Avec 6 points, 2 passes et 4 balles perdues, Moustapha Fall n’a pas obtenu l’évaluation finale à la hauteur de son investissement physique dans ce match face au Venezuela.
Passeur salué par le sélectionneur Vincent Collet, le pivot de l’Olympiakos, dont un terrain porte désormais le nom à Neuilly sur Marne, n’a tout simplement pas été en réussite lundi soir. Mais on peut être sûr que ses adversaires sentiront sa présence au poste bas dans les matchs à venir…
Moustapha, vous avez beaucoup insisté à l’intérieur face au Venezuela, est-ce une stratégie qu’on sera amenée à revoir par la suite à la Coupe du Monde ?
« On est plus athlétique que la plupart des équipes, donc on essaye vraiment de les avoir à l’usure. En général, ça commence à payer en deuxième mi-temps, et on peut alors faire un écart. C’est sûr qu’on essaye d’impacter nos adversaires à l’intérieur au maximum. »
On a pu constater que les joueurs se faisaient plus de passes, on a la sensation que le ballon bouge plus et mieux, est-ce que vous confirmez cette impression ?
« Oui, je le vois. L’équipe est plus équilibrée. Il y a des joueurs cadres de retour aussi. Il y a des joueurs qui ont progressé, d’autres qui étaient blessés et qui ne le sont plus. Ça aide beaucoup le groupe à grandir. On espère pouvoir proposer un meilleur basket que par le passé. »
Vous allez affronter la Lituanie ce mercredi (et vendredi), comment abordez-vous ce match face à une équipe de gros calibre, un potentiel rival pour le podium mondial ?
« C’est une équipe de l’élite européenne, donc ça sera forcément un bon test pour nous. Pour voir où on se situe à l’heure actuelle. Mais il ne faut pas oublier non plus qu’eux aussi sont en préparation. On va juste essayer de travailler, se focaliser sur notre jeu et voir ce qui va se passer. »
Avec Jonas Valanciunas et Donatas Motiejunas notamment, vous allez avoir fort à faire dans le secteur intérieur…
« On a quand même joué face à [Nikola] Vucevic, qui n’est pas un peintre non plus ! Mais oui, la Lituanie a un secteur intérieur plutôt bien fourni. Cela dit, ça reste un sport collectif. On ne va pas se concentrer uniquement sur eux, ils ont de très bons extérieurs aussi. Ils savent bien jouer au basket, ils savent se partager la balle. Il faudra être vigilant sur tous les aspects du jeu. »
Vous avez pu mettre en application le travail fait cette semaine à l’entraînement sur la défense de zone, est-ce que vous sentez que ça va dans le bon sens ?
« C’est encore en rodage. La zone, ça demande beaucoup, beaucoup de communication. Et on n’a pas tant de temps que ça ! Ça nous sert aussi sur la défense en individuel de pouvoir communiquer, de se passer les joueurs et de rester soudé ensemble. Ça va être un point fort pour nous. »
N’est-ce pas difficile pour vous d’avoir à sortir loin de la raquette, sur les shooteurs extérieurs dans cette configuration de défense de zone ?
« On s’adapte. Il faut savoir s’adapter à différents systèmes, différentes demandes, différents coachs. C’est comme ça le basket, c’est pour ça qu’on est là. »
Propos recueillis à Orléans
Crédit photo : Lenoir/TheAgency/FFBB