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« C’est l’avenir » : quand les chemins vers la « lottery » de la Draft se multiplient, au détriment de la NCAA

Prospects – Alors que la March Madness bat son plein, Amen et Ausar Thompson (Overtime Elite) ou Scoot Henderson (G-League Ignite) incarnent une nouvelle génération de futurs « lottery picks » qui ont fait leurs armes loin du circuit universitaire.

C’est le signe le plus clair que les temps changent pour de bon en NCAA : même Duke, usine historiquement productive de stars NBA ces dix ou quinze dernières années (Kyrie Irving, Jayson Tatum, Zion Williams ou même Paolo Banchero par exemple), a accepté que le système du « one-and-done » allait prochainement devenir obsolète.

Alors que la NBA devrait permettre, dès le prochain accord collectif, aux lycéens de rejoindre directement la Ligue, la case universitaire n’est effectivement aujourd’hui plus un pilier indéboulonnable dans la formation d’un jeune « prospect ». Sans compter que si les lycéens décident tout de même de se former une ou deux années avant de s’inscrire à une Draft, les options sont désormais multiples et font de la concurrence à la ligue universitaire.

La Draft 2023 va d’ailleurs parfaitement incarner ce changement de prisme dans l’esprit des jeunes talents, puisque quatre joueurs attendus dans le Top 5 n’auront pas joué sur le circuit universitaire cette saison : Victor Wembanyama en Betclic Elite avec Boulogne-Levallois, Scoot Henderson en G-League avec la Team Ignite et les jumeaux Amen et Ausar Thompson en Overtime Elite avec les City Reapers.

« Cela démontre à quel point les options disponibles pour les joueurs sont diverses aujourd’hui » notait d’ailleurs Ausar Thompson, qui vient de boucler une saison à 16.3 points, 7.1 rebonds et 6.1 passes comme moyennes. « L’ère d’un chemin unique vers la Ligue est révolue. On peut aujourd’hui choisir sa propre voie, faire différemment des autres, et atteindre le même point. »

Une meilleure préparation pour la transition vers le basket professionnel

En plus de l’avantage financier, qui permet à des joueurs comme les jumeaux Thompson et Scoot Henderson de toucher des chèques à six zéros avant même de jouer la moindre seconde en NBA, ces parcours alternatifs offrent aussi un environnement proche de celui que ces jeunes joueurs connaitront à partir de la rentrée prochaine, alors que les joueurs universitaires jouent « entre eux » et découvrent donc plus abruptement le niveau professionnel.

« Passer deux ans avec la Team Ignite m’a permis de me frotter à des adultes » assurait ainsi Scoot Henderson. « J’ai joué contre des anciens pros qui tentent de retrouver une place dans la Ligue. Ce sont des vieux sages, ils connaissent le jeu. Je n’aurais rien appris de ces gars si j’étais allé à l’université. »

Le prodige de la Team Ignite, qui vient de mettre un terme à sa saison en amont de sa préparation à la Draft, est même formel : « c’est l’avenir » selon lui. « Venir en NBA depuis l’étranger, depuis l’Ignite ou l’OTE, ça va devenir la norme. Tous les gars qui seront [au sommet de la Draft] cette année ont parié sur eux-mêmes et choisi leurs propres voies. Je les salue pour ça. »

Même son de cloche pour Amen Thompson, qui apprécie d’avoir « pu s’entrainer [dans un contexte professionnel] avant tous les autres », et prendra désormais le temps, ces prochains jours, de regarder tranquillement la March Madness, notamment pour observer ses futurs collègues de promotion.

« Certains des joueurs qui [participent à la March Madness] seront face à nous l’an prochain. On va voir ce que ça donne. On n’a pas de préférence en ce qui concerne les équipes, on espère juste voir du bon basket. »

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