S’il fallait trouver le joueur qui définit le mieux le mot « guerrier », Florent Piétrus serait un choix très solide. Mais à 39 ans, le natif des Abymes, en Guadeloupe, a décidé de tourner la page d’une belle carrière professionnelle.
Toujours passionné, il ne quitte pas l’univers basket puisqu’il va rejoindre Metz, en quatrième division française.
« Une lassitude s’installait peu à peu. L’envie n’était plus la même, même si la passion restait intacte. Je savais que c’était le moment. Mais je voulais terminer en jouant. Je me suis entraîné seul d’août à janvier dernier. Finalement, j’annonce à mon agent que j’arrête. Quand le lendemain, je reçois l’offre d’Orléans. Cela m’a permis de faire un dernier tour. J’ai pris un plaisir fou, même si la pandémie a interrompu la saison. Cela n’aurait rien changé. Je savais que c’était fini. Le jeu, la compétition vont me manquer, mais je suis heureux et en paix avec ma décision » explique-t-il ainsi à L’Equipe, sa décision étant donc prise depuis longtemps.
Moins doué que son frère Mickaël, Florent Piétrus s’est de son côté construit grâce à sa défense et son énergie sous les panneaux. Pourtant pas très grand (2m02), il était toujours prêt à aller au combat, et quelle meilleure illustration que sa lutte face à Marc Gasol, lors de la demi-finale remportée face à l’Espagne à l’Euro 2013.
Champion de France (2001, 2003 et 2004) avec Pau-Orthez et champion d’Espagne (2006) avec Malaga, Florent Piétrus avait également remporté l’EuroCoupe (2010) avec Valence.
Avec les Bleus, il a accompagné la génération Parker/Diaw dans toutes ses batailles, remportant la médaille d’or à l’Euro 2013 ainsi que la médaille d’argent à l’Euro 2011 et la médaille de bronze à l’Euro 2005 et 2015, ainsi qu’à la Coupe du monde 2014. Son parcours avec l’Equipe de France s’est terminé avec celui de Tony Parker et de Mickaël Gelabale, lors des Jeux olympiques de Rio, en 2016, avec le quatrième total de sélections (230) de l’histoire.
En 2009, Florent Piétrus avait impressionné Larry Brown, alors conseiller des Bleus, qui s’était renseigné sur sa situation contractuelle. Finalement, ça n’avait débouché sur rien, l’ailier fort expliquant tout de même que ne pas avoir joué en NBA « reste la seule déception de (sa) carrière », dans son autobiographie, « Je n’ai jamais été petit ».