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Interview Joël Ayayi : « Le basket européen est plus altruiste »

Équipe de France – Ancien titulaire indiscutable à Gonzaga devenu journeyman entre NBA et G-League, Joël Ayayi revient en France pour reprendre du plaisir.

Joel Ayayi

Après avoir tenté sa chance auprès des Lakers, des Wizards, du Jazz, du Magic ou dernièrement des Grizzlies lors de la dernière ligue d’été, Joël Ayayi a bel et bien décidé de tourner la page américaine, pour ouvrir un nouveau chapitre en Europe.

Signé par Nanterre où il va retrouver l’actuel assistant des Bleus, Pascal Donnadieu (pour ce qui sera d’ailleurs sa dernière saison au coaching), Joël Ayayi profite pour le moment d’une parenthèse tricolore comme partenaire d’entraînement des Bleus en préparation pour la Coupe du monde. Mieux, il sera dans le groupe ce soir pour remplacer Evan Fournier, ménagé.

L’occasion idéale pour Basket USA de discuter avec l’ancien arrière de Gonzaga… qu’on avait rencontré pour la première fois à l’autre bout des Etats-Unis, alors qu’il découvrait la NCAA à 17 ans seulement !

« Pour moi, il valait mieux revenir en Europe »

Joël, comment vous sentez-vous dans ce groupe élargi des Bleus ? Ça faisait un petit moment que vous n’étiez pas revenu dans le giron de la fédération tricolore ?

« Oui, c’est cool, c’est beaucoup d’expérience, ça permet d’être au contact du staff de l’équipe A. Même s’il n’y a pas encore de sélection, c’est beaucoup de bonnes choses à emmagasiner. »

Vous avez flirté avec la NBA ces deux dernières saisons, avec des aller – retours en G-League du côté de Washington D.C (11 points, 6 rebonds, 6 passes) puis en Floride (avec le Magic, à 9 points, 6 rebonds, 4 passes), quel bilan tirez-vous de ce début de carrière professionnelle après votre sortie de Gonzaga ?

« Ça a été deux années très différentes. Parce que la première année, j’étais en « two-way contract » donc c’est la bascule. La deuxième année, je n’avais qu’un contrat pour le camp d’entraînement [à l’origine]. Ça a été deux années différentes. C’est une question d’opportunités, de fenêtre. Pour moi, il valait mieux revenir en Europe pour en rouvrir une autre plus tard [vers la NBA]. »

En quoi dites-vous que ces deux années ont été différentes : avec le « two-way contract », vous aviez plus d’opportunités et de temps de jeu que lors de la deuxième ?

« C’était différent parce qu’avec le « two-way contract », je jouais aussi avec l’équipe première. Tandis que la deuxième fois, je n’étais qu’en G-League. À l’aise ou pas, c’est toujours le même jeu, le même type de basket. Mais avec une différence de statut… »

« Je vois pas ça du tout comme un déclin ou quoi que ce soit, mais plutôt comme un nouveau départ »

Racontez-nous comment vous en êtes arrivé à signer avec Nanterre, sous la coupe de l’assistant des Bleus, Pascal Donnadieu ?

« Le contact, ça s’est fait comme avec beaucoup d’autres équipes en Europe. Pour moi, il s’agissait surtout de trouver un endroit où je pourrais de nouveau m’éclater et retrouver beaucoup de plaisir à jouer au basket. Je ne vois pas ça comme un rebond [pour retourner en NBA], mais juste l’occasion d’entamer ma carrière en Europe. Les carrières, ça se construit petit à petit. Si la porte vers la NBA s’ouvre à nouveau, on y prêtera attention mais il y a aussi beaucoup de gars, comme Elie [Okobo, qui était alors à l’échauffement devant nous], qui s’éclatent et font de grandes carrières en Europe aussi. Je vois pas ça du tout comme un déclin ou quoi que ce soit, mais plutôt comme un nouveau départ. »

Quel type de joueur pensez-vous pouvoir être dans le jeu européen ? Quelles qualités premières pensez-vous apporter à votre nouvelle équipe ?

« La création en attaque et ma polyvalence. Que je joue en 1, en 2 ou en 3, je peux apporter dans différents registres. Selon comment sera l’effectif final, on verra. Comme Pascal [Donnadieu] l’a souligné, il apprécie ma polyvalence et de ce fait, il veut me faire jouer à différents endroits, que ce soit en attaque et en défense. C’est ça qui fait ma force. »

Peut-on dire que votre profil de joueur polyvalent et créateur sied plus au jeu européen, plus altruiste qu’à celui américain, et encore plus en G-League, plus individualiste ?

« Oui, parce que le basket européen est comme ça, plus altruiste. Ma force, c’est surtout l’adaptation. Tout est question de situation, et d’opportunités. »

Propos recueillis à Orléans

Crédit photo : Lenoir/The Agency/FFBB

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