NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
ORL81
BOS74
MIL47
IND57
MIN
LAL3:30
Pariez en ligne avec Unibet
  • MIN1.59LOS2.37Pariez
  • MIA2.75CLE1.45Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Big Z : un grand bonhomme va nous quitter

C’est loin d’être la story du moment, mais c’est indubitablement un grand joueur qui va, selon toutes vraisemblances, quitter la scène du basket mondial en cette fin de saison.

Zydrunas Ilgauskas, le pivot lituanien aux treize saisons NBA, repartira certainement de Miami avec un goût doux-amer dans la bouche.

Et nul doute que si celui que l’on nomme Big Z était plus loquace, on en apprendrait beaucoup de ce qui s’est tramé cette saison dans le vestiaire du Big Three (et par le passé autour de LeBron à Cleveland).

L’héritier de Sabonis

Drafté par les Cavaliers en 20ème position de la draft 1996, Ilgauskas débarque dans la ligue en tant que prospect plus qu’autre chose. Mais après 13 années passées sur les planches, Zydrunas cumule les moyennes d’un joueur d’impact : 13 points, 7,3 rebonds et 1,6 contre par match.

Si sa fin de carrière s’est révélée plus compliquée que prévue, et notamment avec le Heat de Spoelstra qui ne lui a pas laissé une minute de jeu dans ces playoffs, Ilgauskas pourra se souvenir de l’amour que les fans de Cleveland ont à maintes reprises manifester pour lui.

Car son histoire avec Cleveland est celle d’un amour maladroit mais profond. Maladroit car du haut de ses 2,21m, Ilgauskas est un géant aux pieds d’argile. Rarement l’expression est plus séante que pour la grande carcasse frêle de Zydrunas.

Rookie star

De fait, sa carrière ne démarrait pas sous les meilleurs auspices. Fraîchement débarqué de son club de Kaunas où il avait évolué de 19 à 21 ans, Ilgauskas se blesse gravement à la cheville et nous fait une Blake Griffin avant l’heure. Il devra patienter toute l’année avant de fouler véritablement les parquets en 97-98.

Et avec 14 points, 9 rebonds, et 2 contres de moyenne pour son retour aux affaires, le pivot lituanien fait à nouveau fantasmer les spécialistes qui le comparent déjà à son compatriote Arvydas Sabonis qui nous offre son chant du cygne sur les côtes de l’Oregon. Sélectionné au Rookie Game qui a lieu sur la scène du Madison Square Garden, Ilgauskas se fait un nom en remportant le trophée de MVP avec un match à 18 points (8/10), 7 rebonds et 2 contres.

Mais la scoumoune le poursuit toujours. Sa seconde saison est terminée avant d’avoir commencée et la suivante est toute aussi blanche. Bilan : seulement 5 petits matchs joués en 2 ans d’un contrat qui se chiffre à 71 millions de dollars sur 6 ans.

Remis sur pieds à l’orée de la saison 2000, Ilgauskas emmène ses Cavs sur un bilan intéressant de 15 victoires en 23 matchs, mais, las, se blesse à nouveau. Cleveland ne s’en relèvera pas. De ces multiples périodes de blessure, la relation entre le joueur et la ville se nourrira pour amener à de meilleurs jours.

Jamais sans Lebron

Le salut viendra évidemment de la draft 2003 avec l’arrivée de l’enfant prodigue en terre sainte d’Ohio. LeBron James s’allie à Ilgauskas pour remonter le club dans la hiérarchie en place. Car Zydrunas est alors au pinacle de sa forme. All Star pour la première fois en 2003, il totalise son meilleur bilan statistique avec 17 points et 8 rebonds de moyenne. Mais l’équipe alors coachée par Paul Silas n’arrive pas à retourner en playoffs.

Il faudra attendre la saison 2005. Cleveland remporte même sa série contre Washington avant de faire trembler les Pistons au second tour. Les Cavs s’inclinent mais, indéniablement, la machine est lancée. Suivront la finale NBA perdue contre la puissance intérieure des Spurs en 2007 et la finale de conférence meurtrière contre Orlando en 2009.

Pivot titulaire de ces Cavs nouvelle version, Ilgauskas tutoie donc les sommets. Preuve de la reconnaissance de son talent et de son travail, le géant lituanien participe à son second match des étoiles en 2005 après un énième retour d’opération. Coéquipier du King pendant 7 ans, Zydrunas revient l’an dernier à Cleveland après son transfert fantoche à Washington, puis se met à nouveau en route avec LeBron pour Miami.

Un dinosaure au toucher de velours

Son toucher associé à sa taille en auront fait un pivot d’attaque très complet, pouvant à la fois prendre la position poste bas mais également s’écarter pour un jump shot en ligne de fond ou à l’angle à 45. Son plus grand défaut, et la principale raison de ces « DNP » alignés à Miami qui font tâche dans son curriculum, est évidemment sa lenteur caractéristique. Avec des chevilles rafistolées de toutes parts, Zydrunas marche constamment sur des œufs et plus que jamais cette année, il s’est aperçu que le jeu devenait certainement trop rapide pour lui.

Dinosaure au shoot soyeux, gentil géant qui aura mis son égo dans son vestiaire toute sa carrière (notamment à l’arrivée du Shaq), homme fidèle à la ville de Cleveland pendant plus de 14 ans, Ilgauskas se retire malheureusement par la petite porte. Et sans la fameuse breloque après laquelle il court depuis si longtemps. Balayé en 2007, humilié en 2011, Zydrunas méritait mieux.

Un gars bien… mais fan de foot !

Il restera dans l’histoire de la franchise des Cavaliers comme étant le joueur ayant participé au plus grand nombre de matchs sous la tunique locale (724 matchs). Et comme souvent la petite histoire fait la grande. A l’occasion de ce record le 2 décembre 2009, Ilgauskas avait prouvé sa classe absolue en assurant 14 points et 8 rebonds, alors même que Mike Brown ne l’avait pas fait rentrer une seconde le match d’avant.

« [Cette standing ovation du public] a été l’un des trucs les plus cools que j’ai jamais vécus. Je n’avais jamais été aussi proche de pleurer sur un terrain de basket. J’ai réellement apprécié le geste, je les remercie tous. Je ne vais pas rentrer dans la controverse en vous parlant du coaching, je vais être le grand bonhomme et m’en éloigner. Je sais que quand je me couche le soir, ma conscience est pure. J’aime cette équipe, j’aime mes coéquipiers. Ils sont comme une famille pour moi. »

 

Le lituanien se consolera en regardant du foot car de son propre aveu, il est un grand fan de « soccer ». Gardien de but à l’époque de son pic de croissance, Zydrunas avouait avoir été un bon ailier quand il était plus jeune (et moins grand).

Ses deux enfants adoptés, Deividas et Povidas, sont en tous cas les sujets de propagande pro-Manchester United avec leur papa quand leur maman américaine mais dont la famille est originaire de Londres leur achète des maillots d’Arsenal.

« Ma belle famille a essayé de leur faire un lavage de cerveau en incluant quelques maillots de Liverpool, Chelsea, Arsenal dans leurs affaires. Je ne suis pas un dictateur, j’essaie de garder l’esprit ouvert, mais ce n’est pas facile. » conclut Ilgauskas dans un sourire.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *