« Je vais continuer à me battre, à le faire avec le sourire. Je sais qu’à un moment donné, quelqu’un me donnera une chance. » Ce discours anime Isaiah Thomas depuis plusieurs années et pour l’heure, la « chance » à laquelle il fait référence est venue d’un certain Danny Ainge. « Il a fait le lien », formule l’ancien lutin des Celtics, interviewé par The Athletic, pour expliquer son arrivée aux Salt Lake City Stars, la franchise de G-League liée au Jazz, où Danny Ainge est dirigeant.
Pourquoi s’accrocher, à 35 ans, alors que les portes de la NBA, où il n’a plus évolué depuis avril 2022, semblent définitivement fermées ? « J’aime trop cette m**** », lâche le meneur, persuadé qu’il a encore de belles années basket à offrir. L’ancien All-Star à Boston prouve qu’il peut encore scorer en quantité, en tournant à 32 points de moyenne (mais à seulement 38% aux tirs) après trois apparitions en G-League.
« Il serait tellement facile de renoncer et de rester au bercail. Tout le monde peut le faire. Je sais qu’il me reste encore beaucoup de choses à faire. Le plus grand obstacle que j’ai dû surmonter a été d’être blessé. C’était déprimant parce que je n’avais jamais été dans une situation où je ne pouvais pas contrôler ce qui se passait. Une fois que j’ai réussi à surmonter cette épreuve, je me suis dit qu’il fallait que j’affûte mon jeu, et que je sois prêt pour la prochaine occasion », poursuit Isaiah Thomas.
« Je suis le même joueur »
Celui-ci pense que sa petite taille (1.75 mètre) a pu le desservir car, lorsqu’un joueur de cette taille « est blessé, on le regarde de travers, on ne pense pas qu’il puisse être aussi spécial qu’il l’était auparavant ». « Mais demandez à tous ceux qui doivent défendre sur moi : je suis le même joueur », maintient le meneur de jeu, en s’accrochant donc à son passé désormais lointain.
Isaiah Thomas le redit : il est en bonne santé et prêt à faire face aux hauts et aux bas d’un retour à la compétition. « C’est un sentiment super cool parce que je n’aurais jamais pensé que je pourrais jouer sans douleur », se souvient le 60e choix de la Draft 2011 qui, en plus de vouloir prouver aux autres et à lui-même qu’il est toujours capable, à un autre public en tête : ses enfants.
« Je ne veux pas qu’ils se heurtent à un mur dans la vie et qu’ils abandonnent. Ils me voient vraiment et observent chacun de mes mouvements en ce moment, alors même si je le voulais, je ne pourrais pas abandonner. J’ai encore quelques années devant moi. Je vais poursuivre tout ce que je peux, donner au jeu tout ce que je peux. Et je sais que, même si cela n’a rien à voir avec le sport (mais) simplement avec la vie en général, cela aide mes enfants et cela va aider un autre enfant qui traverse des choses difficiles qu’il ne peut pas contrôler. Je sais que j’aide mes enfants, mais si je peux aider quelqu’un à surmonter ce qu’il vit, c’est mon rôle », termine Isaiah Thomas.