Doc Rivers – JJ Redick, deuxième round. En février, le consultant d’ESPN n’avait pas ménagé ses critiques sur le premier cité, qui venait de prendre les commandes des Bucks. Le coach pensait que sa mission serait plus simple, et ça n’avait pas plu du tout à son ancien joueur, qui n’avait ensuite pas regretté ses propos – seulement la forme – quelques jours après.
« J’ai entendu ce discours pendant des années. C’est un discours où il se cherche toujours des excuses. Eh, Doc, on a compris ! », avait lancé JJ Redick. « Prendre une équipe en cours de saison, c’est difficile. On a compris ! De la même façon que c’est difficile pour un joueur d’être transféré en cours de saison. Mais il cherche toujours une excuse, et c’est toujours la faute de l’équipe. »
Le coach qui lui a vraiment donné sa chance
Doc Rivers a répondu à Stephen A. Smith, qui est logiquement revenu sur cet épisode. Alors, quelle est réaction du coach des Bucks sur les critiques de son ancien joueur ?
« JJ a un problème avec moi depuis un moment et ça me va. Les joueurs ont toujours des soucis avec les coaches, qui prennent des décisions avec lesquelles ils ne sont pas d’accord », commence-t-il. « Dans son cas, il n’a pas été prolongé avec les Clippers et j’ai arrêté de le faire beaucoup jouer car il n’était pas très efficace en playoffs. Tout ceci est connu. »
Le champion NBA 2008 avec Boston va ensuite reprendre l’argumentaire de Patrick Beverley en février. C’est-à-dire que sans lui, JJ Redick n’aurait pas réussi une aussi bonne carrière.
« Les meilleures statistiques de JJ Redick ont été réalisées sous un seul coach et il est en face de vous », déclare Doc Rivers en référence aux saisons aux Clippers (2015 et 2016) puis aux Sixers (2018 et 2019). « Je suis celui qui l’a sorti de Milwaukee et qui a décidé d’en faire un titulaire. Sa carrière a décollé à partir de ce moment. »
Passer de l’autre côté pour découvrir la réalité des coaches
Outre la querelle entre les deux hommes, le point intéressant est que l’ancien shooteur d’Orlando pourrait devenir coach des Lakers la saison prochaine. De quoi faire évoluer son avis ?
« J’espère vraiment, d’un point de vue personnel, qu’il aura ce travail parce qu’il comprendra alors les problèmes qu’il avait avec moi ou d’autres coaches, que l’on peut entendre dans son podcast. Il se rendra compte que ce n’est pas aussi facile qu’il le pense, que certaines décisions à prendre sont brutales », assure l’entraîneur.
Pour illustrer son propos, Doc Rivers prend exemple sur son expérience avec Pat Riley à New York dans les années 1990. Le joueur des Knicks s’était alors sévèrement accroché avec son coach. Il raconte la suite…
« J’avais décidé de coacher cinq ans après et cela m’a pris deux ans. Je me souviens avoir appelé Riley pour lui dire : ‘Coach, désolé pour cette dispute. Je vois ce que vous vouliez dire, mais à l’époque, je ne voyais pas les choses ainsi.’ Je pense que beaucoup de joueurs qui se lancent dans ce métier s’en rendent compte alors. »