Pariez en ligne avec Unibet
  • 100€ offertsLa suite →

La belle lettre hommage de Kareem Abdul-Jabbar à LeBron James

NBA – Dans une longue chronique postée sur son blog, Kareem Abdul-Jabbar s’explique sur sa relation quasi inexistante avec LeBron James.

Présent à la Crypto.com Arena où son maillot trône au plafond, Kareem Abdul-Jabbar a perdu cette nuit le plus mythique des records NBA, celui de meilleur marqueur. Plus encore que les 100 points de Wilt Chamberlain ou les 55 rebonds de Bill Russell, ce record combine longévité, talent, grandeur et efficacité, et ce sont les qualités du nouveau recordman, LeBron James avec ses 38 390 points. Un record qu’il va porter très loin s’il envisage toujours de jouer deux ans de plus.

En introduction de sa longue chronique postée sur son blog, le septuagénaire rappelle qu’il lui est « difficile de traduire des pensées complexes et des émotions intenses en termes qui expriment précisément ces pensées et ces émotions » et qu’il « aborde cet article avec encore plus d’appréhension parce que [il veut] vraiment bien faire les choses. C’est important pour [lui], pour les fans de basket et pour l’héritage d’un grand joueur (pas [lui]). »

Puis il en vient à ce record fraichement battu cette saison. Un record qu’il aura conservé plus de 38 ans ! L’âge de LeBron, comme un clin d’oeil à l’histoire.

« Tout d’abord, les faits : LeBron James a dépassé mon record de points et il est désormais le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA. Il faut une volonté, un dévouement et un talent incroyables pour survivre en NBA suffisamment longtemps pour accumuler ce nombre de points alors que la carrière moyenne en NBA est de 4-5 ans. Il ne s’agit pas seulement de marquer des points, mais aussi de rester en bonne santé et d’être suffisamment doué pour gravir cette montagne escarpée avec un oxygène de plus en plus rare pendant de nombreuses années, alors que la plupart des autres joueurs sont à bout de souffle. »

Très affecté par les remarques de LeBron James et Magic Johnson

L’ancien pivot des Bucks et des Lakers, sextuple champion NBA, rappelle aussi que l’obsession première reste de gagner des titres et de partager des grands moments avec ses coéquipiers : « Pour ma part, je me suis efforcé de jouer au plus haut niveau possible afin d’être un bon coéquipier. Les points – et le record – n’étaient que les dérivés de cette philosophie. Je pense que LeBron a la même philosophie. »

Puis le grand Kareem évoque un sujet important pour lui, sa relation avec LeBron, mais aussi une remarque récente de Magic Johnson. En début de saison, LeBron avait expliqué qu’il n’avait aucune relation avec Abdul-Jabbar. Pour sa part, Magic assurait que « ce serait une pilule difficile à avaler » pour Jabbar de perdre son record.

« Il avait vraiment, mais vraiment tort. Je ne lui en veux pas d’avoir pensé que cela pouvait me déranger, car il sait à quel point j’étais un compétiteur » réagit-t-il à propos de cette remarque de Magic. « Et si quelqu’un avait battu mon record moins de dix ans après que je l’ai établi, il aurait probablement raison. J’aurais pu sortir de ma retraite en boitillant juste pour ajouter quelques points de plus à mon record. »

LeBron a dit que nous n’avions pas de relation. Il a raison et je m’en veux pour ça

Mais c’est sur sa relation avec LeBron que Jabbar se confie le plus longuement, et il en fait même le titre d’une partie : « Pourquoi LeBron et moi n’avons aucune relation ? » Voici sa réponse.

« La relation entre LeBron et Kobe a toujours été riche de sens et touchante pour les fans, moi y compris. LeBron a dit que nous n’avions aucune relation. Il a raison et je m’en veux pour ça. Pas pour ce que j’ai fait, mais peut-être pour ne pas avoir fait plus d’efforts pour aller vers lui. De par ma nature, je n’ai jamais été du genre à tendre la main (comme les médias se sont toujours empressés de le souligner). Je suis calme, timide et tellement casanier que l’on pourrait croire que je suis agoraphobe. J’aime lire, regarder la télévision, écouter du jazz. C’est à peu près tout. Au cours des 15 dernières années, j’ai moins cherché à nouer de nouvelles relations qu’à entretenir mes anciennes amitiés avec des gens comme Magic, Michael Cooper, Jerry West, etc. »

En résumé, sur LeBron et moi : LeBron me fait aimer le jeu à nouveau

« Je pense que la principale raison pour laquelle je n’ai jamais créé de lien avec LeBron (encore une fois, c’est entièrement ma faute) est simplement notre différence d’âge. J’ai établi mon record de points en 1984, l’année de naissance de LeBron. Quand il a commencé à se faire un nom, j’étais déjà assez éloigné du monde de la NBA. À l’exception de certains événements de gala, j’étais comme n’importe quel autre fan, à regarder les matchs sur ma télévision en survêtement tout en grignotant trop de choses peu diététiques.

Cette déconnexion est de ma faute. Je connaissais les pressions qu’il subissait et j’aurais peut-être pu contribuer à les alléger un peu. Mais j’ai vu que LeBron avait un ami et un mentor en la personne de Kobe Bryant et que je n’étais qu’un maillot vide dans les tribunes. Je ne pouvais pas imaginer pourquoi il voulait traîner avec quelqu’un qui avait deux fois son âge. Combien le font ? »

Enfin, Jabbar évoque ce qui le rapproche humainement d’un LeBron, son cadet de 37 ans.

« Ma bonne opinion de LeBron a évolué au cours des deux années qui se sont écoulées. Sa passion pour la justice sociale et l’amélioration de sa communauté n’a fait qu’augmenter, et ses qualités athlétiques ont atteint un tout autre niveau de performance. S’il est vrai que je l’ai un peu critiqué à propos des protocoles de vaccination – ce qui, dans mon esprit, était le genre d’encouragement qu’un coéquipier donne à un autre coéquipier – je sais que LeBron est trop accompli, trop mature et trop intelligent pour  garder de la rancoeur sur quelque chose d’aussi futile. C’est pourquoi je ne veux pas que mes fans ternissent ou mettent en doute son énorme réussite. Il s’agit pour LeBron de faire quelque chose que personne d’autre n’a fait, de marquer plus de points que quiconque n’a pu le faire en 75 ans. Il n’y a pas de « ouais, mais », juste des compliments légitimes et justement dues.

En résumé, sur LeBron et moi : LeBron me fait aimer le jeu à nouveau. Et il me rend fier de faire partie d’un groupe toujours plus large d’athlètes qui se soucient activement de leur communauté. »

 

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités