Signé pour un « two-way contract » le soir-même de la Draft, Joël Ayayi n’a pas eu le temps de tergiverser. De la même manière, l’ancien des Zags n’a pas trop eu le temps de réfléchir depuis.
Titulaire hier soir pour l’ouverture de la Summer League de Sacramento (sur deux jours seulement) face à Miami, le meneur/arrière tricolore a été plutôt bon à 8 points, 3 rebonds, 1 passe et 1 interception. En tout cas, il a fait ce qu’il sait faire.
« Tout s’est enchaîné très vite », a-t-il réagi après le match. « Des nouveaux coéquipiers, un nouveau système de jeu. On a eu deux jours seulement pour apprendre à se connaître. On a un bon groupe de gars avec un bon QI basket et des gars qui sont sympas hors-terrain aussi, ce qui aide forcément. On veut juste gagner des matchs et être compétitifs. Le mot d’ordre est d’être altruiste pour essayer de réaliser de belles choses. »
Battus sur le fil par le Heat d’un très bon Omer Yurtseven (27 points, 19 rebonds), les Lakers vont enchaîner avec le gros morceau de l’été, à savoir la Summer League de Las Vegas le 8 août prochain. Pour Joël Ayayi, il s’agit de se montrer sous son meilleur jour, afin de transformer l’essai en contrat garanti.
« Je suis très heureux de l’opportunité que les Lakers m’ont donnée. Il y a eu pas mal de joueurs qui ont suivi ce chemin du « two-way » pour réussir en NBA. C’est une bonne opportunité pour moi et je suis content de travailler et faire mes preuves. C’est une bonne manière aussi de me familiariser avec l’environnement autour de l’équipe, avec Coach Q [Quinton Crawford] qui fait partie du coaching staff, et la franchise en général. Il s’agit de commencer le travail et de prendre les bonnes habitudes. »
Un rôle d’homme à tout faire à côté des stars de LA ?
Comme un autre Bordelais qui a fini en NBA avant lui, Joël Ayayi a un profil à la Boris Diaw, mais sur les postes extérieurs. Comprenez par là que le rookie des Lakers n’a pas une qualité première, immanquable et incontournable, mais il apporte plutôt dans de nombreux compartiments du jeu.
Ce qui pourrait jouer en sa faveur quand on voit la construction de l’effectif des Lakers autour du trio de stars James – Davis – Westbrook (plus Anthony, Howard et d’autres vétérans encore).
« J’apporte un peu de tout, ce qui me permet de m’adapter plus ou moins à toutes les équipes. Mais quand tu vois le talent qu’il y a dans l’effectif des Lakers, je peux apporter des coupes, du spacing, de l’énergie. Je peux défendre aider les gars aux rebonds. Je suis un compétiteur qui ne compte pas ses efforts. Je déteste perdre. »
Ce dernier point de détail (qui n’en est pas un) devrait effectivement plaire à LeBron James. Mais, avant de penser à l’équipe A des Lakers, Joël Ayayi a encore du chemin à parcourir. À commencer par cet été marathon pour lequel il s’est préparé sérieusement en compagnie de Jalen Suggs et Evan Mobley notamment.
« On avait un bon groupe pour travailler avec Olin Simplis. Il a aidé à transformer certains joueurs qui sont devenus des gros joueurs comme Spencer Dinwiddie. Olin et moi, on s’est rapidement très bien entendu car il se focalise avant tout sur le travail et je suis pareil. On a été très vite sur la même longueur d’ondes. On a fait beaucoup de foncier, pour être dans la meilleure forme possible et en musculation aussi. Et puis, sur le terrain, j’ai fait beaucoup d’exercices pour les arrières mais aussi pour les ailiers. Du shoot et du dribble, ce qui ne s’arrête jamais dans tous les cas… »
À 3/7 aux tirs hier soir, Joël Ayayi n’avait pas encore réglé la mire à 3-points (1/4), ce qui est un des domaines sur lequel son jeu sera jugé en particulier. Mais l’été est encore long pour le jeune Français…