Pour la première fois depuis 2020, la NBA posait ses valises à Paris pour un match de saison régulière opposant les Pistons aux Bulls. L’occasion pour Killian Hayes (4 points, 8 passes) d’évoluer à domicile, devant sa famille et un public à fond derrière lui.
Difficile, néanmoins, pour le meneur français de résister à la popularité de cette équipe de Chicago, poussée toute la soirée par une foule largement acquise à sa cause. Galvanisés, les joueurs de l’Illinois n’ont d’ailleurs pas manqué de démarrer la rencontre en trombe, prenant vite une dizaine de points d’avance en première mi-temps, sous l’impulsion de Nikola Vucevic (16 points, 15 rebonds, 6 passes), puis DeMar DeRozan (26 points, 9 rebonds, 5 passes) et Zach LaVine (30 points).
Malgré les efforts de Bojan Bogdanovic (25 points), Detroit était juste trop limité collectivement ce soir, pour espérer rivaliser sur la durée dans cette partie. Au grand dam des spectateurs de l’Accor Arena, qui espéraient certainement à un tout autre spectacle qu’un match à sens unique (126-108)…
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Un match à sens unique en guise de « cadeau empoisonné ». On le sait, la NBA redoute plus que tout de voir un écart significatif au tableau d’affichage, quand elle exporte son « produit » à l’étranger. Malheureusement, c’est bien le scénario auquel a assisté le public de l’Accor Arena. Plombés par leur incapacité à mettre des paniers, les Pistons ont rapidement couru après le score face à ces Bulls qui savaient vers quelle zone se diriger pour scorer. Ce retard, les joueurs de Detroit ont bien sûr cherché à le combler, mais Zach LaVine, DeMar DeRozan et tout le collectif de Chicago veillaient au grain. Plus justes, plus fiables, plus forts.
— Nikola Vucevic vole la vedette à Killian Hayes. Dans ce duel entre Francophones qui avaient à coeur de briller à Paris, c’est le pivot des Bulls qui s’est le plus montré à son avantage, en comparaison avec le meneur des Pistons. Parfait pour lancer son équipe en première période, le Monténégrin a fait la loi dans la peinture et sanctionné les errements défensifs de ses vis-à-vis, un peu plus loin du panier. Un poil plus discret après la pause, et toujours incapable de faire mouche à 3-pts, il termine quand même en double-double. Tandis que le Français s’est déchiré de bout en bout…
— Pluie de stars à Paris. Magic Johnson, Tony Parker, Victor Wembanyama, Joakim Noah, Ben Wallace, Richard Hamilton, Pharrell Williams, Lil Baby, Ciryl Gane, Aya Nakamura, Aurélien Tchouameni, Pierre Gasly, Charles Leclerc, Teddy Riner, Kevin Mayer, Esteban Ocon, Marco Verratti, Gerard Piqué ou encore Khaby Lame. C’est peu dire que la NBA voulait frapper fort pour cet événement, conviant une flopée de personnalités pour l’occasion. Après tout, c’est aussi ça, l’intérêt de ces rencontres délocalisées…
TOPS/FLOPS
✅ Le duo DeRozan/LaVine. Pour son match de reprise, DeMar DeRozan a fait ce qu’il sait faire de mieux, à savoir scorer. Très propre, il a laissé le jeu venir à lui et régalé dans sa zone préférentielle, c’est-à-dire à mi-distance. Quand la défense adverse le serrait de près, il a été suffisamment altruiste pour lâcher la balle à ses coéquipiers. En particulier Zach LaVine, auteur d’un super troisième quart-temps, tout en assurant le spectacle, pour aider Chicago à creuser davantage l’écart. Pas une paire All-Star par hasard donc, et les Pistons s’en sont rendus compte.
✅ Bojan Bogdanovic. Présent dans un paquet de rumeurs de transfert, le Croate a encore une fois démontré qu’il méritait bien l’intérêt de toutes ces équipes. Leader d’attaque des Pistons, il a fait de son mieux pour maintenir à flot la franchise du Michigan dans chaque mi-temps, tout en agressivité. Sauf qu’en dehors d’Hamidou Diallo, voire Saddiq Bey, Jaden Ivey ou Jalen Duren par séquences, il a longtemps manqué de soutien dans le domaine offensif et c’est ce qui explique, en partie, le revers de Detroit.
⛔ Killian Hayes. Tony Parker lui avait demandé d’assurer avant le match, mais le Français n’a malheureusement pas réussi à se mettre spécialement en évidence : 2/13 aux tirs, dont 0/6 à 3-pts. Outre ses bonnes passes et bons décalages, on ne l’a pas vu réussir grand-chose sur le plan offensif. C’était même pire après la pause, puisqu’il a complètement disparu au fil de la rencontre. Rendez-vous raté donc, pour son retour en France.
LA SUITE
Detroit (12-36) : réception de Milwaukee, dans la nuit de lundi à mardi (01h00).
Chicago (21-24) : réception d’Atlanta, dans la nuit de lundi à mardi (02h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.