La dernière fois qu’il s’était exprimé sur les Knicks, en septembre, il n’avait pas été particulièrement tendre, expliquant notamment qu’il fallait s’attendre à les voir « entre la 8e et la 13e place », et que même une qualification pour le « play-in » serait difficile à obtenir dans la conférence Est.
Six mois plus tard, Jeff Van Gundy doit revoir son jugement, alors que la franchise de New York pointe actuellement à la cinquième place de sa conférence, avec une série en cours de sept victoires de suite qui positionne le club à la huitième position au classement des meilleurs bilans de la ligue (37 victoires pour 27 défaites).
Invité récemment à s’exprimer dans les colonnes du New York Post sur ces Knicks qui ne font plus rire personne en cette fin de saison, celui qui était assistant au club entre 1989 et 1996, de Pat Riley notamment, puis « head coach » entre 1996 et 2001 est notamment revenu sur la comparaison faite cette semaine par Tom Thibodeau, qui expliquait avoir des flashbacks de la grande époque des Knicks des années 90 avec cette escouade version 2022/23.
« Pour faire la comparaison, il faut avoir connu les deux époques. Et c’est le cas de Tom » lançait d’abord « JVG », qui comptait « Thibs » dans son staff durant son mandat à la tête des Knicks, et avec lequel il est resté très bon ami au fil des années, jusqu’à aujourd’hui. « Ce n’est pas mon cas, mais je sais que ces joueurs [des années 90] avaient placé la barre très haut, notamment par leur sens du sacrifice au service de la gagne. […] J’appréciais beaucoup cette mentalité à l’époque, tout comme Tom l’apprécie aujourd’hui. »
Le retour vers le futur de Tom Thibodeau
D’ailleurs, Jeff Van Gundy en profite pour saluer le technicien des Knicks, fortement décrié au début de la saison et même sur un siège éjectable à la fin du mois de novembre, mais dont la stratégie, celle de basculer à une rotation à neuf joueurs, a relancé la saison du club au début du mois de décembre.
L’analyste pour ESPN aimerait notamment que son pote « Thibs » cesse d’être enfermé dans une perception cloisonnée, et surtout désormais dépassée : celle d’être seulement un coach défensif allergique à l’attaque, alors que les Knicks possèdent cette saison la quatrième meilleure évaluation offensive de la ligue avec 117.1 points marqués pour 100 possessions.
« Bien souvent, je pense que les professionnels qui observent et analysent le jeu continuent de faire l’erreur de le considérer seulement comme un coach défensif. J’ai le sentiment que c’est surtout un récit médiatique » poursuit-il, rappelant que la défense a effectivement fait la réputation de « Thibs » lors des décennies écoulées, en tant qu’assistant à New York puis à la tête des Bulls, mais qu’il s’est aujourd’hui adapté.
« Il a gagné cette réputation à Chicago, car ses équipes appartenaient à l’élite en défense. Donc oui, ce prisme était correct durant un temps. En revanche, on a souvent eu tendance à négliger les autres aspects qui font un bon coach : être un bon communicant, savoir s’adapter des deux côtés du terrain en temps réel » ajoute-t-il. « Malgré le fait qu’il ait gagné plusieurs trophées – il a gagné quoi, deux fois le trophée du coach de l’année ? – j’ai toujours eu le sentiment qu’il était sous-estimé. »
Jalen Brunson, l’héritier
L’ancien coach de New York n’oublie pas non plus d’évoquer le cas du meneur de 26 ans, chef de file de ces Knicks au profil moderne mais à la mentalité « old school », et véritable réincarnation de cette mentalité de « leader par l’exemple » dont le vestiaire des Knicks des 90’s regorgeait, selon lui.
« Au fil des années, particulièrement dans le monde du sport professionnel, on apprend à ne jamais sous-estimer quelqu’un qui bosse dur. Et je pense que Jalen incarne cette vision des choses. Je me mets toujours une petite claque quand je sous-estime des gars comme lui. Et je l’ai fait avec lui » avoue-t-il. « J’ai toujours pensé qu’il était un bon joueur. Mais je ne pensais pas qu’il atteindrait un tel niveau, et je pense que Dallas ne le pensait pas non plus. Et, soyons francs, toute la ligue, et les médias, ne devaient probablement pas le penser non plus. Alors Rick [Brunson] peut être fier, car [Jalen] a gravi les échelons, il a fait les sacrifices nécessaires pour devenir un grand joueur, respecté de ses paris dans toute la ligue. »
Et « JVG » de saluer les Knicks pour leur confiance inébranlable en leur plan pour expliquer ce succès.
« Il était un All-Star légitime cette saison, mais pour une raison qui m’échappe, il a été snobé. Je ne comprends pas pourquoi ni comment, mais avec du recul, ce qui est intéressant, c’est que les trois personnes qui n’ont jamais douté des qualités de Jalen, sont Jalen lui-même, son père Rick et Tom » conclut-il ainsi. « Tout le monde pensait qu’il serait un bon apport, tout au plus. Au lieu de ça, il évolue à un niveau All-Star, peut-être même plus. Il est excellent. Et il faut leur donner du crédit pour avoir cru dur comme fer que cela fonctionnerait. »
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Jalen Brunson | 3 | 30.7 | 47.4 | 36.4 | 78.6 | 0.7 | 2.3 | 3.0 | 4.7 | 2.0 | 0.0 | 0.0 | 2.0 | 23.0 |
Mikal Bridges | 3 | 36.1 | 60.0 | 35.7 | 60.0 | 1.7 | 0.7 | 2.3 | 3.3 | 1.3 | 1.0 | 0.3 | 2.7 | 18.7 |
Josh Hart | 3 | 33.0 | 51.6 | 23.1 | 81.3 | 2.7 | 6.3 | 9.0 | 2.7 | 3.0 | 1.3 | 0.0 | 0.7 | 16.0 |
Karl-anthony Towns | 3 | 29.4 | 50.0 | 66.7 | 93.3 | 1.7 | 9.0 | 10.7 | 2.0 | 1.0 | 0.7 | 0.7 | 3.0 | 15.3 |
Miles Mcbride | 3 | 25.2 | 65.4 | 61.5 | 66.7 | 0.3 | 1.3 | 1.7 | 2.7 | 1.3 | 0.0 | 0.0 | 2.0 | 14.7 |
Og Anunoby | 3 | 35.0 | 43.8 | 16.7 | 60.0 | 0.3 | 3.3 | 3.7 | 2.0 | 1.0 | 1.3 | 0.3 | 3.0 | 11.0 |
Cameron Payne | 3 | 17.7 | 38.5 | 33.3 | 0.0 | 1.0 | 1.7 | 2.7 | 2.7 | 0.7 | 0.7 | 0.0 | 1.7 | 8.0 |
Tyler Kolek | 2 | 4.6 | 50.0 | 100.0 | 100.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 1.5 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 3.5 |
Jericho Sims | 3 | 14.4 | 75.0 | 0.0 | 0.0 | 1.3 | 2.7 | 4.0 | 0.3 | 0.3 | 0.0 | 0.7 | 0.7 | 2.0 |
Pacome Dadiet | 2 | 8.9 | 25.0 | 50.0 | 0.0 | 0.0 | 1.0 | 1.0 | 0.0 | 0.5 | 0.0 | 0.0 | 1.0 | 1.5 |
Ariel Hukporti | 3 | 7.9 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 2.3 | 2.3 | 0.0 | 0.7 | 0.0 | 1.3 | 0.7 | 0.0 |
Jacob Toppin | 2 | 2.5 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |