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« Un, deux, trois… Cancun ! », une expression qui commence à dater

NBA – C’est une de ces expressions rentrées dans le jargon du basket, surtout en ces temps de playoffs. Mais d’où vient ce « Un, deux, trois… Cancun ! » ?

« Un, deux, trois… Cancun ! » L’expression est familière de tout fan NBA qui se respecte…

Mais ce que l’on sait moins, c’est d’où vient cette expression synonyme de vacances à venir, après une élimination plus ou moins glorieuse en playoffs. Mais qui en est l’auteur ? Et dans quelles circonstances ?

Les Lakers au fond du trou

Tout est parti de la finale de conférence Ouest de 1998, entre les jeunes Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant et les vétérans du Jazz, dont l’indéboulonnable duo John Stockton – Karl Malone.

Complètement dominés par l’expérience et la dureté d’Utah, les Lakers se sont rapidement retrouvés au fond du trou, à 0-3 malgré un effectif ultra talentueux incarné par le duo O’Neal – Bryant, mais aussi Nick Van Exel, Eddie Jones, Robert Horry, Rick Fox ou encore Derek Fisher…

C’est durant l’avant match de la quatrième (et dernière manche), dans les entrailles du Forum d’Inglewood, que les Lakers se sont réunis pour lancer leur traditionnel cri de guerre avant d’entrer sur le parquet.

Et, au lieu du classique « Un, deux, trois… Lakers ! » que tout le monde a entonné, Nick Van Exel a soufflé un « Un, deux, trois… Cancun ! », en référence à la célèbre station balnéaire du Mexique, aussi discordant que délirant.

« J’aurais probablement dû poser un brevet sur cette expression »

« Ça m’est venu à l’esprit sur l’instant », se marre Nick Van Exel dans les colonnes de Sports Illustrated. « Ce n’est pas comme si j’avais prévu mon coup. Mais j’aurais probablement dû poser un brevet sur cette expression. »

L’actuel assistant coach des Hawks en rit jaune mais, de fait, son inspiration du moment, née de ce sentiment d’impuissance ressentie face à l’armada du Jazz fait encore écho dans les vestiaires de la Ligue jusqu’à aujourd’hui, plus de vingt ans plus tard.

« Je ne l’ai pas dit très fort car je ne voulais pas que tout le monde l’entende. Je crois que seulement quelques gars l’ont entendu. Et ils ont commencé à rigoler un peu. C’était précisément mon objectif, je voulais détendre l’atmosphère. Je suis un petit marrant. J’aime rigoler et faire marrer les gars. »

À sa décharge, Van Exel avait déjà essayé d’autres méthodes auparavant, pour essayer de remobiliser les troupes californiennes : « Je montrais mes émotions et je commençais même à pleurer et tout ça… Mais bien sûr, ça n’a pas marché. C’était mon boulot [de détendre l’atmosphère]. »

Un transfert dans la foulée

Un mois après l’élimination des Lakers, le Los Angeles Times a révélé cette anecdote de « Cancun » indiquant que Shaquille O’Neal serait allé s’en plaindre auprès de Jerry West, le président des Lakers à l’époque.

Mais l’actuel consultant de TNT nie tout en bloc, indiquant c’était simplement l’ambiance générale du vestiaire angeleno. Et c’est d’autant plus erroné que Nick Van Exel était particulièrement apprécié par Jerry West qui l’a défendu à plusieurs reprises pour le garder aux Lakers.

« Je ne vais pas balancer mes gars », affirme Shaquille O’Neal. « On avait tous la même mentalité. Mec, quand tu es à 0-3 face aux Spurs ou Utah, il n’y a pas de retour possible. Tout le monde le sait. Tu as encore une chance à 0-2 mais 0-3, avec un seul match ? Non, il n’y a pas moyen. Je ne blâme pas mes coéquipiers, on avait tous la même mentalité, moi y compris. On ne va pas gagner cette année… Je suis allé mettre mes 40 points [38 en fait] et après le match, je suis revenu à Orlando pour me détendre. »

Robert Horry apporte de l’eau au moulin du Shaq : « [Nick] l’a dit en rigolant pour détendre tout le monde », confirme-t-il. « Je pense que personne n’était vexé [parce qu’il avait dit ça]. » 

« Quelqu’un devait bien porter le chapeau »

Non, pour Nick Van Exel, son sort était scellé bien avant les playoffs. Il faut dire qu’à 12 points, 4 passes à 33% aux tirs dont un petit 31% à 3-points, Nick « The Quick » n’avait pas été à son meilleur niveau en playoffs.

Tout comme en saison régulière, avec des stats en berne pour la première fois depuis son arrivée à Los Angeles, et un rôle revu à la baisse à 14 points, 7 passes.

« Ce n’était clairement pas [la cause de mon transfert]. J’ai été ‘échangé’ en milieu de saison. Je savais que j’étais sur le départ bien avant le mois de juin. Mais il fallait bien trouver un fautif. Quelqu’un devait bien porter le chapeau. (…) Tout le monde me connaissait. Ils savaient que je n’étais pas en train de les lâcher. C’est probablement la dernière chose qu’ils auraient pu dire de moi. »

Battus très sèchement au Game 1, avec 35 points de débours dans les valises (112-77), les Lakers s’étaient bien battus aux matchs suivants, mais à chaque fois, le Jazz l’avait emporté à l’expérience. Un vrai savoir-faire acquis des années durant sous la houlette de Jerry Sloan. Et qui manquait cruellement aux Lakers.

« On était jeune. On avait des gars qui voulaient marquer leurs points et faire leur truc, plutôt que de jouer ensemble et gagner en équipe », souffle Nick Van Exel. « L’ambiance était simplement morose. Je ne pense pas qu’il y avait un seul gars dans l’équipe qui pensait vraiment qu’on allait revenir et gagner la série. »

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