Comme c’est désormais la tradition depuis 2009, le syndicat des coachs honore les plus grands entraîneurs de l’histoire à travers le trophée « Chuck Daly Lifetime Achievement Award ». Cette année, c’est Rick Adelman qui a été distingué pour l’ensemble de son œuvre. Il succède ainsi à Mike Fratello, lauréat en 2022.
Joueur de 1968 à 1975, Rick Adelman aura œuvré en tant qu’assistant pendant six ans aux Blazers (1983-1989) avant de devenir entraîneur en chef, à Portland d’abord (1989-1994), puis Golden State (19995-1997), Sacramento (1999-2006) où il est devenu l’architecte du jeu des Kings, Houston (2007-2011) et Minnesota (2011-2014). Il est ainsi le 10e coach de l’histoire le plus victorieux en saison régulière (1 042 succès) et 13e en playoffs (79).
« La carrière d’entraîneur de Rick Adelman en NBA a été marquée par l’innovation, l’intégrité et l’excellence », a déclaré Rick Carlisle, président du syndicat des coachs, via un communiqué. « Ses équipes ont toujours joué sur leurs points forts, et Rick a toujours trouvé des moyens subtils de réinventer le basket en NBA pour aider ses joueurs à s’épanouir. Sa nature tranquille et discrète contrastent avec son impact comme l’un des plus grands entraîneurs NBA de tous les temps ».
Son fils, David, est le premier assistant de Mike Malone
L’héritage de Rick Adelman est par ailleurs toujours bien palpable à l’occasion de ces NBA Finals. Au-delà du fait que son fils, David, est assistant aux Nuggets, deux joueurs du Heat ont joué pour lui : Kyle Lowry à Houston et Kevin Love à Minnesota. Enfin, il a également marqué Erik Spoelstra, qui a grandi dans l’Oregon, à l’époque où Rick Adelman a emmené Portland jusqu’aux NBA Finals (battus par les Pistons en 1990 et les Bulls en 1992).
« Au fur et à mesure que je grandissais au lycée et à l’université, c’est Rick qui m’a influencé. J’aimais sa façon de travailler. Il a été un grand mentor pour moi », a déclaré le coach de Miami.
« Je suis très surpris, je pense qu’ils étaient à court de noms » a plaisanté Rick Adelman sur cette récompense. « Je ne m’attendais pas à recevoir le prix Daly. Je ne m’attendais pas non plus à entrer au Hall of Fame. Je ne pensais même pas à ce prix-là. J’ai été choqué quand Carlisle m’a appelé pour me l’annoncer. Mais j’en suis ravi. »
Désormais âgé de 76 ans, Rick Adelman a connu de graves problèmes de santé ces dernières années, avec des infections du sang qui l’ont obligé à intégrer une résidence assistée dans l’Oregon avec sa femme, Mary Kay, le couple étant désormais marié depuis 53 ans.
Néanmoins, l’ancien coach de Sacramento va faire le déplacement à Denver pour ces Finals. Un plaisir pour l’ancien technicien, qui reconnait une filiation avec ses principes de jeu.
« J’aime la façon dont Denver joue. C’est ainsi que nous jouions à Sacramento. Il y avait beaucoup de choses identiques. Ils ont une raison de jouer de cette manière : (Nikola) Jokic. C’est une force différente, le joueur le plus spectaculaire que j’aie jamais vu jouer. J’aime sa façon de jouer, sa façon de faire les choses, et David dit qu’il est formidable à entraîner. Il donne l’impression que c’est facile, mais ce qu’il fait est difficile ».