La dernière image de Dion Waiters sur un parquet NBA ? Elle date de la « bulle » d’Orlando, et donc du mois de septembre 2020, quand il célébrait l’obtention de son premier titre NBA sous les couleurs des Lakers…
Trois saisons plus tard, s’il n’est certes pas encore retraité, l’ancien joueur des Cavaliers, du Thunder et du Heat a malgré tout disparu des radars. À « seulement » 31 ans, il n’a toutefois pas encore dit adieu à la Grande Ligue, puisqu’il était présent à Las Vegas ce week-end pour prouver sa valeur lors d’un « workout ».
L’occasion pour l’ex-trublion de donner de ses nouvelles et de plaider sa cause auprès des dirigeants NBA…
« Je suis en bonne santé et je veux avoir une opportunité de montrer que je ne suis plus le même », annonce-t-il ainsi. « Pour moi, il s’agit surtout de montrer que j’ai changé et c’est la raison pour laquelle je suis ici. J’ai toujours le même amour pour le basket, ce sport me démange toujours autant. Je sais que je peux encore aider une équipe à gagner sur le terrain ou ne serait-ce que dans le vestiaire, avec mon expérience. Donc, pourquoi ne pas essayer et voir ce qui se passe ? On ne sait jamais ce qui peut arriver… »
Dépression, anxiété, incertitude vis-à-vis de son futur : Dion Waiters est passé par des moments compliqués mentalement depuis trois ans. À tel point qu’il voit aujourd’hui un psychologue chaque semaine.
« Honnêtement, je devais vivre ce que j’ai connu ces dernières années », admet-il sans détour. « J’ai la sensation que ça m’a rendu meilleur en tant qu’homme et en tant que père, puisque je suis désormais capable de dire à mon fils que tout n’est pas seulement lié au talent, mais plutôt à l’attitude. En fait, je lui ai dit : ’Ton père n’est pas hors de la ligue à cause du talent, mais à cause de son attitude, son caractère, son manque de professionnalisme’. Et c’est la pure vérité… Mais je me suis amélioré en terme de patience et sur le fait de reconnaître mes erreurs, là où je me suis trompé. Ce que je veux pouvoir corriger. Je veux avoir une chance de montrer que j’ai grandi. »
Plus humble, plus mature et plus réfléchi ?
Réaliste mais optimiste, Dion Waiters peut donc compter sur le soutien de son fils de dix ans pour trouver la motivation de revenir en NBA. À condition, toutefois, de ne plus faire preuve d’immaturité hors des parquets…
« Je peux toujours jouer, marquer et être un chien en défense, j’ai toujours confiance en mes capacités, mais j’ai aussi un meilleur état d’esprit collectif et je sais qu’il faut faire ce que l’on nous demande », reconnaît-il, sans doute en référence à ses trois suspensions survenues lors de la saison 2019/20 et qui l’ont inévitablement conduit loin de Miami, où il a pourtant pratiqué son meilleur basket.
Ancien 4e choix de la Draft (2012), Dion Waiters n’a également aucun mal à confier qu’il a parfois manqué d’humilité, au point de considérer sa place dans la ligue comme acquise. De quoi lui faire dire qu’il peut occuper un rôle de mentor et de conseiller auprès des plus jeunes, grâce à son parcours assez tumultueux.
« Quand on y repense, je suis passé par toutes les étapes : Top 5 à la Draft, titulaire, remplaçant, joueur à son apogée et dans une bonne situation à Miami, blessé… J’ai tout connu », explique-t-il à ce propos. « Donc, comme je suis passé par là, je pourrais dire aux jeunes de rester concentré, de travailler dur, de garder sa bouche fermée, d’apprendre à parler aux autres, de regarder beaucoup de vidéos et de se tenir prêt pour le moment où leur heure viendra, puisqu’ils finiront toujours par être jetés dans le grand bain. »
Dion Waiters | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2012-13 | CLE | 61 | 29 | 41.2 | 31.0 | 74.6 | 0.4 | 2.1 | 2.4 | 3.0 | 1.9 | 1.0 | 2.0 | 0.3 | 14.7 |
2013-14 | CLE | 70 | 30 | 43.3 | 36.8 | 68.5 | 0.5 | 2.3 | 2.8 | 3.0 | 2.2 | 0.9 | 2.2 | 0.2 | 15.9 |
2014-15 * | All Teams | 80 | 28 | 39.6 | 29.7 | 68.0 | 0.5 | 1.9 | 2.4 | 2.0 | 1.9 | 1.1 | 1.4 | 0.3 | 11.8 |
2014-15 * | OKC | 47 | 30 | 39.2 | 31.9 | 62.5 | 0.6 | 2.3 | 2.9 | 1.9 | 2.0 | 1.0 | 1.3 | 0.2 | 12.7 |
2014-15 * | CLE | 33 | 24 | 40.4 | 25.6 | 78.3 | 0.4 | 1.4 | 1.7 | 2.2 | 1.8 | 1.3 | 1.5 | 0.3 | 10.5 |
2015-16 | OKC | 78 | 28 | 39.9 | 35.7 | 71.3 | 0.5 | 2.1 | 2.6 | 2.0 | 1.8 | 1.0 | 1.5 | 0.2 | 9.8 |
2016-17 | MIA | 46 | 30 | 42.4 | 39.5 | 64.6 | 0.4 | 2.9 | 3.3 | 4.4 | 2.1 | 0.9 | 2.2 | 0.4 | 15.9 |
2017-18 | MIA | 30 | 31 | 39.8 | 30.6 | 73.9 | 0.3 | 2.3 | 2.6 | 3.8 | 2.0 | 0.8 | 2.3 | 0.3 | 14.3 |
2018-19 | MIA | 44 | 26 | 41.4 | 37.7 | 50.0 | 0.2 | 2.5 | 2.6 | 2.8 | 1.6 | 0.7 | 1.5 | 0.2 | 12.0 |
2019-20 * | All Teams | 10 | 21 | 41.4 | 31.9 | 82.4 | 0.2 | 2.2 | 2.4 | 2.0 | 2.1 | 0.4 | 1.6 | 0.6 | 11.1 |
2019-20 * | LAL | 7 | 24 | 42.5 | 23.3 | 87.5 | 0.3 | 1.6 | 1.9 | 2.4 | 2.3 | 0.6 | 1.9 | 0.6 | 11.9 |
2019-20 * | MIA | 3 | 14 | 38.5 | 47.1 | 0.0 | 0.0 | 3.7 | 3.7 | 1.0 | 1.7 | 0.0 | 1.0 | 0.7 | 9.3 |
Total | 419 | 28 | 41.2 | 34.6 | 69.4 | 0.4 | 2.3 | 2.6 | 2.8 | 1.9 | 0.9 | 1.8 | 0.3 | 13.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.