À 19 ans, Patrick Williams pèse 102 kilos, pour 2m03 et 2m11 d’envergure : des mensurations qui lui offrent des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne. Mais l’ancien de Florida State n’est pas qu’un phénomène physique.
« Il tire, il dribble, il est grand et fort et peut défendre à tous les postes » liste son ancien coach Leonard Hamilton. « À la définition du ‘basket sans postes prédéfinis’ dans le dictionnaire, il y a sa photo. Il coche toutes les cases. »
Pourtant le technicien se servait de lui comme sixième homme (9.2 points à 46% aux tirs dont 32% de loin, 4 rebonds, 1 contre et 1 interception de moyenne en 22 minutes), mais son effectif le lui permettait et le basketteur, qui a grandi d’un coup au lycée, devait appréhender le passage du poste de meneur à celui d’ailier.
Entre confiance et humilité
Surtout, il n’était pas attendu comme un futur 4e choix de Draft à son arrivée à la fac, pas plus qu’à sa sortie : on l’annonçait autour du 20e choix en mars.
« Ça m’a appris à faire ce que j’avais à faire, et le faire bien » notait le rookie après sa sélection par les Bulls. « En NBA, ce qui compte, ce sont les rôles. Tout le monde ne peut pas être un LeBron James ou un Michael Jordan dès le premier jour. Il faut accepter son rôle, le remplir, puis l’élargir. » Même s’il avance à pas de géant, le débutant veut y aller doucement, mais avec la certitude que son jeu fonctionnera en NBA.
Le parallèle d’Arturas Karnisovas avec Scottie Pippen résonne. Un joueur à tout faire avec de super qualités physiques et un vrai sens du jeu, qui a gratté de plus en plus de responsabilités au fil du temps. Le tout avec des traits de caractère que l’on retrouve aussi chez Patrick Williams. « Il est humble, mais confiant » décrit Leonard Hamilton. « Il est facile à coacher et c’est un super coéquipier. Il fera tout ce que l’entraîneur lui demande, il est respectueux, tout en se donnant sur le terrain. Il a la bonne attitude. »