Profil
Poste : Pivot
Taille : 2m10
Poids : 113kg
Équipe : Memphis Tigers (conférence AAC)
Stats 2021/22 : 12 points (59.7% aux tirs), 8.1 rebonds, 1.3 passe, 2.1 contres
Présentation
Né en novembre 2003, Jalen Duren appartenait initialement à la promotion 2022 (1er du Top 100 ESPN), celle qui s’apprête à faire ses débuts en NCAA la saison prochaine. Mais le pivot avait plutôt décidé de tirer un trait sur sa dernière année de lycée à l’académie Montverde, pour se reclasser dans la promotion 2021. Il rejoignait alors, à seulement 17 ans et avec un an d’avance, la fac’ de Memphis et Penny Hardaway.
Après un début de saison chaotique, le natif du Delaware est progressivement monté en puissance, s’imposant de plus en plus sereinement dans les raquettes universitaires grâce à ses qualités physiques impressionnantes, très précoces en comparaison aux autre joueurs de son âge sur son poste. Il signe finalement une saison « freshman » satisfaisante, à l’issue de laquelle il a été élu meilleur « freshman » de la conférence AAC.
POINTS FORTS
– Un potentiel défensif démentiel
Il avoue s’inspirer d’Evan Mobley dans ce domaine, et ça se voit visuellement sur le terrain. S’il n’est, pour l’heure, pas aussi complet et influant en défense que l’ancien d’USC et actuel membre des Cavaliers, largement plus au point sur la défense sur « pick-and-roll » notamment, Jalen Duren affiche déjà le potentiel d’un très bon défenseur en NBA.
Du haut de ses 2m10, avec une envergure mesurée à 2m27, il monte haut pour contester et gêne les attaquants par sa verticalité. Avec 2.1 contres par match cette saison en NCAA, il a affiché le potentiel d’un futur pilier défensif d’une équipe NBA.
Jalen Duren est aussi capable d’encaisser le contact au cercle : il est certes un défenseur aérien capable de contrer tout ce qui bouge, mais il est surtout un roc de 113kg. Il commet pour l’heure trop de fautes (2.7 en 25 minutes par match cette saison) et devra s’adapter à la vitesse des arrières en NBA, mais avec l’expérience, il peut devenir une présence vraiment intimidante dans la peinture.
– Un finisseur puissant, et un tir à mi-distance prometteur
Puissant serait même un euphémisme tant Jalen Duren a écrasé la concurrence dans la raquette l’an passé : près de 80% de réussite aux tirs au cercle ! Avant tout sur des dunks, mais tout de même. Pour l’heure, il n’apporte pas vraiment de variation dans ce domaine, puisque son jeu au poste bas n’est pas (encore ?) un point fort, et il ne brille pas (encore ?) par ses qualités techniques quand le cuir est dans ses mains.
Mais il n’a que 18 ans, n’oublions pas. À un si jeune âge et avec un physique à ce point développé, il représente un diamant à polir du point de vue offensif. Mais en ce qui concerne la finition au cercle, il apportera des certitudes à sa future équipe dès le premier jour. S’il est entouré d’un bon créateur pour le servir sur « pick-and-roll » ou dans le « dunker spot », il va faire des dégâts.
À mi-distance, c’est prometteur : 36% de réussite, avec une mécanique de tir pas ridicule pour un joueur de ce gabarit. Face aux défenses majoritairement en « drop » en NBA, il aura des opportunités pour prendre ce tir, sur « pick-and-roll » notamment, s’il est bien servi. L’efficacité et la consistance devront grimper pour faire de lui un joueur respecté à cette distance. Mais, encore une fois, il n’aura que 19 ans en novembre prochain…
POINTS FAIBLES
– Des fondamentaux friables
Le très jeune âge de Jalen Duren est un avantage du point de vue de sa projection sur le long-terme, mais c’est aussi une source de défauts inhérents à son inexpérience. Sur des choses simples, notamment en défense, le pivot manque cruellement de fondamentaux solides.
Très brillant comme « rim runner », il manque cependant de compréhension de jeu sur demi-terrain : où se placer par rapport à son porteur de balle et comment poser un bon écran sur « pick-and-roll » en attaque, comme se placer sur ce même « pick-and-roll » en défense…
Finalement, on en vient à la même conclusion que pour son jeu en attaque : le potentiel est très grand, mais il faudra plusieurs années pour qu’il l’exploite complètement, car les axes de progression sont nombreux.
Comparaison
Mitchell Robinson ou Robert Williams III, pour la verticalité et le profil de rempart devant le cercle. À noter que Jalen Duren est largement plus développé physiquement que les deux pivots des Knicks et des Celtics quand ils avaient 18 ans.
Pronostic
Fin de « lottery », entre la 10e et la 14e position.