Paolo Banchero ne veut pas s’enfermer dans un poste

Walker Kessler a failli se faire postériser une autre fois, la nuit passée. Paolo Banchero venait de capter un rebond avant de partir en dribble, prendre de la vitesse et finalement manquer la finition autoritaire au cercle. Malgré son raté, l’intérieur du Magic rappelait ici ses facilités ballon en main.

« Je ne vais pas dire que je suis un meneur de jeu, mais je pense vraiment que je peux manier le ballon, initier beaucoup de choses, créer le jeu. Je pense que je me développe beaucoup comme créateur, en étant capable d’aider mes coéquipiers. C’est une chose dont je suis fier, car je suis capable de jouer à n’importe quel poste », juge le néo-All-Star.

Une statistique appuie son propos cette saison, ses 5 passes décisives de moyenne, ce qui en fait le créateur n°1 de son équipe. Son physique et sa mobilité lui permettent de s’enfoncer dans la raquette pour mieux trouver ses coéquipiers.

« Je sais que ma taille est clairement un avantage. Je ne veux donc pas trop rester dans le périmètre. Je veux être capable de tout mélanger et de toujours déséquilibrer la défense. C’est quelque chose que mes entraîneurs et moi essayons toujours d’équilibrer et de travailler : à quel point je porte la balle, à quel point je suis à l’intérieur et j’essaie de trouver l’équilibre parfait », poursuit-il.

Ne pas trop s’éloigner de la raquette

Le natif de Seattle met toutefois un bémol à ceux qui verraient chez lui un symbole de la disparition progressive des postes dans le jeu. « Je ne dirais pas que c’est terminé, mais je pense que c’est en train de changer. Cela varie vraiment d’une équipe à l’autre, d’un système à l’autre, comment les gars s’adaptent, ce que l’équipe fait, comment elle utilise tel ou tel joueur », développe Banchero.

Il prend alors en exemple le cas Victor Wembanyama et sa différence statistique lorsque le Français évoluait 4 et maintenant en 5. Le fait d’être décalé au poste de pivot, comme Banchero l’a été avec la sélection américaine l’été dernier, a libéré le Français.

« Avec ma taille, je ne veux pas être trop à l’extérieur parce que tu deviens alors inefficace ou tu prends de mauvais tirs. Il faut donc rester autour du cercle, mais aussi être capable d’utiliser sa polyvalence pour déséquilibrer la défense et créer à l’extérieur », juge celui qui shoote à 36.5% de loin.

Une variété d’options offensives avec lui qui va nécessairement perturber les défenses adverses. « Trouver (cet équilibre) pour moi est un défi depuis que je suis dans la ligue, parce qu’en arrivant, je voulais le ballon et voir ce que je pouvais faire. En cette deuxième année, je suis beaucoup plus attentif à la façon dont je me place, à la façon dont on m’utilise et à l’endroit où j’essaie d’arriver sur le terrain. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.