L’optimisme règne sur le campus de Michigan State à East Lansing. Après deux années d’absence, les Spartans vont en effet prochainement retrouver le Top 25 de pré-saison, ce classement annuel publié par l’Associated Press à la fin du mois d’octobre, quelques jours avant le début de la saison.
« Allelujah ! », s’est alors ainsi exclamé le mythique entraineur des Spartans en conférence de presse. « Pendant 20 ans, ce programme était parmi les dix meilleurs du pays. Ce n’était pas le cas ces deux dernières années. Cette année, nous nous sommes remis en selle, maintenant il faut rester sur la selle. »
Avec un effectif largement inchangé en comparaison à la dernière saison puisque quatre titulaires sont de retour (Tyson Walker, mais aussi AJ Hoggard, Jaden Akins et Mady Sissoko), le programme entrainé par Tom Izzo s’impose en effet comme un des candidats (précoces) crédibles au titre en 2024 et devrait alors hériter d’une place dans le Top 5 du classement de pré-saison, sans doute aux côtés d’autres gros favoris tels que Kansas, Duke, Purdue et Houston. Une récompense méritée pour Michigan State, inconstante ces deux dernières saisons mais toujours solide malgré tout, à l’image de ce « run » jusqu’au troisième tour de la « March Madness » au printemps dernier.
Tom Izzo, l’antithèse du « one-and-done »
« Ce que j’aime avec le classement qui sera le notre dans quelques semaines, c’est qu’on l’aura mérité. On a développé nos joueurs, on a gagné en expérience », ajoute d’ailleurs un Tom Izzo satisfait. « Le classement ne se résumera pas nécessairement à notre promotion de ‘freshmen’, ce sera plutôt la récompense d’un travail d’ensemble. Je pense qu’en cela on aura mérité ce classement, on ne nous l’aura pas offert sur un plateau. »
Fidèle à sa méthode, le mythique coach des Spartans a en effet patiemment construit un effectif cohérent. Un savant mélange entre expérience et jeunesse, puisque quatre titulaires en quatrième ou cinquième année seront là pour encadrer quatre futurs « freshmen », qui incarne ses principes de toujours à East Lansing : développer ses joueurs, en faire des cadres aux côtés de vétérans, et recommencer. « Plus personne ne recrute des lycéens [pour en faire des ‘one-and-done’]. Ça m’intéresse encore de les recruter, tant que j’ai des vétérans pour les entourer », avait-il par exemple déclaré plus tôt cet été. « [La saison prochaine], nous aurons des gars plus âgés pour prendre les jeunes sous leurs ailes. Puis ces vétérans vont partir, et les plus jeunes seront alors prêts à prendre davantage de responsabilités. Et à leur tour ils encadreront des ‘freshmen’. C’est comme ça qu’on continue d’avancer. »
À l’heure où le paysage universitaire change, à l’image de l’émergence du NIL mais aussi du départ à la retraite de plusieurs entraineurs mythiques du championnat (Roy Williams, Mike Krzyzewski, Jay Wright et Jim Boeheim), Tom Izzo fait donc de la résistance. Après tout, sa méthode fonctionne toujours, et sa motivation est inchangée…
« Je préfère courir au devant de la course, pas à l’arrière. », conclut-il ainsi, sans cacher son plaisir de voir ses Spartans retrouver les premières places du classement de pré-saison, et donc le premier plan.