NBA Finals 2008 : notre preview

Que ces playoffs 2008 sont décevants. La logique a été respectée et c’est sans surprise Boston et LA Lakers qui s’affronteront en finale.
Blague à part, c’est LA finale de rêve. Que ceux qui préféraient voir Pistons-Spurs lèvent la main ! Effectivement, vous êtes peu nombreux.
Au-delà de la rivalité historique entre ces deux franchises, c’est la rivalité en termes de talent qui nous séduit. Chacune présente un Big Three de All-Stars. Et pas un Big Three de pacotille.
A Boston, on retrouve donc Ray Allen, Paul Pierce et Kevin Garnett. Ces trois-là ont été réunis pour une seule raison : ramener le titre à Boston. Ca ressemble à des mercenaires mais ils n’en ont pas l’attitude. Ce sont des trentenaires qui veulent gagner une bague, et laisser leurs stats de côté.
Jusqu’à présent, tout a bien fonctionné même si Atlanta et Cleveland leur ont collé des sueurs froides.

Aux Lakers, le Big Three est tout récent. Le précieux donateur se nomme Memphis qui a « donné » Pau Gasol aux Lakers, histoire qu’ils puissent jouer le titre. A l’arrivée, le trio Bryant-Odom-Gasol est magnifique. Face aux Spurs, on a vu combien leur entente et leur complémentarité étaient exceptionnelles.

Une fois n’est pas coutume, notre « preview » s’effectuera donc poste par poste.

Meneur de jeu : Match nul
C’est le duel des opposés. D’un côté, l’inexpérience et le culot de Rondo. De l’autre, l’expérience et le métier de Fisher. Rondo est plus complet, plus rapide et meilleur passeur. Fisher est meilleur défenseur et plus adroit. Ce ne sera pas sur ce poste que se fera la différence.

Shooting guard : Avantage Lakers
Kobe Bryant vs Ray Allen. Duel de seigneurs entre deux joueurs qui se connaissent par coeur. Le MVP de la saison régulière va dominer Allen en défense et en attaque. Même si l’ancien Sonic s’est réveillé face aux Pistons, son irrégularité et son jeu unidimensionnel sont des points faibles. On peut d’ailleurs penser que Doc Rivers va préférer le coller à Radmanovic, et laisser Pierce s’occuper de Kobe.

Small forward : Avantage Celtics
Comme écrit ci-dessus, on devrait assister à un duel entre Kobe Bryant et Paul Pierce. Mais en terme de poste, c’est donc Pierce vs Radmanovic. D’un côté, l’âme des Celtics, capable de se transcender pour offrir ce titre à sa franchise de toujours. De l’autre, Radmanovic, un ailier shooteur qui est là pour écarter les défenses. Comme Allen, il est unidimensionnel mais précieux pour faire sortir la défense.

Power forward : Avantage Celtics
Lamar Odom n’est plus un éternel espoir. C’est aujoud’hui une star de la ligue, moins timide dans son jeu et plus extraverti dans son attitude. On savait qu’il pouvait jouer à tous les postes, mais c’est dans ce rôle de point-forward qu’il excelle. En tête de raquette, il voit bien le jeu et peut partir en un-contre-un, faire la passe décisive. Face à lui, le meilleur défenseur du pays, et le numéro 3 au classement du MVP. Avantage à KG, meilleur défenseur et meilleur attaquant. Odom peut lui poser des problèmes en l’obligeant à sortir de la raquette.

Pivot : Avantage Lakers
Gasol est monté en puissance au fil des playoffs. Face à Duncan, il n’a pas été ridicule du tout alors qu’on lui promettait l’enfer. Sa technique, sa taille et son sens du rebond font qu’il ne passe jamais au travers d’un match. On attend forcément beaucoup plus de lui, mais aux côtés d’un Kobe Bryant, il est difficile pour lui d’en faire plus. L’Espagnol sera peut-être le joueur clé de cette finale puisqu’il possède un énorme avantage sur Kendrick Perkins. La doublette Odom-Gasol peut faire pencher la balance du côté Lakers en dominant sous les panneaux.

Banc : Avantage Lakers
C’est le point fort des Lakers depuis le début des playoffs, ce banc riche et varié qui apporte dans beaucoup de domaines. Un garçon comme Vujacic n’a aucun équivalent à Boston. A tous les postes, les Lakers font jeu égal ou font mieux que Boston. Farmar, Walton ou encore Turiaf apportent de l’enthousiasme et du rythme. En face, c’est plus lent avec Cassell ou P.J. Brown. On suivra tout de même de près la prestation de Posey qui aura pour mission d’étouffer Bryant en relais de Pierce.

Coaching: Avantage Lakers
Doc Rivers montre ses limites dans ces playoffs. Sa gestion du banc est incomprise et différente de celle de la saison régulière. Il ne fait plus confiance à certains et c’est difficile de gérer un banc qui ne sait pas s’il a la confiance du coach. Prenez Cassell qui ne sait même plus pourquoi on l’a fait venir…
En face, Jackson est véritablement l’un des meilleurs coachs de l’histoire. Son équipe joue sans Bynum, et pourtant elle vient de coller trois gifles, à Denver, Utah et San Antonio. La façon dont il a géré l’intégration de Gasol est exemplaire.

Saison régulière : Avantage Boston
Les Celtics ont remporté les deux matchs de saison régulière mais… Gasol était absent. La première opposition était fin novembre (victoire 107-94). Boston en était à 10-1 alors que les Lakers cherchaient la bonne formule (Turiaf titulaire). Par ailleurs, les Lakers jouaient ce soir-là leur troisième match en quatre jours.
La revanche, au Staples Center, était le 30 décembre. Boston jouait ce soir-là son quatrième match en cinq jours mais il s’impose 110-91. Kobe est dans un jour sans avec un 6/24 aux tirs et les Lakers ne possèdent qu’un bilan de 19 victoires pour 11 défaites, alors que Boston se balade (26v-3d).

Prévision : LA Lakers 4-2
Boston est, sur le papier, moins bien loti que les Lakers. Il possède la meilleure défense du pays, mais face aux Spurs, les Lakers ont prouvé que la variété de leurs systèmes et la richesse de leur banc leur permettaient de faire plier les défenses.
Tout pourrait se jouer dans les deux premiers matchs. Si Boston remporte les deux premiers matchs dans sa salle, il sera difficile pour LA Lakers d’inverser la tendance. Mais Kobe Bryant et les siens sont capables de gagner le Game 1 ou le Game 2 à Boston. S’ils y parviennent, ils seront difficile à rattraper.