La prime au Merrill

Si cela fait quatre saisons que Sam Merrill est en NBA, le shooteur, passé par les Bucks et les Grizzlies avant de rejoindre les Cavaliers, n’avait passé qu’à trois reprises la barre des dix points. Son record datait de la fin de saison dernière, avec un match à 17 points dans l’ultime rencontre (en roue libre) de la saison de Cleveland.

Utilisé de façon toujours ponctuelle sur ce début de saison, le joueur de 27 ans (dont le contrat actuel n’est pas garanti) profite toutefois des blessures qui touchent l’Ohio pour se montrer. Il y a deux jours, il avait ainsi déjà battu son record en carrière, avec 19 unités à 5/10 à 3-points en sortie de banc dans la victoire contre Houston.

« C’est ce que Sam fait, c’est ce qu’il est », avait loué Donovan Mitchell. « J’ai commencé à jouer avec lui quand il était à Utah State et que j’étais au Jazz. Quand le travail acharné rencontre l’opportunité, c’est beau à voir ».

« La NBA n’a jamais été dans ma ligne de mire »

Natif de Salt Lake City, Sam Merrill avait une nouvelle opportunité face à Utah, d’autant que Donovan Mitchell, touché à l’épaule, était cette fois lui aussi à l’infirmerie. Et il ne l’a pas loupée en battant pour la deuxième fois de suite son record en carrière, bouclant la rencontre avec 27 points à 8/14 au tir. Toujours en sortie de banc !

« Ça en dit beaucoup sur le travail qu’il fait tous les jours. Ce n’est pas quelque chose qui arrive d’un coup » pouvait apprécier JB Bickerstaff après la nouvelle victoire de son équipe. « On le voit bosser quotidiennement, sans ménager ses efforts, et il travaille à la vitesse du match donc ce n’est pas trop différent pour lui. Mais c’est ça, la NBA. Les rêves y deviennent réalité, et il a bossé pour que son rêve devienne réalité. »

Un rêve qui paraissait pourtant très lointain à l’adolescence…

« Au lycée, mon objectif était simplement de jouer en première division universitaire. La NBA n’a jamais été dans ma ligne de mire. Je ne pensais pas que c’était possible parce que les gars, d’où je viens, n’y arrivent généralement pas. (…) J’étais un grand fan du Jazz, donc réussir un match comme celui-là contre eux est encore plus spécial. »