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« Patate chaude » : pourquoi la passe en fin de possession est l’ennemie des attaquants

NBA — Parmi les règles « non écrites » à appliquer dans la ligue, il y a ces situations de fin de possession, où un joueur se débarrasse de la balle en la passant à un coéquipier, pour ne pas affecter ses pourcentages.

Incroyable mais vrai, certaines passes en NBA peuvent être perçues… d’un mauvais oeil ! Lesquelles ? Celles comparables à une « patate chaude » et qui sont délivrées en toute fin de possession, quand il ne reste quasiment plus de temps au chronomètre.

La raison est simple : elles ont plus souvent tendance à faire baisser les pourcentages de ceux qui doivent tenter un shoot derrière qu’à les faire augmenter. Ainsi, selon ESPN, la réussite au tir des joueurs forcés de prendre leur chance après une passe et malgré la contestation d’un défenseur, à moins de deux secondes de la fin de l’horloge des 24, était d’à peine 30% la saison dernière…

« Un vétéran vous dira à coup sûr de ne pas lui passer le ballon s’il ne reste qu’une seconde au chrono », assurait Jason Kidd, actuel coach des Mavericks et ancien meneur référencé dans la ligue, régulièrement amené à porter la balle dans ce genre de situation. « Ce pourrait être une règle écrite maintenant, car cela a toujours fonctionné de la sorte. »

Une règle tacite connue de tous (ou presque)

Sauf que ce cas de figure de « passe en fin de possession » fait aujourd’hui simplement partie d’un ensemble de règles tacites et « non écrites » à appliquer et respecter en NBA, pour ne pas s’attirer les foudres de ses adversaires ou même de ses coéquipiers.

En l’occurrence, en fin de chrono, il va sans dire qu’un joueur en pleine séance de dribbles ne lâche pas son ballon au tout dernier moment, si aucun de ses coéquipiers n’est démarqué et s’il ne parvient pas à trouver une bonne position de shoot. Dans ce cas-là, c’est à lui de tenter un tir —même s’il est compliqué— pour ne pas affecter les pourcentages de quelqu’un d’autre.

« Vous n’êtes juste pas censés [lâcher la balle], mais cela se produit parfois et [ceux qui la reçoivent] réussissent parfois leur tir. Sauf que personne n’aime ces situations, vraiment personne non. [Ces cas de figure] à 0.5 seconde [de la fin de la possession], où vous ne pouvez même pas prendre votre shoot, ce sont ceux qui rendent fous les joueurs », témoignait Devin Booker.

« Honnêtement, je ne connaissais pas cette règle », avouait néanmoins Ja Morant. « Après, il y aura évidemment des excuses [quand une ‘patate chaude’ est envoyée], à moins que le joueur ne réussisse son shoot. Enfin, je m’excuserais vis-à-vis de lui tout en le félicitant… La plupart du temps, je ferai en sorte de tirer moi-même. »

À lire également : les Dix Commandements « non écrits » de la NBA

Pour éviter de recevoir cette si dépréciée « patate chaude », certains joueurs décident par exemple de ne pas se démarquer, pour ne pas être servi par le passeur. Autre technique utilisée pour ne pas plomber ses pourcentages : réaliser « l’extra-pass » pour que le chrono aille jusqu’à son terme, en faisant mine de ne pas avoir pris l’information en amont, car une perte de balle pour cause d’expiration de l’horloge des 24 secondes ne compte pas dans les statistiques individuelles, mais uniquement collectives.

En réalité, toute la nuance de cette situation potentiellement source de conflit réside dans l’intentionnalité du passeur à lâcher sa balle, pour mieux préserver ses propres pourcentages. « Il ne faut pas que cela soit intentionnel », précisait justement Spencer Dinwiddie, informé de cette façon de fonctionner quand il n’était encore qu’un rookie.

L’aspect financier à prendre en considération

Si ces passes en fin de possession posent autant problème, c’est parce que le moindre tir raté par un joueur peut aujourd’hui avoir des répercussions sur son salaire. Il faut dire que les statistiques restent le principal baromètre au moment des négociations contractuelles.

Certains joueurs comme Dorian Finney-Smith, régulièrement recherchés en fin de possession au vu de leur profil, ont donc travaillé pour être préparé à ce cas de figure et ainsi profiter de ces shoots pour améliorer leurs stats. « Vous devez shooter sans vous poser de questions. Si vous n’avez pas touché [la balle] depuis longtemps, cela vous donne la possibilité d’en prendre un [de tir, ndlr]. »

Une façon de penser qui n’est finalement pas isolée dans la ligue, car d’autres joueurs voient la chose de la même manière : « Je sais que certains joueurs se soucient de leurs pourcentages et essaient de les préserver mais, moi, je suis quelqu’un qui aime shooter, donc [ces situations] ne me dérangent pas », concédait justement CJ McCollum.

Reste que, compte tenu de son statut (aux portes du All-Star Game) et de son vécu (près de 300 millions de dollars de gains en carrière assurés), CJ McCollum ne sera pas forcément le plus touché ni le plus critiqué dans ce genre de situation, alors que ce sont généralement les créateurs et porteurs de balle qui délivrent le plus de « patates chaudes » (Russell WestbrookDamian LillardChris PaulJames Harden et LeBron James étaient les leaders, sur la décennie 2010).

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