En remontant quelques années en arrière, beaucoup d’observateurs avaient du mal à imaginer LeBron James battre le sacro-saint record au scoring de Kareem Abdul-Jabbar, pour la simple et bonne raison que, compte tenu de son style de jeu et de la « logique » de la nature, il finirait par montrer des signes d’usure sur le plan physique.
Or, nous sommes aujourd’hui en 2023 et, à 38 ans passés, le « King » a réalisé l’impensable en délogeant « KAJ » de son trône, sans (trop) décliner physiquement. Bien sûr, depuis son arrivée chez les Lakers, il lui est arrivé de manquer plus de matchs qu’à l’accoutumée (98 depuis 2018/19), en raison de diverses blessures ou mises au repos. Mais le quadruple MVP reste un modèle de régularité sportive et physique (mais également mentale), qui n’a raté en moyenne que cinq matchs par an entre 2003 et 2018.
Le genre de joueur —ou même de vétéran, car il est le troisième plus âgé de la ligue cette saison— capable de tourner à près de 30 points, 8 rebonds et 7 passes de moyenne depuis deux ans, tout en frôlant les 37 minutes par rencontre. Autrement dit du jamais vu dans l’histoire, à cet âge et après tant d’années d’ancienneté !
Une telle longévité est évidemment le fruit de tout le sérieux, le professionnalisme et la volonté de LeBron James à prendre soin de son corps, car tout le monde n’en est pas capable. Qui plus est sur deux décennies !
« Je sais que, tant que ma tête et mon esprit se portent bien, je peux jouer [au plus haut niveau]. C’est à moi d’en décider. Mon corps se portera bien, car si ma tête et mon esprit suivent, je m’assurerai aussi de prendre soin de mon corps et je continuerai de travailler », expliquait justement l’intéressé, en décembre dernier.
Mike Mancias, l’homme qui murmurait au corps de LeBron James…
Derrière cette fameuse longévité, se cache également un homme : Mike Mancias, le préparateur physique de longue date de LeBron James, rencontré à l’époque où celui-ci s’apprêtait à entamer sa quatrième saison en NBA et qui ne l’a jamais quitté ensuite. Aussi bien à Cleveland qu’à Miami ou Los Angeles…
Avant (presque) chaque match, le rituel est le même entre les deux hommes : Mancias se rend auprès de LeBron pour une séance individuelle. Missionné au milieu des années 2000 par les dirigeants des Cavaliers pour qu’il prenne soin de leur joyau, car il venait de signer son premier contrat max à l’été 2006, le « trainer » du « Chosen One » a peu à peu gagné la confiance de l’ailier d’alors 21 ans, au point de faire désormais partie de son cercle proche.
Très vite, la patte de Mike Mancias s’est ressentie sur LeBron James, mais l’apport de certains de ses coéquipiers a également eu une influence sur la manière dont le « King » a géré son corps. En premier lieu celui de Zydrunas Ilgauskas et de Anderson Varejao, pivots iconiques de Cleveland dans les années 2000, régulièrement sujets à des blessures au pied ou au genou. Des zones que le plus jeune des trois joueurs négligeait et protégeait peu au début de sa carrière…
« Zydrunas a été tellement influent dans la vie de LeBron à ce niveau et dans d’autres domaines », rapportait Mike Brown, entraîneur des Cavaliers entre 2004 et 2010. « J’ai vraiment la sensation qu’il a beaucoup appris sur la gestion et l’entretien de son corps, l’importance de cet aspect, au contact de [Zydrunas]. »
Aux côtés de Zydrunas Ilgauskas et Anderson Varejao, donc, LeBron James a notamment commencé à plonger ses genoux et ses pieds dans des bains de glace après chaque rencontre. Sous l’approbation de Mike Mancias, évidemment.
« Il l’a fait plusieurs fois et il a vite commencé à se sentir mieux. Au début, il avait l’habitude de se dépêcher de terminer ses bains de glace pour aller dîner. Maintenant, son dîner attendra la fin de ses bains de glace », notait le préparateur physique.
Pour son corps, LeBron James dépense… un million et demi de dollars par an !
Par la suite, Mike Mancias n’a eu de cesse de multiplier les techniques de récupération et de gestion corporelle auprès de LeBron James. Des traditionnels massages à la méthode Pilates, en passant par les cabines et baignoires de cryothérapie, les caissons hyperbares, les appareils d’escalade de la gamme VersaClimber, la thérapie par compression ou les bains à remous…
C’est donc un véritable arsenal, similaire à celui d’une vraie franchise NBA, que s’est constitué « LBJ » à son domicile et, ce, pour entretenir au mieux son corps. Montant total de toutes ces dépenses pour le natif d’Akron : environ un million et demi de dollars par an, selon son associé et ami Maverick Carter !
Sans oublier que LeBron James a aussi fait la découverte du yoga et de ses positions quelque peu insolites. Sur la tête par exemple et, ce, tel un certain Kareem Abdul-Jabbar en son temps, qui jouait les précurseurs d’une pratique peu répandue pour l’époque.
« Il était là, à se retrouver dans ses positions de bretzel et les autres se moquaient de lui », se souvenait justement Pat Riley, alors coach de l’ex-pivot des Lakers dans les années 1980. « Tout ce qu’il leur répondait, c’était : ‘Vous verrez un jour, vous verrez…’. Ce gars-là était sérieux quand il s’agissait de se lever tôt, méditer, prier et manger sainement. »
Jamais le dernier quand il s’agit de trouver des moyens de booster ses performances et de prolonger sa carrière, LeBron James ne laisse personne indifférent à ce niveau, lui qui a toujours su anticiper intelligemment les choses.
« Il s’est fait conseiller très jeune par des personnes qui lui enseignaient les bonnes choses, la manière dont il fallait prendre soin de son corps et ce que signifiait la longévité dans cette ligue », racontait Tyronn Lue, qui l’a eu sous ses ordres chez les Cavs dans les années 2010, avec un titre à la clé (2016). « Il a donc suivi ces directives et regardez où il en est aujourd’hui… Il voulait être l’un des plus grands joueurs de tous les temps et, pour l’être, vous devez travailler et faire preuve de longévité. »
Réveil à 5 heures et coucher à 22 heures
Cela ne signifie pas pour autant que LeBron James n’a jamais connu d’excès dans sa carrière. Quand il était lycéen à St. Vincent-St. Mary, il avait par exemple l’habitude d’ingurgiter régulièrement de la nourriture de fast-food. Par le passé, il possédait d’ailleurs un partenariat avec l’enseigne McDonald’s, avant d’y mettre fin pour des questions de valeurs.
Preuve que cet amoureux de l’ordre, on ne peut plus sérieux et perfectionniste dans tout ce qu’il fait, est vite rentré dans le rang, pour laisser son professionnalisme prendre le pas sur le reste.
« Il n’a jamais raté une séance de musculation. Il n’est jamais arrivé en retard pour quoi que ce soit. Même quand ce n’était qu’un ado, il se comportait comme un vétéran. J’étais dans la ligue depuis trois ans [quand il est arrivé] et il était déjà vingt fois plus mature que moi… », soulignait Darius Miles, parmi ses premiers coéquipiers dans l’Ohio.
Ce sens de la minutie et de la discipline, LeBron James le tient surtout de sa mère Gloria, seule pour l’élever, et il est aussi visible à travers sa fameuse routine quotidienne. En pleine saison, mais pas que…
« Dès 5 heures du matin, il était debout. Le petit déjeuner était préparé et il était prêt à sortir », confiait Dru Joyce III, son ex-coéquipier au lycée, qui lui avait rendu visite à Los Angeles l’été du tournage de Space Jam : Nouvelle ère.
Ce qui a changé en revanche ? « Quand nous étions enfants, c’était un oiseau de nuit. Maintenant, dès 22 heures [quand il n’a pas match, ndlr], c’est l’extinction des feux », ajoutait ce même Dru Joyce III, alors que quelques siestes se glissent bien sûr dans la journée-type du quadruple champion NBA.
Des vacances ? Quelles vacances ?
Chaque été, quand la saison est terminée, le moindre relâchement n’est ainsi pas permis. En ce sens, le planning de LeBron James est construit de manière à ce qu’il puisse continuer d’aller à la salle ou au gymnase pour s’entraîner.
Même quand il lui faut aussi trouver du temps pour sa famille ou pour vaquer à ses occupations de jeune businessman…
« Toute sa journée consiste à s’assurer que son corps est en bonne condition pour performer du mieux possible », confirmait justement Mike Mancias. « C’est d’abord ça la priorité, puis il ira ensuite à ses réunions ou jouer avec ses enfants. Son objectif a toujours été de prendre soin de son corps, de manière à ce qu’il soit disponible pour son équipe et ses coéquipiers. »
Une impressionnante tendance à ne jamais baisser le pied, même en vacances donc, également confirmée par LeBron James « himself » après le titre de 2016…
« Je ne peux pas me reposer. J’essaie, mais mon programme d’entraînement s’étend sur cinq à sept jours par semaine, ça varie. Parfois je reste à la maison et je m’entraîne, parfois j’assiste à de vrais cours comme du VersaClimer, du vélo-cardio ou du Pilates. Donc ça dépend vraiment de comment je me sens. »
Et en pleine saison, la cadence est carrément infernale, car LeBron James ne souffle… jamais !
« Pendant la saison, on joue tous les jours et on travaille sur notre corps tous les jours également », détaillait-il à ce sujet. « Donc, déjà, je n’ai pas la possibilité d’assister à tant de vrais cours que ça, car on voyage beaucoup. Mais mon programme d’entraînement reste assez régulier et cohérent. Il s’étend généralement sur les sept jours de la semaine, car on joue aussi le week-end. »
Jusqu’à six repas par jour !
Qui dit « corps en bonne condition » dit évidemment « régime alimentaire strict et surveillé ». Au vu de son physique et de tous les efforts qu’il fournit en permanence, LeBron James est fort logiquement un véritable estomac sur pattes, dont les journées sont rythmées par un total de… six repas !
Par exemple, avant chaque match, voilà comment se nourrit généralement le « King ».
« Du blanc de poulet et peut-être un peu de pâtes », révélait-il, toujours en 2016. « Les glucides aident, car vous êtes en action et vous jouez beaucoup, mais une salade et quelques légumes, ça me suffit aussi amplement. Je peux également prendre un shake protéiné et des fruits pour être prêt à jouer. En ce qui concerne les tartes, les pizzas, les sandwiches, les frites ou ce genre d’aliments, je ne peux pas. Je vais plutôt attendre la fin du match, car je ne peux vraiment pas [manger ça] avant. »
Au moment des playoffs, on note aussi une évolution dans le régime alimentaire de LeBron James.
« Ce que j’ai commencé à réduire [au moment des playoffs], ce sont les sucres », expliquait-il ainsi, cette fois-ci en 2018. « Quand vient l’heure des playoffs, le processus de récupération se ralentit quelque peu. Pendant la saison régulière, c’est bien d’en consommer un peu, mais ce qui compte pendant les playoffs, c’est la récupération : l’équipe qui récupère le plus vite d’un match à l’autre va se mettre en position de mieux gérer et réussir le match suivant. Donc j’ai réduit les sucres (glucides simples) et augmenté les glucides (complexes), car vous perdez tellement de calories en match, vous brûlez tellement d’énergie… C’est pour cette raison que je me lâche sur les glucides, car ça vous donne de l’énergie et ça a fonctionné pour moi. »
La composition-type d’un repas de LeBron James
— Petit déjeuner : omelette aux blancs d’oeufs, saumon fumé, pancakes sans gluten aux fruits rouges.
— Déjeuner : pâtes au blé complet, saumon et légumes.
— Avant-match : sandwich au beurre de cacahuète et à la confiture.
— Mi-temps : tranches de pomme et beurre d’amande.
— Après-match : shake protéiné à base de protéines végétales en poudre, lait d’amande et fruits.
— Dîner : poulet parmesan, salade de roquette et verre de vin (cabernet sauvignon).
Une longévité à la Kareem Abdul-Jabbar
Tel un marathonien, LeBron James ne laisse donc rien au hasard dans sa vie, où tout est méticuleusement scruté et contrôlé. Véritable stakhanoviste de la balle orange, qui n’a d’yeux que pour la gagne et qui ne se contentera de rien d’autre, il semble limite être formaté depuis sa naissance pour briller et tutoyer les étoiles, tant son parcours est digne d’un scénario hollywoodien.
Le plus impressionnant étant probablement le fait que, même à 38 ans et dans sa vingtième saison d’ancienneté, sa carrière paraît loin d’être terminée. D’une certaine manière, l’ailier des Lakers rappellerait presque Kareem Abdul-Jabbar dans la façon dont il a su durer dans le temps et performer, malgré le poids des années.
« Quand [Kareem Abdul-Jabbar] jouait, il semblait éternel. Quand je regarde LeBron [James] jouer, il semble pouvoir jouer encore 5-6 ans. Il me paraît plus jeune cette année que la précédente. Longévité et performance, voilà ce qu’ils possèdent tous les deux », jugeait d’ailleurs Jerry West, adversaire d’Abdul-Jabbar dans les années 1970, ancien GM des Lakers, devenu consultant des Clippers et qui reste un observateur avisé de la NBA.
Quant à Pat Riley, il ne peut qu’appuyer de tels propos, lui qui a très bien connu les deux hommes à des décennies d’intervalle, du côté de Los Angeles et Miami.
« Ce qui se passe avec les très, très, très grands, c’est que leur intelligence, leur expérience et leur connaissance du jeu finissent en quelque sorte par surpasser leurs capacités physiques », dixit l’homme à la gomina. « [LeBron James] connaît vraiment le jeu de fond en comble et il sait tout de l’industrie, de l’environnement NBA. C’est incroyable ce qu’il est capable de faire après 20 saisons. Juste incroyable. »
En route vers de nouveaux objectifs…
Pour dominer et marquer l’histoire, LeBron James savait très tôt qu’il lui faudrait durer dans le temps, en maximisant autant que possible les aptitudes physiques qu’il a en quelque sorte « reçues » de la nature. Phénomène athlétique rarement vu —pour ne pas dire jamais—, il est pour le moins parvenu à repousser les limites du possible. En se fixant toujours de nouveaux objectifs pour y arriver.
« Avant, il me demandait ce qu’il pouvait faire durant l’été pour jouer dix saisons de plus. Maintenant, il me demande ce qu’il peut faire pour jouer suffisamment longtemps et être là quand ‘Junior’ le sera aussi », avouait justement Mike Mancias.
À travers le terme « Junior », LeBron James parle évidemment de son fils Bronny, appelé à débarquer en NBA dès 2024 et avec qui il rêve de jouer un jour ou, du moins, de partager le même parquet. Sauf catastrophe, ils seront enfin en mesure de le faire lors de la 22e saison (record) dans la ligue de « LBJ », alors qu’il pourrait potentiellement pousser quelques années de plus évoluer avec ou contre son autre fils, Bryce.
D’ici-là, le mot de la fin pour le « King » : « Quand j’ai été drafté à 18 ans, je savais que je pourrais jouer au basket au plus haut niveau contre des adultes. Mais la chose que j’ignorais, c’est la réussite que j’allais avoir. J’ai prié pour et j’ai travaillé pour, mais je n’avais aucune idée du succès que j’allais avoir. Ça a été un voyage très gratifiant et plein d’humilité. J’espère que les gens ont apprécié ça de moi. »
LeBron James | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2003-04 | CLE | 79 | 40 | 41.7 | 29.0 | 75.4 | 1.3 | 4.2 | 5.5 | 5.9 | 1.9 | 1.6 | 3.5 | 0.7 | 20.9 |
2004-05 ☆ | CLE | 80 | 42 | 47.2 | 35.1 | 75.0 | 1.4 | 6.0 | 7.3 | 7.2 | 1.8 | 2.2 | 3.3 | 0.7 | 27.2 |
2005-06 ☆ | CLE | 79 | 43 | 48.0 | 33.5 | 73.8 | 0.9 | 6.1 | 7.0 | 6.6 | 2.3 | 1.6 | 3.3 | 0.8 | 31.4 |
2006-07 ☆ | CLE | 78 | 41 | 47.6 | 31.9 | 69.8 | 1.1 | 5.7 | 6.7 | 6.0 | 2.2 | 1.6 | 3.2 | 0.7 | 27.3 |
2007-08 ☆ | CLE | 75 | 40 | 48.4 | 31.5 | 71.2 | 1.8 | 6.1 | 7.9 | 7.2 | 2.2 | 1.8 | 3.4 | 1.1 | 30.0 |
2008-09 ★ | CLE | 81 | 38 | 48.9 | 34.4 | 78.0 | 1.3 | 6.3 | 7.6 | 7.2 | 1.7 | 1.7 | 3.0 | 1.1 | 28.4 |
2009-10 ★ | CLE | 76 | 39 | 50.3 | 33.3 | 76.7 | 0.9 | 6.4 | 7.3 | 8.6 | 1.6 | 1.6 | 3.4 | 1.0 | 29.7 |
2010-11 ☆ | MIA | 79 | 39 | 51.1 | 33.0 | 75.9 | 1.0 | 6.5 | 7.5 | 7.0 | 2.1 | 1.6 | 3.6 | 0.6 | 26.7 |
2011-12 ★ | MIA | 62 | 38 | 53.1 | 36.2 | 77.1 | 1.5 | 6.4 | 7.9 | 6.2 | 1.5 | 1.9 | 3.4 | 0.8 | 27.1 |
2012-13 ★ | MIA | 76 | 38 | 56.5 | 40.6 | 75.3 | 1.3 | 6.8 | 8.0 | 7.2 | 1.4 | 1.7 | 3.0 | 0.9 | 26.8 |
2013-14 ☆ | MIA | 77 | 38 | 56.7 | 37.9 | 75.0 | 1.1 | 5.9 | 6.9 | 6.3 | 1.6 | 1.6 | 3.5 | 0.3 | 27.1 |
2014-15 ☆ | CLE | 69 | 36 | 48.8 | 35.4 | 71.0 | 0.7 | 5.3 | 6.0 | 7.4 | 2.0 | 1.6 | 3.9 | 0.7 | 25.3 |
2015-16 ☆ | CLE | 76 | 36 | 52.0 | 30.9 | 73.1 | 1.5 | 6.0 | 7.4 | 6.8 | 1.9 | 1.4 | 3.3 | 0.6 | 25.3 |
2016-17 ☆ | CLE | 74 | 38 | 54.8 | 36.3 | 67.4 | 1.3 | 7.3 | 8.6 | 8.7 | 1.8 | 1.2 | 4.1 | 0.6 | 26.4 |
2017-18 ☆ | CLE | 82 | 37 | 54.2 | 36.7 | 73.1 | 1.2 | 7.5 | 8.6 | 9.1 | 1.7 | 1.4 | 4.2 | 0.9 | 27.5 |
2018-19 ☆ | LAL | 55 | 35 | 51.0 | 33.9 | 66.5 | 1.0 | 7.4 | 8.5 | 8.3 | 1.7 | 1.3 | 3.6 | 0.6 | 27.4 |
2019-20 ☆ | LAL | 67 | 35 | 49.3 | 34.8 | 69.3 | 1.0 | 6.9 | 7.8 | 10.2 | 1.8 | 1.2 | 3.9 | 0.5 | 25.3 |
2020-21 ☆ | LAL | 45 | 33 | 51.3 | 36.5 | 69.8 | 0.6 | 7.0 | 7.7 | 7.8 | 1.6 | 1.1 | 3.7 | 0.6 | 25.0 |
2021-22 ☆ | LAL | 56 | 37 | 52.4 | 35.9 | 75.6 | 1.1 | 7.1 | 8.2 | 6.2 | 2.2 | 1.3 | 3.5 | 1.1 | 30.3 |
2022-23 ☆ | LAL | 55 | 36 | 50.0 | 32.1 | 76.8 | 1.2 | 7.1 | 8.3 | 6.8 | 1.6 | 0.9 | 3.2 | 0.6 | 28.9 |
2023-24 ☆ | LAL | 71 | 35 | 54.0 | 41.0 | 75.0 | 0.9 | 6.4 | 7.3 | 8.3 | 1.1 | 1.3 | 3.5 | 0.5 | 25.7 |
2024-25 ☆ | LAL | 70 | 35 | 51.3 | 37.6 | 78.2 | 1.0 | 6.8 | 7.8 | 8.2 | 1.4 | 1.0 | 3.7 | 0.6 | 24.4 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.