On peut dire que c’est une façon de boucler la boucle pour Derrick Rose. Après avoir joué à Memphis en NCAA, le voilà qui revient dans le Tennessee pour porter le maillot des Grizzlies. Comme Evan Fournier, Rose reste sur une saison passée au bout du banc, mais à Memphis, il devrait avoir plus de responsabilités. Surtout en début de saison puisque Ja Morant est suspendu pour les 25 premiers matches.
« J’ai d’abord commencé par contacter Tony Allen pour avoir le numéro de Ja ou celui de son père. J’ai une discussion détendue avec eux », a raconté l’ancien MVP, qui dévoile la teneur de leur discussion. « ‘Je ne suis pas là pour faire du baby-sitting, je ne suis pas là pour te suivre partout, je ne suis pas là pour t’encourager. Je suis là pour te pousser’. »
Le maître et l’élève ?
Ce qui séduit Rose, c’est qu’il va être le mentor d’un… sosie. « Dans la ligue, c’est rare d’avoir la chance de jouer avec quelqu’un qui a un style de jeu similaire. J’ai la chance d’être dans une situation où beaucoup de gens regardent son jeu et comparent nos jeux. Mais il est d’un tout autre niveau ».
Morant est à un niveau au-dessus, mais il n’a jamais été dans la discussion pour être MVP, et il a surtout écorné sérieusement son image avec ses frasques extra-sportives. Peut-être lui manquait-il quelqu’un comme Rose pour l’épauler au quotidien. Un Rose qui a appris la patience depuis 15 ans, et qui est prêt à s’adapter à son nouveau rôle.
« Je ne serais pas là si je n’avais pas été capable de m’adapter », poursuit-il. « Je ne serais pas là si j’étais revenu trop tôt de mes blessures. Je ne serais pas là si je n’avais pas pris conscience de ce dont je suis capable et de ce que je peux gérer. C’est un privilège. »
Derrick Rose a aussi été au coeur de polémiques
Et Rose de rappeler qu’il a aussi traversé des moments compliqués lorsqu’il était plus jeune, qu’il s’agisse d’accusations de vol en réunion, de résultats scolaires bidons ou de gestes polémiques.
« Les gens ne regardent plus cela, et j’essaie de faire la même chose ici » conclut-il. « En arrivant en NBA, juste après avoir été drafté, c’était la polémique sur le signe d’un gang et juste après, c’était les tests scolaires. Maintenant, vous voyez un Derrick différent : j’ai 34 ans, j’ai trois enfants et je suis marié. On peut donc parler d’évolution. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai voulu revenir ».
Comme quoi, c’est aussi une façon de boucler la boucle.