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Une petite histoire de la présaison NBA

Bagarres, trash talking, défaites surprises… Souvent sans intérêt, la présaison NBA réserve parfois des moments inoubliables.

présaison NBA

Répétition générale pour les staffs, mais aussi véritable tour de formation pour les joueurs NBA qui se remettent en forme après leur été aux activités diverses, la présaison n’est clairement pas le moment que les fans attendent en trépignant d’impatience. Cela dit, de 1978 à nos jours, elle a pu nous offrir quelques moments mémorables, dont voici une liste non exhaustive.

1978 – Quand le Maccabi Tel Aviv a battu les Bullets

On se demande souvent si les équipes NBA ont parfois mordu la poussière face à des équipes étrangères. La question devrait plutôt se formuler comme suit : les équipes NBA ont-elle beaucoup perdu de matchs sur leur terrain, aux Etats-Unis ? Car, dès la première tentative, le 8 septembre 1978, les Bullets champions en titre étaient tombés face au Maccabi Tel Aviv, dans une fin de match aux couteaux à Tel Aviv, devant 10 000 fans surchauffés à la Yad Eliyahu Arena (98-97).

Arrivé en Terre Sainte la fleur au fusil, sans le moindre entraînement, Dick Motta et sa troupe s’en étaient mordu les doigts, accrochés par une équipe israélienne qui avait sorti une bonne défense de zone des familles pour neutraliser l’avantage de taille des Américains. Malgré 33 points de Kevin Grevey et un double-double de l’actuel GM des Hornets, Mitch Kupchak (21 points, 11 rebonds), Washington était certes revenu à -1 après avoir compté un déficit de -13 à 10 minutes de la fin. Mais avec cette défaite, la NBA avait pris une bonne dose d’humilité… Une leçon qui n’a visiblement pas été retenue immédiatement par les autres franchises.

1990 – Quand le rookie Gary Payton a chauffé Michael Jordan

C’était certes avant les titres et le pouvoir incontestable et incontesté sur la Ligue, mais il ne faut jamais énerver un compétiteur comme Michael Jordan. Le rookie Gary Payton l’a appris à ses dépens. En pavanant devant sa Majesté… dans un match de présaison ! On laisse The Glove vous raconter la suite.

« C’étaient les Bulls mais avant les three-peat. Ils se faisaient encore battre en playoffs par Detroit, en 1988 et 1989. J’arrive, en présaison, en tant que n°2 de la Draft. Je me fous de Michael Jordan. Il était sur le banc la majorité du match, donc c’est BJ Armstrong qui défend sur moi et je lui donne 19 points. Je lui parle mal et je passe auprès de leur banc et j’envoie quelques piques à MJ. J’étais bien ! Mais, quelques semaines plus tard, on reçoit les Bulls à Seattle en saison régulière. On se serre tous les mains avant l’entre-deux, mais MJ refuse de me serrer la main. Il s’est tourné vers BJ et a dit : « Laisse-moi ce p***** de rookie ! » pour que tout le monde l’entende. En quelques minutes, j’étais sur le banc à cause des fautes ! J’ai fini à 0 point et lui à 33 ! Mais il n’en avait pas fini avec moi. Il est venu auprès de notre banc et a dit : « Tu te souviens les conneries que tu disais en présaison ? Ça, c’est un vrai match ! Bienvenue en NBA, petit gars ! »

1996 – Quand les deux Charles s’échangeaient des amabilités

Ces deux-là se connaissent déjà depuis un bail en 1996. Respectivement draftés en 1984 et 1985, Barkley et Oakley se sont déjà battus à plusieurs reprises sur les planches, la première fois en 1987 quand le premier était aux Sixers, et le second aux Bulls. Une autre fois en 1994 (Suns – Knicks). Dans cette occurrence (Rockets – Knicks), les deux costauds ne perdent pas de temps à renouer le contact puisque, dès la présaison, ils sortent les scuds !

Il faut dire que Barkley se fait carrément envoyer au sol par derrière, alors qu’il venait de gober le rebond et repartait vers le cercle. Oakley commet un acte dangereux et le passif entre les deux hommes suffit à faire déborder Barkley. Le pauvre Hakeem prend une baffe perdue au passage…

1997 – Quand Kobe Bryant postérizait Ben Wallace

La présaison n’est pas souvent mémorable, on ne va pas se le cacher ! Mais quand elle permet à des futures superstars de se dégourdir les jambes et de nous offrir des actions d’anthologie, on ne peut qu’admirer le résultat.

Sophomore de 19 ans qui n’a pas froid aux yeux, Kobe Bryant, version 8 et Coupe Afro, se paye tout simplement le scalp de Ben Wallace, futur Hall of Famer grâce à quatre titres de Meilleur Défenseur. Une action mythique !

« Sur le moment, il a pris tout le monde de court ! C’était une situation de un-contre-un en fait. On ne savait pas ce qu’il allait faire et il a fini l’action. Il a tellement bien fini l’action qu’il a fait savoir à tout le monde qu’il allait être un gars à part dans la Ligue pour un long moment », se souvient Nick Van Exel, avant d’ajouter la cerise sur le gâteau.« Del [Harris] avait dessiné un système pour lui en tête de raquette et Kob avait dit : Je vais crosser cet imbécile et lui dunker sur la tête. C’étaient ses mots en quittant le temps mort [rires] ! »

2002 – Quand Rick Fox et Doug Christie se sont frité

Deux minutes seulement dans un match de présaison. Et voilà Fox et Christie qui s’envoient des uppercuts après un coup de coude de l’ailier expérimenté des Lakers au visage de l’arrière rugueux défenseur des Kings. L’affaire se poursuivra même dans les couloirs du Staples Center avec plusieurs joueurs, dont Shaq blessé en tenue de ville bariolée, et même les femmes des joueurs qui rejoindront la mêlée !

Remise en contexte importante : les Lakers venaient non seulement de remporter leur deuxième titre d’affilée, mais chemin faisant, ils avaient sorti les Kings dans une finale de conférence dantesque en sept manches cinq mois plus tôt.

« Il y avait beaucoup d’animosité à l’époque, beaucoup de mots échangés de part et d’autre », a récemment rappelé Christie, désormais assistant coach des Kings, au Sacramento Bee. « Ils avaient gagné mais je pense qu’il sentait notre présence. Ils pensaient probablement qu’on était une meilleure équipe qu’eux. Ils parlaient des Sacramento Queens, et Rick avait toujours des petits coups de vices, il sortait toujours les coudes en pivotant, un geste dangereux et illégal. Quand il m’a mis la main au visage, c’est parti en automatique. »

2005 – Quand Anthony Parker abat les Raptors au buzzer

À part pour quelques erreurs de parcours durant les années 1980, dont deux succès du Maccabi Tel Aviv face aux Nets et aux Suns en septembre 1984, ou la défaite des Hawks de Dominique Wilkins en Russie en 1988 face à l’équipe de l’URSS d’Alexander Volkov, la NBA avait restauré sa domination sur la planète basket au cours d’une décennie 1990 sans le moindre accroc.

En octobre 2005 cela dit, le « Club Nation » israélien a de nouveau mis fin à l’invincibilité américaine qui durait depuis 1988, et détail qui a son importance, il s’est imposé pour la première fois sur le continent américain, à Toronto en l’occurrence. Et ce, alors que les Raptors ont joué le jeu jusqu’au bout, avec un Chris Bosh à 27 points, 12 rebonds en 45 minutes ou un Jalen Rose à 18 points en 41 minutes…

« Cette défaite est inacceptable », avait ainsi déclaré Coach Sam Mitchell. « Perdre contre une équipe comme ça serait leur manquer de respect et on doit respecter ce qu’ils ont accompli. Il faut respecter leur effort. »

Ancien de NBA qui n’a pas réussi à percer à Philly et Orlando, Anthony Parker a eu sa revanche en inscrivant le panier de la gagne à la dernière seconde, finissant à 24 points, bien aidé par un double double de Nikola Vujcic (21 points, 10 rebonds).

« Ils ont joué ce match comme si c’était un match pour le titre, et à raison », conclut Jalen Rose. « Ces gars-là ont les crocs pour décrocher un contrat NBA. »

2006 – Quand LeBron James s’est mis tout Rochester à dos

Alors que les instances de la Ligue serrent les vis pour que leurs superstars soient sur le parquet pour les grands matchs télévisés, LeBron James a joué un vilain tour aux fans de Rochester, New York en 2006. Pour le deuxième match d’un « back to back » mal géré, le jeune King a été mis au repos au dernier moment. De quoi dégoûter les fans locaux qui étaient venus spécialement pour le voir en action !

« Sachant que les Raptors avaient essuyé une belle vague de critiques pour leur défaite à domicile face au Maccabi l’année précédente [en 2005], Dan Gilbert ne voulait surtout pas que les Cavs perdent contre Tel Aviv », raconte le reporter vétéran d’ESPN, Brian Windhorst. « Les Cavs ont joué le coup à fond [93-67], d’autant qu’il y avait match en début de deuxième mi-temps, si je me souviens bien [avant un 23-9 qui allait clore tout débat en 3e quart]. Mais LeBron avait beaucoup joué [pour 13 points, 8 rebonds et 8 passes en 30 minutes au final, ndlr]. »

« Le lendemain, il y avait un autre match de présaison à Rochester, NY, face aux Raptors, probablement la seule et unique fois que LeBron allait jouer à Rochester. Mais les Cavs ont décidé de ne pas le faire jouer, bien que ce match ait été vendu avec l’image de LeBron James, pour le deuxième match d’un « back to back », et encore moins sur un vieux parquet dans une salle pas vraiment aux standards NBA. Les membres de la presse savaient qu’il ne jouerait pas mais le public ne le savait pas, c’était avant Twitter. »

« Pas entré en jeu en première mi-temps mais à l’échauffement avant la deuxième, LeBron a certainement voulu s’amuser un peu avec le public. Ça devait être en 3e ou 4e quart, mais il s’est levé du banc, comme pour aller vers la table de marque et entrer en jeu, avant de faire demi-tour ! Ce qui n’a pas du tout fait rire les fans qui l’ont conspué dans une ambiance qui tournait vinaigre. Il n’y a pas eu d’incidents mais je peux vous dire que les fans n’étaient vraiment pas contents ! »

2009 – Quand Shaq écrabouillait Baby Shaq

C’est au cours d’un match « international » dont regorge la présaison que le Shaq, alors en fin de carrière avec les Cavs, va croiser le chemin de son homonyme grec, Baby Shaq, en Sofoklis Schortsanitis.

Dans ce duel de sumos, le vétéran va jouer les coups à fond, se retrouvant même, à 37 ans, à plonger dans le public après une faute de Big Sofo sur la contre-attaque ! En 21 minutes, O’Neal finit à 12 points tandis que Schortsanitis se contente de 4 petits points à 2/7 aux tirs.

2009 – Quand un rabbin a dû intervenir

Scène surréaliste au Garden en 2009, pour la réception du Maccabi Tel Aviv. Largement devant au score en deuxième mi-temps, les Knicks sont en démonstration. Ce qui n’est vraiment pas du goût du coach du Maccabi, Pini Gershon, qui explose après que Al Harrington se soit plaint auprès des arbitres après un passage en force tatillons.

Expulsé du match après avoir eu des mots qui ont probablement dépassé sa pensée, Gershon refuse de quitter le terrain. Pendant huit minutes, on parlemente, on négocie, pour savoir si on peut vraiment expulser un coach pour un match exhibition de présaison. Les conciliabules se succèdent et les Knicks de Mike d’Antoni s’impatientent ! Finalement, il faut l’intervention d’un rabbin pour raisonner le technicien israélien qui est bel et bien renvoyé aux vestiaires.

2010 – Quand Grant Hill et Reggie Evans se donnaient la fessée

Reggie Evans faisait partie de ces énergizers qui pouvait également être un sacré poil à gratter avec sa défense pot de colle très agressive. Tout gentleman qu’il est, Grant Hill en fait ici les frais dans un match que ses Suns sont en train de perdre assez largement durant la présaison 2010. Sur une prise de position à l’angle à 45, il démarre et glisse, ce qui provoque un marcher.

Mais plus encore une scène cocasse, car Hill vient donner une tape sur les fesses d’Evans. Qui lui rend la pareille, toujours dans un geste amical et bien intentionné bien sûr. Avant que Hill ne la lui rende à nouveau pour clore les débats ! Les deux vétérans se font expulser sur le champ par un Bill Kennedy péremptoire. Ils n’en croient pas leurs yeux, et ne peuvent cacher un sourire en rejoignant les vestiaires.

2015 – Quand le Fener a battu les Nets

Peu fréquentes avant les années 2000, les victoires des équipes européennes sur leurs homonymes NBA sont devenues de plus en plus monnaie courante à partir de l’exploit du Maccabi Tel Aviv à Toronto en 2005. Dix ans plus tard en l’occurrence, c’est à Brooklyn que le Fenerbahçe a enfoncé un peu plus le clou, comme pour confirmer que l’écart se réduisait entre l’Euroleague et la Grande Ligue.

Porté par un excellent Bogdan Bogdanovic (17 points) qui allait bientôt traverser l’Atlantique lui-même, plus 18 points de l’ancien NBAer, Jan Vesely, le Fener a eu raison de Nets bien trop tendres. Comme à l’époque des Bullets en 1978, Brooklyn n’était clairement pas prêts à l’intensité et l’agressivité de l’équipe turque. Ce qui n’a pas manqué d’être sanctionné d’une vilaine défaite à domicile (101-96).

« De ce que j’ai compris, ils s’entraînent depuis début septembre et c’est leur cinquième match. De notre côté, on s’entraîne depuis cinq jours seulement, et c’est notre premier match. Ça fait une grosse différence », tentait alors de relativiser Coach Lionel Hollins sur ESPN. « Cela dit, on était là en finb de match et on a eu plusieurs opportunités de s’imposer. »

2022 – Quand Adelaïde se paye les Suns à Phoenix

Une autre première mondiale : la première fois qu’une équipe non européenne vient battre une équipe NBA chez elle ! Malgré un effectif riche qui leur avait notamment permis d’atteindre les Finales en 2021, avec Chris Paul, Devin Booker mais aussi Mikal Bridges et Deandre Ayton, les Suns vont prendre la marée face à des Australiens d’Adelaïde chauds brûlants derrière l’arc.

Mis en difficulté d’entrée par l’équipe australienne, les Suns vont courir après le score tout le match, en vain ! Derrière un trident de shooteurs desperados, incarné par Craig Randall (35 points à 9/17 de loin). Antonius Cleveland (22 points) et Robert Franks (32 points), Phoenix va mordre la poussière à la maison, pour son tout premier match de la (pré)saison (134-124).

La première défaite d’une équipe NBA depuis 2016, et seulement la cinquième dans la dernière décennie. Une entrée en matière délicate qui prouve que la Grande Ligue n’est clairement plus au-dessus du reste du monde.

2023 – Quand Wemby et Holmgren se toisent

C’est tout récent et ça a prouvé que la présaison pouvait tout de même faire monter la « hype ». Le duel très attendu entre Victor Wembanyama et Chet Holmgren de l’autre soir à Oklahoma City a tenu toutes ses promesses. Les deux pivots rookies se sont livrés un superbe match dans le match, le Frenchy terminant à 20 points, 5 rebonds, tandis que l’Américain a fini à 21 points, 9 rebonds.

N’hésitant pas à s’invectiver à coups de « flex » interposés, et un bon petit coup de tête involontaire de la part de Wemby sur Holmgren, les deux jeunes stars en devenir n’ont pas fini de nous régaler de leur face à face nombreux à l’avenir.

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