Récemment sacrée championne de France en Espoirs, l’Asvel va également participer, pour la première fois de son histoire, à la phase finale du tournoi Adidas Next Generation qui se tiendra à Valence du 3 au 6 juin prochains. Ce sera l’occasion pour Zaccharie Risacher (2m00, 16 ans) de revenir dans le pays où il est né et où il a grandi, quand son père Stéphane évoluait à Malaga, puis à Murcie.
Ailier délié, et déjà assez adroit à 3-points, comme papa, Zaccharie Risacher a forcément baigné dans le basket depuis son plus jeune âge. Dès son retour dans l’Hexagone, alors que Risac’ père avait signé pour l’Elan Chalon (où il terminera sa carrière en 2010), le jeune Zaccharie était déjà tombé dans la marmite. Il a commencé le basket en club à 3 ans et demi à Chalon sur Saône.
« J’étais encore très jeune mais je me souviens juste qu’il y avait un petit panier dans le jardin et j’étais toujours dehors à jouer », explique-t-il sur le site de l’Euroleague. « Aussi loin que je me souvienne, j’étais toujours à la salle, à suivre mon père et on a toujours eu un panier à la maison. (…) En vieillissant, je me suis rendu compte que mon père était un grand joueur. On parlait toujours de basket à la maison depuis que j’étais petit. Mais à 12 ans, j’ai vraiment compris. »
Enfant de la balle d’un vice-champion olympique, Zaccharie Risacher a récemment franchi un cap intéressant au sein de l’équipe de l’Asvel.
Durant les matchs qualificatifs, en décembre dernier, il a notamment enchaîné un match à 18 points et 7 rebonds (à 7/11 aux tirs dont 4/7 à 3-points) dans une courte défaite face à Malaga, puis 12 points, 8 rebonds et 3 interceptions (à 2/11 aux tirs dont 2/6 à 3-points) le lendemain, dans un revers plus large face à Gran Canaria.
« Jouer à ce niveau m’a permis d’apprendre plus vite »
Evoluant avec les Espoirs (moins de 21 ans) alors qu’il vient tout juste de souffler ses seize printemps, Zaccharie Risacher est jeté dans le grand bain. Pour un test grandeur nature…
« J’ai vraiment eu de la chance de pouvoir rejoindre l’académie et de pouvoir rester proche de la maison et de ma famille. Je veux continuer à me développer afin d’avoir cette opportunité [de me montrer]. Jouer à ce niveau m’a permis d’apprendre plus vite. Les joueurs sont plus physiques et plus mûrs. »
Poussé à grandir plus vite face à des joueurs qui ont généralement un ou deux ans d’avance sur lui, il compte bien saisir sa chance lors de ce tournoi valencian à venir. Coaché par Pierre Parker, Zaccharie Risacher est déjà un joueur réfléchi, qui prend les bonnes décisions. Il faut dire qu’avec les bons conseils qui l’attendent généralement à la maison, avec Papa Stéphane qui veille au grain, ça peut aider pour les débriefs.
« La première chose que mes parents m’ont dit, c’est de toujours essayer de faire de mon mieux sur le terrain. Et de rester concentré sur mes objectifs. »
Pour une première année avec les Espoirs, un titre et un tournoi international, c’est en tout cas une expérience forcément très enrichissante. Gageons que ce ne sera pas la dernière fois qu’on évoquera ce nom, et ce prénom…
Photo : Euroleague.com