Toutes les bonnes choses ont toujours une fin, et c’est ainsi à l’occasion d’un déplacement sur le parquet des Wizards, qui n’avaient pourtant gagné que deux de leurs treize derniers matchs, que les 76ers voient leur série de victoires consécutives s’arrêter à huit (116-111).
C’est dans le « money-time » que l’issue de cette partie s’est décidée, quand Deni Avdija a réalisé, à une vingtaine de secondes de la fin, une interception décisive sur Joel Embiid, une nouvelle fois « MVPesque » avec 48 points, 9 rebonds, 3 interceptions et 3 contres, alors que les 76ers n’avaient que trois points de retard, et une balle pour égaliser à disposition.
S’il a fallu attendre les toutes dernières possessions pour connaitre le gagnant de ce match, il n’en demeure pas moins que pour l’ensemble de leur oeuvre, la victoire est assez méritée pour les locaux, qui ont mené au maximum de 16 points dans le troisième quart-temps, et ont dans l’ensemble signé un match imparfait mais abouti des deux côtés du terrain, à l’image d’un Kristaps Porzingis au four et au moulin (24 points, 10 rebonds, 2 interceptions et 3 contres), face à des 76ers un peu en panne d’inspiration quand le cuir quittait les mains du pivot camerounais, ou celles de James Harden (26 points et 13 passes).
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Nouveau carton de Joel Embiid, mais fin de série pour les 76ers. Candidat toujours crédible au MVP cette saison, le pivot des 76ers banalise le grandiose, et a effectivement proposé une nouvelle partition d’immense qualité, à D.C. En à peine 35 minutes, il a ainsi inscrit 48 points, à 17/31 aux tirs (un seul tir extérieur marqué) et 13/14 aux lancers-francs, ajoutant 9 rebonds, 3 contres et 3 interceptions pour une copie bien « all-around ». Si les Wizards ont collectivement assez bien défendu face au reste de l’effectif, ils n’avaient en revanche aucune solution pour Joel Embiid, qui a fait un carnage dans la peinture. Il ne manquait plus qu’un neuvième succès de suite pour rendre parfaite la soirée du « Process ».
– Le tir primé a fait la différence. En effet, à pertes de balles et tentatives réussies aux lancers-francs égales (respectivement 15 et 27/21 de part et d’autre), ce sont les tirs inscrits derrière l’arc qui ont incarné le facteur X de ce match en attaque. Dans cet exercice, les Wizards ont été les plus adroits, ou devrait-on plutôt dire les moins maladroits, avec un faiblard 11/33, contre un encore plus famélique 6/31 pour les 76ers. Ces derniers n’ont en fait pu compter quasiment que sur des points près du cercle et sur la ligne des lancers-francs de son duo Harden – Embiid (42 points dans la peintre et 23 lancers-francs marqués en cumulé), mais n’ont pas réussi à apporter d’alternance à leur attaque.
TOPS/FLOPS
✅ Kristaps Porzingis. Le pivot letton a été précieux tout au long du match, des deux côtés du terrain. Aussi bien par la variété de ses phases offensives (trois tirs primés et sept lancers-francs marqués), que par son activité dans la peinture au rebond (10 prises), et plus largement en défense (2 interceptions et 3 contres). On l’a notamment vu très tonique sur ses appuis pour tenter tant bien que mal de contenir Joel Embiid, ou au minimum de l’orienter vers les aides. Comme cet ultime « closeout » décisif, quand « KP » sort très vite au large sur le pivot camerounais, proche de dégainer derrière l’arc quand les 76ers étaient à -3 à trente secondes de la fin du match, le forçant alors à attaquer le cercle, et donc à rejoindre une raquette bouchée, où Deni Avdija est parvenu à lui chiper le cuir. Quand la licorne lettonne joue de la sorte, avec un volume de jeu si conséquent dans tous les compartiments, le potentiel des Wizards est automatiquement plus haut.
✅ Le banc des Wizards. Qui a écrasé celui des 76ers dans la contribution offensive, avec 43 points marqués, contre seulement 16 pour l’équipe adverse. C’est la grande différence de ce match, et c’est malheureusement un thème récurrent pour l’escouade de Philadelphie depuis plusieurs semaines, qui ne bénéficie plus de l’apport en sortie de banc de De’Anthony Melton depuis que celui-ci est titulaire à la place de Tyrese Maxey, et qui peine alors à maintenir le cap en attaque, quand les remplaçants rejoignent le banc.
✅ James Harden. Le meneur de Philly continue de monter sérieusement en puissance depuis son retour de blessure, et finit très fort l’année. Après un carton au Madison Square Garden, « The Beard » a ainsi poursuivi sur sa lancée dans la capitale, avec un double-double à 26 points et 13 passes, accompagné de 7 rebonds. Comme toujours, il a fait le plein sur la ligne des lancers-francs, où il a signé un 10/10. Par contre, il a perdu 5 ballons.
⛔️ PJ Tucker. Pour la neuvième fois cette saison, l’ailier-fort des 76ers n’a pas marqué le moindre point. Pas dramatique dans l’absolu, quand on sait qu’il est entouré de forces offensives particulièrement redoutable. Le problème, c’est que le vétéran n’a rien apporté, ou presque, dans les autres domaines : seulement 3 rebonds en tout et pour tout. Autrement dit : PJ Tucker ne sert pas à grand chose dans ce genre de cas de figure, et ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il n’a joué que que 19 minutes durant cette rencontre.
LA SUITE
Washington (14-21) : « back-to back » à domicile, contre les Suns (01h00)
Philadelphie (20-13) : déplacement à New Orleans, dans la nuit de vendredi à samedi (02h30)
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.