Ce n’est qu’au shootaround que Nickeil Alexander-Walker a découvert qu’il serait titulaire face au Thunder. L’idée d’affronter son cousin Shai Gilgeous-Alexander pour une place en playoffs était déjà emballante, mais ça l’est davantage devenu lorsqu’il a appris qu’il débuterait la rencontre à la place de Jaden McDaniels.
« Ce matin, au shootaround, j’ai vu mon nom dans les duels, et j’ai finalement fait le lien » raconte l’arrière des Wolves, arrivé en cours de saison de Utah. Une titularisation soufflée par le président de la franchise, Tim Connelly.
« Franchement, c’est Tim Connelly qui est venu me voir en me disant : ‘C’est une idée dingue, mais t’en penses quoi ?’. Je me suis dit que c’était tout à fait logique », reconnaît Chris Finch, qui a connu Nickeil Alexander-Walker lorsqu’il était assistant aux Pelicans. « Comme la plupart des rookies, il avait des problèmes en défense. Le jeu était trop rapide et il essayait de rattraper son retard. Mais il a vraiment ajouté de l’intelligence en défense et de la compétitivité à son jeu, et cela va lui permettre d’aller loin, car c’est un joueur intelligent ».
À l’arrivée, cette « idée dingue » a parfaitement fonctionné puisque Shai Gilgeous-Alexander termine la rencontre à 5 sur 19 aux tirs ! Il y avait bien longtemps que le leader du Thunder n’avait pas connu une soirée aussi compliquée, et son cousin y est pour beaucoup avec ses 12 points, 6 passes, 4 rebonds, 3 interceptions et 2 contres !
« On a gagné grâce à lui ! »
« C’est le facteur X » estime ainsi Karl-Anthony Towns. « On a gagné grâce à lui ! Il avait une tâche très, très difficile puisqu’il défendait sur Shai, qui a été fantastique toute l’année et qui est l’un des meilleurs marqueurs de la NBA. On a gagné grâce à ce qu’il a fait. C’est impossible de le voir autrement. »
Vendredi, à 41 reprises, NAW s’est retrouvé à défendre sur SGA, et face à lui, l’arrière du Thunder n’inscrit que 8 points à 3 sur 12 aux tirs ! Quand on sait que Mike Conley n’est pas non plus un manchot en défense, on comprend mieux pourquoi le duo Giddey-SGA a vécu un calvaire avec un 7 sur 32 aux tirs en cumulé !
« Le fait de le connaître si bien, ça permet d’avoir le meilleur « scouting report » possible pour nous aider à gagner. C’est un peu comme lorsque vous jouez pour une équipe, que vous êtes échangé, et que vous devez rejouer contre cette équipe. Vous connaissez tout de cette équipe », explique Nickeil Alexander-Walker, qui a 52 jours d’écart avec son cousin. « Je l’ai connu toute ma vie, donc je le connais assez bien. Et le mieux que je puisse faire pour aider mon équipe, c’est de leur dire tout ce que je sais pour obtenir la victoire ».
Mission réussie !