Membre aguerri de la « French mafia », Boris Diaw était bien présent aux côtés de Tony Parker pour assister à l’intronisation de son acolyte au Hall of Fame ce week-end, et ce malgré ses obligations en tant que GM de l’équipe de France.
Comment aurait-il pu en être autrement ? Captain Babac a été de tous les accomplissements aux côtés de TP depuis l’Insep, entre le premier titre à l’Euro U18 en 2000, leur ascension commune avec les Bleus, et leur épopée à San Antonio de 2012 à 2016 couronnée par un titre de champion en 2014, en guise d’apothéose.
Résumer leur relation en quelques phrases n’est évidemment pas un exercice simple. Mais si Boris Diaw devait retenir quelque chose en particulier, ce serait l’exigence et l’ambition débordante de TP qui a fini par faire de lui le premier joueur français à entrer au Panthéon de la NBA.
« Depuis qu’il a 16 ans, il n’a cessé de s’améliorer et de progresser chaque année. Même après être devenu professionnel, il s’est encore amélioré tout au long de sa carrière. Nous ne savions pas quelle était sa limite, vous voyez. Il a continué de s’améliorer jusqu’à ce qu’au point où il devienne un « Hall of Famer » ! », a-t-il confié en marge de la cérémonie.
Quatre Hall of Famers en trois ans
Si les campagnes internationales sous le maillot bleu marquées par le titre de champion d’Europe en 2013 resteront uniques à leurs yeux, leur épopée avec San Antonio a également été exceptionnelle tant les Spurs dominaient la ligue à cette époque, avec deux finales NBA à la clé, en 2013 et 2014 aux côtés de Manu Ginobili, Tim Duncan et bien sûr Gregg Popovich, également intronisé au Hall of Fame.
« C’était une époque extraordinaire. Les trois dernières promotions du Hall of Fame ont compté des joueurs des Spurs. On peut ainsi voir combien de personnes formidables sont venues de cette grande franchise », a-t-il ajouté.
Ses quatre saisons à San Antonio lui ont également permis d’apprendre à connaître et apprécier Gregg Popovich. Si ce dernier est devenu l’entraîneur NBA le plus victorieux de l’histoire, ce n’est pourtant pas sur le plan du basket que coach Pop a le plus marqué Boris Diaw, mais plutôt pour sa proximité avec les joueurs et son approche du métier.
« On venait à l’entraînement et on parlait de ce que Pop avait vu dans l’actualité. En général, cela concernait quelque chose qui l’avait énervé. On commençait l’entraînement avec ça, sans parler de basket. Ça nous permettait de garder les pieds sur terre, et je respecte ça ».