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Bouna Ndiaye, l’agent au plus près des rêves de Victor Wembanyama

NBA – Co-fondateur de la surpuissante agence Comsport, le Français est l’un des rouages clés de l’ascension du nouveau joueur des Spurs. Le voir sélectionné à la première place est aussi sa fierté.

Bouna NdiayeIl ne pouvait pas être absent pour le grand soir. Le 22 juin dernier, lorsque Victor Wembanyama a entendu son nom sortir en premier de la bouche d’Adam Silver, Bouna Ndiaye était là autour de la table, dans la fameuse « Green Room » new-yorkaise, avec les autres intimes du futur joueur des Spurs.

« Être à cette table avec le meilleur joueur de ce groupe, cela signifie beaucoup pour moi et pour beaucoup de gens parce que je suis ce gamin qui vient d’Afrique, qui a grandi en France, et être à la table d’un numéro 1, ce n’est pas seulement pour moi, c’est pour n’importe qui sur la planète », livre l’agent du joueur français à Andscape, qui l’a longuement interviewé.

Il voit même dans cette sélection un « message d’espoir » dans le fait d’atteindre la plus prestigieuse des marches. À l’instar de l’ancien joueur des Mets, le co-fondateur de la surpuissante agence Comsport a vu lui aussi un « rêve devenir réalité » en liant son destin à celui du plus grand espoir du basket français.

Avec « Victor », l’agent peut viser des sphères encore plus élevées qu’avec les nombreux grands noms du basket qu’il a déjà accompagnés (Rudy Gobert, Nicolas Batum, Evan Fournier, Ian Mahinmi…). Le « rêve » occupe une place centrale chez lui. « Ce qui me motive, c’est que quelqu’un veuille réaliser ses rêves. C’est ma première motivation. De jeunes enfants sont venus me voir pour me dire : ‘C’est mon rêve, je veux y arriver’. Mon objectif commence avec eux. C’est ce qui me motive chaque jour. J’ai commencé à essayer de m’occuper de mes frères et des gens de mon quartier en France. J’ai aidé tant d’enfants à devenir de bonnes personnes », se souvient Bouna Ndiaye, qui assure qu’on le surnommait « l’agent des joueurs du quartier », et dont le premier gros client a été Makan Dioumassi.

« Mal à l’aise » de le voir à 11 ans

Les liens entre Victor Wembanyama et lui remontent. Bouna Ndiaye connaît ainsi les parents du joueur depuis près de 30 ans, et la mère du basketteur a même coaché le fils de l’agent à ses 4-5 ans. Bien avant la naissance de Victor Wembanyama donc.

Ces « addicts » du ballon orange devenus amis évoluent dans l’univers basket depuis toujours.

« Puis Victor est né et lorsqu’il avait environ 11 ans, Jeremy (Medjana), mon associé, m’a dit : ‘Il faut qu’on se penche sur ce garçon. Il est spécial‘ », se souvient l’agent, qui a d’abord rechigné à s’intéresser au joueur. Il a même attendu un an et demi supplémentaire avant d’aller le voir une première fois. « J’ai appelé Élodie (ndlr : sa mère) et je lui ai dit que j’allais juste regarder un match. ‘Oui, dimanche, c’est ça. Détends-toi. Ne t’inquiète pas.’ Je me sentais mal à l’aise à l’idée d’aller voir un gamin de 11, 12 ou 13 ans. C’était la première fois que je le voyais de mes propres yeux. »

Il n’est pas déçu du voyage : en l’observant, il prend conscience du potentiel. C’est le début d’une aventure de plusieurs années qui mènera tout ce petit monde jusqu’à cette soirée, historique pour le basket français, de juin.

Évidemment, cette connexion familiale ancienne a facilité le rapprochement entre les deux parties.

« Même s’il est censé être le meilleur (agent) – Jeremy et lui sont censés être les meilleurs en France, l’un des meilleurs au monde – ce n’était pas un choix évident pour moi de travailler avec eux il y a trois ou quatre ans. Mais quand j’ai parlé avec lui et Jeremy, j’ai senti qu’ils pouvaient être plus que de simples agents. Ce sont des amis qui me connaissent vraiment. Ils ne se soucient pas de l’argent. Ils ne se soucient pas des contrats. […] On a quelque chose de plus grand à faire. Ils aspirent à la grandeur », lâche le natif de Nanterre dans un discours qui déborde de sérénité. Ce qui ne surprendra pas son représentant.

Toujours la tête sur les épaules

« Je suis agent depuis 30 ans, j’ai vu beaucoup de jeunes intelligents, intéressants, matures et charismatiques. Mais Victor est unique. Je vous donne juste un exemple. L’année dernière, il a passé quatre mois à Dallas. Je l’ai invité à sortir pour aller manger. On a lui posé beaucoup de questions pour mieux le connaître pendant près de deux heures et demi. Deux jours plus tard, il m’appelle pour me demander si on peut encore aller dîner. Et là, il m’a posé des questions pendant des heures. C’est ça Victor. C’est un garçon intelligent. Il a la tête sur les épaules. Sage. Je lui ai dit : ‘Tu n’as pas 19 ans, tu as 35 ans’. »

Exemple encore plus récent de cette maturité : alors qu’il est surexposé aujourd’hui et sursollicité de partout depuis la Draft, le Français dit vouloir se recentrer sur l’essentiel : le terrain. « Le mois dernier, j’ai joué au basket 50% du temps. C’est un moment spécial dans ma vie. Honnêtement, je veux juste jouer, m’entraîner, m’élever. C’est ma vie, évidemment. Tous les premiers choix doivent passer par là. Cela me rend meilleur pour l’avenir », pense le géant, qui a demandé à ses agents de contenir cet agenda loin du parquet.

« La seule chose qu’il m’a dite, c’est qu’il voulait rester un joueur de basket et ne pas courir après toutes ces choses qui lui apportent de l’attention avec toute cette folie autour de lui. Les derniers jours ont été vraiment fous… C’est le premier (client) à me dire : ‘Hé, le basket d’abord. Ralentissez tout. Je ne veux rien faire. Je veux jouer au basket’. Et c’est ce qu’on a fait. On a annulé quelques activités pour lui permettre de se reposer. Il s’est couché tôt et a pu revenir en forme. Il a bien compris qu’il voulait d’abord être un joueur de basket et non pas une icône bénéficiant d’une attention et d’un marketing importants », poursuit son agent.

L’incident Britney Spears ? « Bienvenue en Amérique »

Dans cette optique, il devrait bénéficier de San Antonio, où il cherche encore son foyer pour les années à venir et où Bouna Ndiaye, basé à Dallas, va ouvrir un bureau, et de son marché bien plus calme que ceux de New York ou Los Angeles. Loin de tumultes potentiels, sans pour autant être à l’abri « d’incidents » à l’instar de celui impliquant Britney Spears, à Las Vegas.

« L’incident Britney Spears a été un très bon moment ‘Bienvenue en Amérique’. Insignifiant dans un sens, mais important dans un autre. Ce n’était rien. Mais il y a eu tellement de bruit pour rien et c’est devenu quelque chose. Il marchait simplement. Il ne faisait rien. Mais cela montre qu’en Amérique, tout est beaucoup plus grand que partout ailleurs dans le monde », formule l’agent qui a apprécié que son joueur ait pu rencontrer Kareem Abdul-Jabbar dont le physique et la longévité dans la Grande Ligue sont un modèle pour le camp Wembanyama.

Mais Bouna Ndiaye prévient : « Il faut être patient, tout ceci est un processus. Vous l’avez vu entre le match 1 et le match 2 (en Summer League). C’est un processus. Il doit le comprendre. C’est difficile de jouer ici. Tout le monde veut dunker sur vous. Tout le monde s’attend à le battre. Et ce sera le cas tous les soirs de la prochaine saison NBA. Tout le monde s’en prendra à vous. Tout le monde vous regarde en se disant : ‘On va te courir après’. C’est ce qui va se passer. Rien n’est facile. Il le sait. Il suffit de s’adapter, de continuer à travailler et d’être soi-même. C’est donc à moi de l’aider à être lui-même. »

Crédit photo : Bouna Ndiaye (Instagram)

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