Dans l’histoire, outre Jay Triano (Raptors 2008-11, Suns 2017-18), Igor Kokoskov (Suns 2018-19) et Steve Nash (Nets depuis 2020), aucun coach 100% non-américain ne s’est assis sur un banc NBA. Ces dernières années, certains ont oeuvré en tant qu’assistants, comme Sergio Scariolo (Raptors), Jordi Fernandez (Nuggets et Kings), Pablo Prigioni (Nets et Wolves), Dejan Milojevic (Warriors) ou encore Ettore Messina (Spurs).
Justement, Ettore Messina a été invité à revenir sur le fait que très, très peu d’entraîneurs étrangers avaient pu être nommés « head coaches » en NBA. Lui, que l’on a longtemps pressenti comme le successeur de Gregg Popovich à la tête de San Antonio.
« Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait de problème », juge d’abord l’Italien. « Je pense juste que, au sein des franchises, il y a une résistance logique à faire confiance à quelqu’un qui est étranger, qui ne parle peut-être pas un anglais parfait et qui n’a pas de racines aux États-Unis. Désormais, il est plutôt courant de choisir des entraîneurs jeunes, afro-américains ou qui sont d’anciens joueurs. Je le comprends, ça fait partie de la vie et de cet environnement. Je suis toujours heureux d’avoir eu la chance de pouvoir travailler aux Spurs avec coach Pop’. »
De 2014 à 2019, Ettore Messina était effectivement l’un des principaux bras droits de Gregg Popovich aux Spurs. Une expérience de laquelle il ne retient évidemment que du positif, trois ans après qu’il soit retourné chez lui en Italie pour coacher Milan.
« Vous apprenez toujours beaucoup de quelqu’un comme coach Pop’ », explique la légende du basket européen, toujours au sujet de son aventure dans le Texas. « C’est une légende vivante ! Il n’y a pas un jour où il ne vous surprend pas avec quelque chose de nouveau. Sa connaissance du basket et de la vie est si grande, si large… C’était un vrai bonheur de pouvoir coacher à ses côtés. »
Quadruple vainqueur de l’EuroLeague, quintuple champion d’Italie et sextuple champion de Russie, Ettore Messina possède un palmarès long comme le bras en Europe. À bientôt 63 ans, il apparaît cependant de plus en plus difficile de l’imaginer coacher un jour aux États-Unis.