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Le soir où Kevon Looney est devenu « Kevon Looajuwon »

NBA – Titularisé à la demande de Stephen Curry et de Draymond Green, Kevon Looney a réussi le match de sa vie avec 22 rebonds !

Quand on évoque les Warriors, on ne pense jamais à Kevon Looney. Du haut de ses 2m06, il est difficile à rater mais quand on joue aux côtés de Stephen Curry, Draymond Green et Klay Thompson, c’est compliqué d’être dans la lumière. Pourtant, Kevon Looney fait son boulot, il ne fait pas de vague. Cette année, il fait partie des rares joueurs de la NBA à avoir disputé les 82 matches de saison régulière. Pourtant, il est loin d’être parfait ou spectaculaire, comme le démontre son 2 sur 7 aux tirs de cette nuit, mais il a la confiance des piliers de cette dynastie.

Et après l’une des pires défaites de l’histoire des Warriors en playoffs lors du Game 5, ce sont ces mêmes piliers qui ont demandé son retour dans le cinq de départ.

« Draymond et Steph ont pris cette décision, » avouait volontiers Mike Brown. « C’est à nous de donner confiance à nos joueurs et ils nous ont regardés dans les yeux et nous ont dit que c’est comme ça que nous allions trouver cette confiance. Le faire débuter était une évidence. »

Résister à l’agressivité physique des Grizzlies dès le début de match

Le technicien expliquera d’ailleurs que cette discussion avait commencé pendant le Game 5 alors que les Warriors se faisaient humilier. Elle a continué dans l’avion puis le lendemain avec Steve Kerr, toujours à l’isolement.

La raison de la titularisation de Kevon Looney était limpide. Comme le veut l’adage « defense wins championship », en débutant avec leur pivot, les Warriors pouvaient mettre en place leur défense, contrôler Steven Adams, et le rebond, arrêter de courir après le score comme ce fut le cas lors des cinq premiers matchs de la série.

« On se faisait dominer physiquement dès le début de chaque match. On savait qu’on devait établir notre présence à l’intérieur et pas forcément se concentrer sur notre scoring, » expliquait Draymond Green. « Et insérer Loon dans le cinq de départ nous a permis de faire ça. »

On oublie souvent que Looney est à Golden State depuis 2016 et la défaite cruelle contre les Cavs. Il a réussi à vaincre ses problèmes de hanches pour trouver une place dans la rotation de Steve Kerr, et ce dernier lui a toujours fait confiance dans des séries difficiles. Face à Houston, pour « switcher » face à James Harden et Chris Paul ou face à Toronto, malgré les blessures (une cote cassée !), Kevon Looney a toujours répondu présent.

Il a l’expérience des grands rendez-vous, des bagues de champions pour le prouver et cette nuit, dans une situation similaire, il a de nouveau relevé le défi et avec la manière, terminant la rencontre avec 22 rebonds, dont 11 offensifs. Le tout 35 minutes de jeu, pour deux records en carrière. Les chiffres ne traduisent pourtant pas son bon positionnement sur pick-and-roll ou dans les aides défensives.

Nourri par la confiance de ses coéquipiers

« On dit souvent que Loon est le professionnel ultime. Il n’était pas vraiment dans la rotation et pourtant il était prêt et nous savions que nous ne pouvions pas battre cette équipe sans lui, » partageait un Draymond Green fier de son coéquipier.

En bon « warrior’, Kevon Looney avait un objectif cette nuit. « Je voulais donner le ton, être physique. C’était mon objectif dès le début du match. » Résultat : il a pris 11 de ses 22 rebonds en premier quart-temps pour imposer cette présence. Mais il a également fini fort avec 8 rebonds en dernier quart-temps, dont 6 offensifs ! Une performance née avant tout de la confiance en lui affichée par ses coéquipiers.

« Quand vos coéquipiers vous veulent sur le parquet, ça en dit long. Le fait d »avoir leur confiance dans ce genre de moment… » confie-t-il. « Vous savez, mes deux premières saisons, je ne pouvais même pas jouer et maintenant ils veulent que je débute le match avec eux, c’est une forme d’accomplissement pour moi. J’ai l’impression d’avoir gagné leur confiance, leur respect, et ça vaut tout l’or du monde. »

Ce Game 6 est l’illustration parfaite du slogan des gloires passées, « Strength in numbers ». Les Warriors peuvent toujours compter sur leur profondeur de banc. Cette nuit, elle était pourtant mise en question avec les absences d’Otto Porter Jr, de Gary Payton II et d’Andre Iguodala. À l’image de Kevon Looney, Andrew Wiggins, mais aussi Nemanja Bjelica et Damion Lee se sont mis au diapason parce que le pivot a donné le ton.

Pour Klay Thompson, qui s’est de nouveau transformé en « Game 6 Klay« , Kevon Looney mérite le titre de MVP de ce match, et il a d’ailleurs trouvé le parfait surnom pour son coéquipier.

« Il a été incroyable, il a des bras élastiques. On devrait l’appeler Kevon Looajuwon ! » lance le Splash Brother avant de relever que cette fulgurance ne venait pas de lui. « Je viens de le voir sur Instagram, je trouve ça très drôle ! »

Propos recueillis à San Francisco.

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