Doc Rivers : « Certains gars étaient là, d’autres étaient déjà à la plage »

Déjà pas à la fête ces dernières semaines, les Bucks ont prolongé leur mauvaise passe en s’offrant l’une des pires manières possibles d’aborder le All-Star Break. Milwaukee a ainsi été battu chez les Grizzlies, pourtant limités à une rotation de neuf joueurs et privés de l’intégralité de leur cinq majeur. Plus que le score, une défaite de trois points (113-110), c’est la manière qui interpelle pour ce prétendant au titre qui n’arrive pas à trouver la recette idéale depuis l’arrivée de Damian Lillard. Et l’attitude de ses joueurs n’a pas plu du tout à Doc Rivers.

Le nouvel entraîneur des Bucks poursuit sa délicate intégration, avec une septième défaite en dix matchs sur le banc du troisième de la Conférence Est. « Certains gars étaient là, d’autres étaient déjà à Cabo » s’est ainsi emporté le technicien, évoquant une cité balnéaire mexicaine.

Si pour Doc Rivers, Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard, le All-Star Game est synonyme de séjour à Indianapolis, pour d’autres la coupure d’une semaine avait été un peu trop anticipée, à en croire l’entraîneur.

« Ça dit là où nous en sommes. Sur la première action (du 3e quart-temps), on fait un pari, pour la 50e fois, dans le « corner » (avec Jae Crowder qui tente l’interception et se fait prendre dans le dos). Un joueur pénètre, on doit venir en aide, et cela amène un 3-points. Sur l’attaque suivante, deux gars ont oublié ce que nous avions mis en place. Puis on rate un tir et personne ne revient défendre. Et c’est comme ça qu’on a entamé le troisième quart-temps. Cela dit tout ce que vous avez à savoir sur notre état mental. »

Dépassés dans l’envie, les Bucks ont été parfois totalement amorphes, avec seulement quatre fautes provoquées sur l’intégralité de la première période. Et même sans jamais être vraiment décramponné, Milwaukee n’a jamais pris le match à son compte, se contentant de réactions éphémères. « On a été mauvais jusqu’à ce qu’on ait eu besoin d’être bons » a résumé Doc Rivers. « En début de match, on leur donne cinq tirs primés d’affilée où on est juste à attendre, à les laisser shooter. Tout le monde dans cette ligue a le niveau, vous devez respecter tout le monde. »

Des changements à venir ?

La pause va au moins permettre à Giannis Antetokounmpo (pourtant à 35 points à 15/17) de reposer son genou, qui siffle. « Evidemment que vous ne voulez jamais perdre des matchs comme ça. Est-ce que cela change ce que je pense de l’équipe et jusqu’où je pense que nous pouvons aller ? Pas du tout. J’ai confiance dans ce groupe. Mais on va devoir changer des choses sur la manière dont on veut jouer chaque soir » poursuit Doc Rivers.

Le coach a notamment tenté de relancer le rookie Andre Jackson Jr, mis au placard depuis l’arrivée de l’ancien coach des Celtics, Clippers ou Sixers, au profil plus défensif qu’un Pat Connaughton ou Malik Beasley.

« On avait besoin d’un gars qui pouvait défendre sur le porteur de balle, ou sur qui que ce soit en fait parce que personne ne le faisait » a encore râlé le technicien de Milwaukee. « On a besoin de gars qui savent défendre pour nous améliorer, être solide sur les rotations. À la fin du match, on a commencé à jouer dur et on est revenu. Cela en dit long sur là où nous étions toute la partie. »

Avec ce revers peu glorieux, les Bucks compilent une 14e défaite à l’extérieur cette saison (pour 12 victoires), une de moins seulement que sur l’intégralité de la saison passée. Après avoir déjà été dépassé par les Cavaliers pour la 2e place de l’Est, les voilà désormais seulement une victoire et demi devant New York, deux devant Philadelphie.

Signe que le Top 4 et l’avantage du terrain au premier tour est encore tout sauf assuré dans le Wisconsin.