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Transféré quatre fois en une semaine, Luke Ridnour se souvient de ses années Sonics

NBA – Meneur de Seattle lors de leur dernière épopée en playoffs en 2005, Luke Ridnour est un joueur symbole du Nord-Ouest de l’Amérique, orphelins des Sonics et des Grizzlies…

Luke Ridnour

Désormais père de six garçons (!), entre 14 ans et 6 mois (!!), Luke Ridnour coule une retraite heureuse dans le Washington de son enfance, avec sa maison au bord d’un lac, à une heure de la frontière canadienne.

Bien ancré dans le « Great Northwest », l’ancien meneur organisateur et shooteur des Sonics est longuement revenu sur sa carrière essentiellement marquée par son passage de cinq ans à Seattle, avant de terminer par un enchaînement ubuesque de quatre transferts en une semaine (dont trois en 25 heures) et d’annoncer officiellement sa retraite en 2015.

« C’est une chance énorme de pouvoir être drafté par Seattle »

« C’était incroyable. À l’époque, je ne me rendais pas vraiment compte de la chance que j’avais. C’est seulement quand j’ai été échangé chez les Bucks que ça m’a vraiment frappé », souffle Ridnour dans le podcast Iconic Sonics. « Je n’étais plus à Seattle, où je connaissais tout le monde… Je me mettais beaucoup de pression. Avec le recul, c’était trop de pression que je me mettais tout seul. Mais j’ai pris conscience de ça au fur et à mesure de ma carrière. C’est une chance énorme de pouvoir être drafté par l’équipe de ton état natal, ça n’arrive pas si souvent que ça. »

Membre de l’éminente cuvée de Draft 2003, choisi en 14e position (deux places derrière son grand pote Nick Collison, devenu quant à lui le Mr. Thunder par sa fidélité), Ridnour a rapidement été mis au parfum de la Grande Ligue. Invité avec les Sonics à disputer un match de saison régulière à Saitama, au Japon, Ridnour avait effectué ses débuts pros au pays du soleil levant (8 points en 19 minutes). Mais il avait surtout pu assister à un festival de son coéquipier, un de ses préférés en carrière, Rashard Lewis !

« C’était un joueur incroyable, l’un des premiers à pouvoir jouer au poste bas comme de shooter à 3-points. Le truc avec lui, c’est qu’il était tellement complet. Il pouvait faire la passe, il pouvait scorer. Et c’était un super coéquipier, toujours positif, à encourager les autres. C’est un des gars avec lesquels j’ai préféré jouer durant ma carrière. »

Un gamin du « Grand Nord-Ouest »

Invité au All Star Weekend pour sa deuxième année, pour participer au Rookie Game ainsi qu’au Skills Challenge, Ridnour s’est révélé à la mène aux côtés de Ray Allen et Rashard Lewis en 2004-05, avec 10 points et 6 passes de moyenne. Une saison terminée en demi-finale de conférence face aux Spurs, la dernière grande saison des Sonics avant leur descente aux enfers et leur disparition…

« C’est l’une des plus belles saisons de ma carrière. À Seattle, c’est la plus belle. On avait une superbe alchimie dans l’équipe, et on sentait que les gars s’éclataient. Beaucoup d’entre eux ont réussi la meilleure saison de leur carrière cette année-là : Antonio Daniels, Ray Allen, Rashard [Lewis], Vladimir Radmanovic… Mais ce dont je me souviens le plus, c’est d’atteindre les playoffs et de battre les Spurs à domicile. Sur le chemin du retour, sur Mercer Street qui mène à l’autoroute, il y avait un énorme bouchon. Les fans étaient encore dans leur voiture et une voie criait : « Super » et l’autre répondait : « Sonics » ! Je me souviens très clairement de ce moment car je me suis rendu compte que je faisais partie intégrante de ce que j’avais vécu en tant que fan à l’époque de Kemp et Payton. Comme personne ne me reconnaissait, j’ai profité d’être incognito pour suivre les célébrations avec les fans. »

Meneur d’avenir du temps des Sonics, au point de flirter un temps avec la sélection américaine (dans la Select Team) en amont des Jeux Olympiques de Pékin en 2008 (et après l’affront du bronze mondial en 2006), Ridnour bénéficiait déjà d’une excellente réputation dans l’Etat de Washington avec une sélection au McDonald’s All-American et trois titres de meilleur joueur de l’état durant sa carrière au lycée. Dont 23 points et 7 passes de moyenne pour sa dernière année !

« J’ai adoré le MacArthur Court, c’était une salle vraiment particulière ! »

Enfant de la balle doté d’une belle vision du jeu et dribbleur exceptionnel (non sans rappeler le style de jeu d’un Thomas Heurtel en France), Ridnour avait l’embarras du choix pour l’Université. Mais son coeur a penché pour la Pac-10 (devenue Pac-12 depuis) dont il rêvait gamin. Et dont il finira meilleur joueur en 2003 avant de s’envoler vers la Grande Ligue !

« Gonzaga, UW [Washington] et Oregon étaient mes trois finalistes. J’avais fait une visite à Kentucky aussi mais c’était mes trois finalistes. UW était dans une situation compliquée, on ne savait pas si [Bob] Bender allait revenir. Gonzaga était sur la pente ascendante mais j’avais toujours rêvé de jouer dans la Pac-10. Oregon n’était pas super fort quand je suis arrivé mais j’ai adoré le MacArthur Court [l’ancienne salle des Ducks, sorte de mini Boston Garden, ndlr], c’était une salle vraiment particulière, comme dans le film Hoosiers. (…) Je me souviens de certains matchs où les arbitres avaient dû arrêter le match pour calmer les fans, car la structure commençait à bouger. On avait des fans qui sautaient dans tous les sens et qui envahissaient le terrain. C’est une vieille salle, un poil délabrée mais tellement bruyante. C’était incroyable quand on recevait les grosses équipes de la Pac-10. »

Dans le Radeau de la Méduse des Sonics

Entré au Hall of Fame de son « alma mater » d’Oregon en 2014, déjà en vert et jaune, Ridnour pourrait presque prétendre à celui des Sonics avec cinq belles années passées sous la tunique vert émeraude de la ville au surnom éponyme. Mais le meneur a malheureusement été témoin de la lente déchéance de sa franchise de coeur, à partir du rachat de la franchise par Clay Bennett, qui allait bientôt initier le déménagement vers Oklahoma City, en 2008.

« On pouvait sentir que le vent tournait quand ils ont viré Nate McMillan [à l’été 2005, ndlr]. On voyait qu’il y avait pas mal de changements au sein de la franchise et du front-office après l’achat de l’équipe par [Clay] Bennett. Cette dernière année était vraiment différente des quatre précédentes, il y avait une autre ambiance. On sentait que l’équipe allait partir, qu’on était sur un bateau en train de couler à pic. Personnellement, je voulais le quitter le plus vite possible. (…) Cette saison-là a probablement été la plus difficile de ma carrière avec tout ce qui se passait en coulisses. C’était vraiment dur de voir l’équipe déménager comme ça… »

Passé ensuite par Milwaukee (à deux reprises), puis Minnesota, Charlotte et enfin Orlando, Luke Ridnour n’a pas voulu étirer sa carrière en longueur. À partir du moment où il n’était plus qu’un joueur de banc, le vétéran a préféré tirer sa révérence. En toute discrétion… ou presque !

« Au moins, je suis rentré dans le livre des records avant de raccrocher ! »

Échangé quatre fois en une semaine, d’Orlando à Memphis, puis de Memphis à Charlotte, de Charlotte à Oklahoma City, et enfin d’OKC à Toronto, Ridnour a observé ça de loin. Dans la quiétude de son petit paradis familial dans la région de Seattle.

« C’était juste marrant. J’avais déjà dit au Magic, avec qui j’avais encore un an de contrat, que je voulais arrêter. Mais je ne l’avais pas déclaré publiquement, je ne me sentais pas encore prêt. Je savais que j’allais probablement me faire transférer. Et puis, [tous ces transferts] sont arrivés et les gens ont commencé à en rire sur les réseaux. Ma femme et moi, on a pris le parti d’en rire aussi ! Mon contrat était facile à échanger, donc ça s’est fait comme ça. J’ai même pu signer un autre contrat avec les Lakers ! Mais je savais que j’allais être au bout du banc et je n’ai jamais été un joueur qui aime rester sur le banc. À ce compte-là, je préfère être à la maison pour m’occuper de ma famille. C’était une fin de carrière marrante. Au moins, je suis rentré dans le livre des records avant de raccrocher ! »

Des highlights de sa carrière chez les Ducks

Une passe dingue « à l’instinct »

Un de ses meilleurs matchs en carrière 

Luke Ridnour Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2003-04 SEA 69 16 41.4 33.8 82.3 0.5 1.1 1.6 2.4 1.5 0.8 1.2 0.1 5.5
2004-05 SEA 82 31 40.5 37.6 88.3 0.7 1.8 2.5 5.9 2.3 1.2 1.8 0.3 10.1
2005-06 SEA 79 33 41.8 28.9 87.7 0.6 2.4 3.0 7.0 2.3 1.6 2.1 0.3 11.5
2006-07 SEA 71 30 43.3 35.3 80.5 0.4 1.9 2.3 5.2 2.6 1.2 2.2 0.3 11.0
2007-08 SEA 61 20 39.9 29.6 85.7 0.2 1.3 1.5 4.0 2.0 0.6 1.3 0.2 6.4
2008-09 MIL 72 28 40.3 35.0 86.9 0.5 2.6 3.0 5.1 2.8 1.3 1.8 0.2 9.6
2009-10 MIL 82 21 47.8 38.1 90.7 0.3 1.5 1.7 4.0 2.2 0.7 1.3 0.1 10.4
2010-11 MIN 71 30 46.8 44.0 88.3 0.5 2.3 2.8 5.4 2.1 1.3 2.2 0.1 11.8
2011-12 MIN 53 33 44.0 32.2 89.1 0.4 2.3 2.7 4.8 2.6 1.1 1.8 0.3 12.1
2012-13 MIN 82 30 45.3 31.1 84.8 0.5 2.0 2.5 3.8 2.3 1.0 1.6 0.2 11.5
2013-14 * All Teams 61 19 38.5 34.3 65.4 0.4 1.2 1.6 2.9 1.5 0.5 1.1 0.1 5.0
2013-14 * MIL 36 21 38.4 36.8 68.4 0.4 1.3 1.7 3.4 1.5 0.6 1.3 0.1 5.7
2013-14 * CHA 25 15 38.9 30.0 57.1 0.3 1.1 1.4 2.2 1.5 0.4 0.8 0.2 4.0
2014-15 ORL 47 15 42.6 31.7 85.7 0.2 1.3 1.5 2.0 1.4 0.4 0.8 0.1 4.0
Total   830 26 43.1 34.9 86.2 0.4 1.8 2.3 4.5 2.1 1.0 1.6 0.2 9.3

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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