Quand il a débarqué à Boston à l’été 2007, Kevin Garnett faisait partie des meilleurs joueurs du monde. Monstre en matière de statistiques, All-Star confirmé, MVP 2004, l’intérieur qui venait de passer douze saisons à Minnesota était une référence de la ligue, à qui il manquait encore des performances notables en playoffs et surtout une bague.
C’est chez les Celtics que Garnett va prendre une nouvelle dimension, devenant le meilleur défenseur de la saison et un champion NBA la même année, en 2008. Suivra une nouvelle finale en 2010 et à son départ, en 2013, « KG » avait assuré sa place au Hall of Fame, qu’il rejoint officiellement ce samedi.
« Mon seul regret, c’est de ne pas être venu à Boston plus tôt », affirme-t-il, en faisant le bilan de sa carrière lors de la conférence de presse au panthéon, avant son intronisation. « Pour le reste, c’était magique. »
« On aurait dû se réunir quelques années avant, non ? On aurait probablement gagné deux ou trois bagues de plus »
La franchise de Boston n’avait plus gagné le titre depuis 1986 et Garnett était frustré par ses longues saisons sans succès chez les Wolves. Ce mariage de raison va se transformer en mariage d’amour et de réussite.
« On arrive en NBA en voulant gagner, et perdre, ça fait partie du jeu. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut l’accepter. Arriver dans une franchise historique comme Boston, ça m’a apporté la lumière, de l’air, un but. Et les joueurs avec lesquels j’ai joué ont rendu cette expérience monumentale et magique. La ville attendait quelque chose de grand. Les fans à Boston sont géants. Les gens vous suivent et vous attendent devant chez vous. Le niveau des fans est différent d’ailleurs et j’ai appris à apprécier ça. »
L’histoire est connue : Garnett va former un « Big Three » avec Paul Pierce et Ray Allen puis les Celtics de Doc Rivers vont dominer la ligue en 2007/2008 jusqu’aux Finals remportées face aux Lakers. Des stars sans bague voulaient gagner, elles ont fait équipe et réussi leur pari.
« Jouer avec ces deux-là à Boston, c’était un énorme défi. Vraiment énorme. C’était l’une des décisions les plus importantes de ma carrière et j’en suis très heureux. On aurait dû se réunir quelques années avant, non ? On aurait probablement gagné deux ou trois bagues de plus. »