Les Grizzlies sont à l’extérieur, mais ils démarrent la rencontre sans complexe, mettant leur jeu en place sans paniquer. Les hommes du Tennessee ne ratent pas un tir, et Ja Morant (8 points déjà !) mène la barque comme un vétéran. Mais Jonas Valanciunas prend une seconde faute évitable, et le pilier de Memphis doit rejoindre le banc.
Kent Bazemore est le seul Warrior à tirer son épingle du jeu pour l’instant, et Steve Kerr harangue les siens à serrer la vis en défense. Stephen Curry lance la machine, et commence à mettre dedans de loin, notamment sur la truffe du pauvre Jaren Jackson Jr. Le double MVP (12 points déjà) remet les siens sur les rails, et les visiteurs commencent à bafouiller leur basket. Après douze minutes de jeu, Memphis garde une courte avance (30-29).
Morant/Curry, duel de générations
Jonas Valanciunas et compagnie se ressaisissent, en mettant un peu plus d’intensité en défense. Le rythme se ralentit, et le jeu devient de plus en plus haché. Desmond Bane apporte du jus en sortie de banc, mais Valanciunas et Jackson Jr prennent leur troisième faute chacun.
Malgré ça, Memphis joue une partition quasi parfaite, Curry ne met plus un tir, et ses coéquipiers sont hors du coup. Dillon Brooks plante de loin, et pour une fois, les tirs à 3-points tombent côté Grizzlies, qui continuent à bien faire tourner le ballon et à ne pas forcer de shoots. À la pause, Memphis est logiquement devant (62-49).
Au retour des vestiaires, Draymond Green montre les muscles sur Valanciunas, et Curry, en manque de réussite de loin, va chercher le cercle. Mais Memphis joue juste, Golden State perd trop de ballons (21 au total !), et surtout Dillon Brooks fait un travail extraordinaire en défense sur Curry et Wiggins. L’intensité est étouffante, et les Warriors commencent à grignoter leur retard (78-73). Les contacts sont de plus en plus durs, et les grognards Green et Valanciunas se rendent les coups d’épaule sans cligner des yeux.
Draymond Green manque le tir de la gagne
Les Warriors usent et abusent des tirs de loin, sans trop de réussite, et Steve Kerr demande à ses joueurs de jouer plus près du cercle. Morant prend le jeu à son compte, et son duel face à Curry est de haut vol. Golden State manque de variété dans son jeu offensif, et Memphis, mené par un Kyle Anderson en leader défensif, coupe quasiment toutes les lignes de passes adverses. À trois minutes de la fin, les Grizzlies mènent de neuf points…
Mais les Warriors s’accrochent, et dans une ambiance incroyable, ils recollent au score ! Draymond Green marque dans la peinture, et après une faute de Desmond Bane sur Jordan Poole, les Warriors égalisent à une minute et dix secondes du terme (97-97). La tension est à son comble après ce comeback, et Draymond Green peut donner la victoire aux siens sur un double-pas dans l’axe… qu’il rate. Prolongation (99-99) ! Les Grizzlies n’ont inscrit que 37 points en deuxième mi-temps mais ils sont encore en vie…
Ja Morant finit le travail
Stephen Curry artille dès l’entame de la période supplémentaire, mais Grayson Allen lui répond, deux fois de suite (107-103). Alors que le double MVP donne tout ce qu’il a, Andrew Wiggins se montre précieux des deux côtés du parquet, et Poole plante aussi de loin, et il redonne l’avantage aux Warriors (109-107).
Le match atteint des sommets, et les Warriors font mouche au meilleur moment. Mais la défense adverse est appliquée et de l’autre côté du terrain, Morant va provoquer dans la raquette. La variété des attaques, c’est la clé de ce barrage.
Côté Golden State, les shoots de Wiggins et de Curry ne rentrent plus, et les Grizzlies peuvent tuer le match. Incroyable de maîtrise et de culot, Morant score sur un spin majestueux à 5 secondes du terme pour donner cinq points d’avance (114-109). Golden State ne reviendra pas, et le meneur de Memphis envoie les siens en playoffs (117-112) ! Les Warriors sont éliminés après un magnifique combat, et les Grizzlies défieront le Jazz à partir de dimanche.