Après Tony Parker, Josh Giddey profite des conseils de Chip Engelland

Excellent « playmaker » balle en main, Josh Giddey n’est pas réputé pour la fiabilité de son tir extérieur. C’était même une des sources d’inquiétude à son sujet en amont de la Draft 2021, quand certains observateurs se questionnaient sur sa capacité à exister loin du cuir en attaque, dans une ligue où le tir extérieur est aujourd’hui souverain.

Mais ça, c’était avant.

Car depuis l’été dernier, le meneur australien travaille dans l’ombre avec Chip Engelland, considéré comme le meilleur « shooting coach » du circuit, engagé par le Thunder à la fin du mois de juillet après 17 années passées avec les Spurs. L’objectif étant évidemment de progresser au tir, comme il l’expliquait en septembre dernier, en profitant des conseils et de la science du « docteur du shoot », qui par le passé dans le Texas avait notamment fait des miracles avec Tony Parker et Kawhi Leonard.

Premier chantier : la sélection de tirs

Mais avant de penser à de quelconques changements dans la mécanique de tir de Josh Giddey, pas forcément très fluide il faut bien l’admettre, celui qui était surnommé « The Machine Gun » quand il était joueur a d’abord voulu s’attaquer à la sélection de tirs du jeune meneur.

Plus particulièrement son approche psychologique. « L’an passé, je suis tombé dans le piège de tenter de prouver que je savais shooter. Alors que cette année, je prends les bons tirs, au bon moment. Chip avait beaucoup insisté là-dessus. Il m’avait dit que des bons tirs entrainent des bons pourcentages. » affirmait-il ainsi.

Et du côté des pourcentages, la progression est effectivement observable, d’une année sur l’autre : de 26.3% sur 3.9 tentatives par match l’an passé pour sa saison rookie, Josh Giddey est passé à 35.5% sur 3.1 tirs cette saison, avec notamment une montée en puissance depuis le début du mois de décembre (45% sur 3.4 tentatives).

En somme, en se libérant d’une barrière psychologique pour se concentrer seulement sur le factuel, à savoir des bons tirs à haut pourcentage de réussite, le meneur d’OKC a légèrement affiné sa sélection de tirs, tout en décuplant son efficacité, pour s’affirmer aujourd’hui comme une option fiable derrière l’arc. Particulièrement en « catch-and-shoot », exercice dans lequel il pointe à 36% en moyenne cette saison, même s’il faudra évidemment confirmer ces progrès durant la deuxième moitié de l’exercice.

Puis quelques ajustements techniques pour peaufiner le tout

Une fois la partie psychologique réglée, Chip Engelland s’est ensuite attaqué au plus concret : la mécanique de tir en elle-même. Dans le cas de Josh Giddey, le problème majeur était le placement de sa main gauche, sa main guide puisqu’il est droitier, trop « flottante » au moment du tir, et donc susceptible de fausser la trajectoire du cuir.

« Mécaniquement, il s’agissait simplement de petits ajustements, rien de bien drastique. Mais ça m’a quand même obligé à soudainement changer des habitudes que j’avais depuis des années » ajoutait à ce sujet le sophomore, qui s’est alors entrainé à tirer à une main pour mieux comprendre où repositionner sa main gauche sur le cuir. « J’avais du mal à m’y faire au début, mais je n’étais jamais inquiet. Car je comprenais que c’était un processus qui pouvait prendre du temps, et je faisais totalement confiance au staff » concluait-il ensuite, loin d’être rassasié. « C’est assurément agréable de noter les progrès, mais je suis encore loin de mon objectif. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.