celtes. Et les lancers-francs qui scelleront cette incroyable rencontre.

« Le lendemain de ce gros shoot, Red Auerbach m’a demandé pourquoi je l’avais pris. Tout le mérite en revient à Havlicek, il m’a donné la marche à suivre pour ce style de situation ligne de fond. C’était le moment de l’utiliser. Quand je suis rentré chez moi ce soir-là, dans mon lit, je me suis demandé aussi ce que j’avais réalisé. »

Boston l’emporte finalement, au bout de la nuit, 128-126 et se sera sacré à l’issue du Game 6, avec Jo Jo White en MVP des Finals.

47 ans après, ce match est toujours considéré par certains comme le plus grand de l’histoire de la NBA, d’ailleurs surnommé « The Greatest Game Ever Played ». Vrai ou faux, il reste une des rencontres les plus mémorables.

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