Pour la deuxième fois en une semaine, les Clippers ont lâché un match en dernier quart-temps qu’ils contrôlaient pourtant, et avec une marge certaine. Ils avaient gâché 21 points d’avance contre un LeBron James de feu et les Lakers.
Là, à Milwaukee, ce sont 15 points d’avance en troisième quart-temps qui sont partis en fumée. Circonstance aggravante : Giannis Antetokounmpo n’était pas là pour faire comme James et renverser la table.
« C’est nous. Ce n’est pas une question de Giannis. Il ne s’agit pas des autres équipes, c’est nous », glisse James Harden. « C’est clairement un match qu’on a laissé filer », reconnaît Paul George. « On ne peut pas se le permettre, surtout quand Giannis ne joue pas et qu’on a le match en main pendant la majorité du temps. Le quatrième quart-temps nous a échappé. »
Les deux joueurs de Los Angeles n’ont pas été aidés par Kawhi Leonard, 0/4 au shoot dans le dernier acte, pour résister à Damian Lillard et Bobby Portis, qui ont inscrit 24 points en douze minutes. Milwaukee a remporté le dernier quart-temps de quinze points, donc le match, avec une grosse adresse.
« C’est évident que Lillard peut gagner un match à lui seul, comme il l’a fait dans cette partie. Portis est monté d’un cran et a été énorme. Ils ont mis des gros tirs en fin de rencontre », constate Leonard.
Contrairement aux mois précédents, les Clippers ne maitrisent plus
Sauf que, comme face aux Lakers, que les Clippers voient un adversaire de ce niveau faire un dernier effort dans les ultimes minutes reste naturel. C’est aux hommes de Tyronn Lue de résister, de sauver les meubles malgré les tirs primés du « King » ou de Lillard. Mais le jeu californien se délite alors : seulement 35% de réussite au shoot dans le dernier quart-temps dans le Wisconsin.
« Ils ont fait une défense de zone pendant une grande partie de la seconde période et ça nous a un peu sortis du rythme », analyse George. « Cela nous a poussés à jouer plus lentement, à perdre des ballons. Il y avait de l’indécision chez nous alors que eux avaient le vent dans le dos. »
Privés d’un energizer avec la blessure de Russell Westbrook, les Clippers doivent retrouver le calme et la maitrise qu’ils affichaient en décembre-janvier. Durant cette période, les temps forts des autres adversaires ne bousculaient jamais Leonard et sa bande, qui maintenaient le cap et leur rythme quoi qu’il arrive.
« C’est le basket ça », répond James Harden. « Si on ne joue pas bien, si on ne prend pas des tirs de qualité, qu’on perd le ballon et qu’on donne des opportunités à l’adversaire, alors des choses comme cela arrivent. »