John Stockton est sans aucun doute l’ancien joueur de Gonzaga le plus célèbre. Son numéro #12 y est ainsi retiré depuis 2004 et le meilleur passeur et voleur de ballons de l’histoire de la NBA peut se rendre au McCarthey Athletic Center quand il le souhaite, des billets étant en permanence mis à sa disposition.
Sauf que ce privilège vient de lui être enlevé. Après plus de deux ans de conversations avec les dirigeants de la fac, l’ancien meneur du Jazz vient d’être banni de la salle parce qu’il refuse obstinément de mettre un masque pendant les matchs, contrairement au protocole sanitaire mis en place dans l’Etat de Washington.
« En fait, on m’a demandé de porter un masque pendant les matchs comme je suis un personnage public, quelqu’un d’un peu visible, et qu’on me distingue dans la foule », explique-t-il. « Et donc, ils ont reçu des plaintes et ont pensé que par rapport à leurs supérieurs – on n’en a pas parlé, mais ça venait de leurs supérieurs, quels qu’ils soient – ils allaient devoir me demander de porter un masque ou ils allaient suspendre mes billets. »
John Stockton a donc décidé de regarder les matchs des Zags de chez lui et de ne pas se plier au protocole, malgré l’attitude très patiente de l’université avec sa légende.
Un discours antivax qui pose problème
Il faut dire que l’ancien partenaire de Karl Malone est farouchement opposé à toutes les mesures contre le Covid-19, les masques mais aussi les vaccins, sur lesquels il a des avis clairement complotistes. Il avait ainsi été interviewé pour un documentaire controversé : « COVID and the Vaccine: Truth, Lies and Misconceptions Revealed ».
Interrogé par The Spokesman-Review, il répète d’ailleurs que les vaccins contre le Covid-19 ont tué plus d’une centaine d’athlètes, et dizaines de milliers, voire des millions d’autres personnes…
« Je pense que tout le monde le sait maintenant. Il y a 150, je crois maintenant, en tout cas plus de 100 athlètes professionnels morts – des athlètes professionnels – dans la fleur de l’âge, qui meurent après avoir été vaccinés, sur le terrain, sur la pelouse, sur le court », continue-t-il d’affirmer.
Forcément, du côté de Gonzaga, le discours du principal ambassadeur de la fac, ainsi que son refus de porter un masque pendant les matchs de l’équipe, ont fini par devenir intenables par rapport au public.
« L’université Gonzaga continue de travailler dur pour mettre en œuvre et appliquer les protocoles de santé et de sécurité imposés par l’État et par l’université, notamment en renforçant l’obligation de porter un masque à l’intérieur. Les personnes assistant aux matchs de basket sont tenues de porter des masques à tout moment », a simplement communiqué l’établissement. « Nous ne parlerons pas des mesures spécifiques prises à l’égard de certaines personnes. Nous prenons au sérieux l’application des protocoles de santé et de sécurité liés au COVID-19 et nous continuerons à évaluer comment nous pouvons atténuer au mieux les risques posés par le COVID-19 avec des mesures appropriées. La récente décision de suspendre les concessions dans le McCarthey Athletic Center est un exemple de cette approche. L’université de Gonzaga accorde sa priorité à la protection de la santé et de la sécurité des étudiants, des employés et de la communauté. »