Après trois défaites de suite, les Wolves étaient dos au mur avant le Game 6 face aux Nuggets. Comment inverser la tendance alors que Nikola Jokic et ses coéquipiers avaient visiblement pris l’ascendant sur la série ?
Une première réponse aurait été de cibler les manques et les erreurs des trois revers, afin de les corriger. Mais Chris Finch et son staff ont décidé de changer de philosophie et de revenir sur les réussites des deux premiers matches, gagnés à Denver. Le tout avec de la musique pour illustrer les actions, notamment du rap.
Un changement de mentalité
« Avant le match, les coaches et le staff ont fait un remarquable travail pour mettre en place une vidéo des bonnes actions qu’on avait faites dans les deux matches remportés contre eux », explique Anthony Edwards. « Tout le monde a commencé à y croire après cette vidéo, l’énergie avait changé. C’était important. »
Forcément, une séance vidéo aussi dynamique et aussi positive est une surprise pour les joueurs, confirme Mike Conley.
« Habituellement, les vidéos sont réalisées avec quelques possessions offensives. Là, c’était plus un show avec des dunks et de la circulation du ballon, avec de la musique. C’était surprenant », raconte le meneur de jeu qui était de retour après avoir manqué le Game 5. « Le son était très fort en plus. Habituellement, on n’utilise pas les grosses enceintes, c’est la vidéo et le coach qui parle dessus, c’est tout. Là, c’était surtout pour un changement de mentalité. Ce fut la dernière chose qu’on a vue avant de se lancer, 25 minutes avant le début de rencontre. »
Une manière de réveiller un vestiaire touché par les défaites
Mettre la lumière sur le positif et non sur le négatif a permis aux Wolves de se souvenir qu’ils pouvaient dominer les champions en titre. Un sentiment qu’ils avaient peut-être oublié après trois défaites de suite et une impuissance face à Nikola Jokic.
« Je pense que, globalement, on était un peu tendu, crispé », poursuit Mike Conley. « On le voyait dans les derniers matches, on n’était pas aussi libéré qu’on aurait dû l’être. On refusait certains shoots. On était tendu et silencieux dans le vestiaire à cause de la pression. Normalement, on est vivant, on rigole, on plaisante. Ce n’est pas drôle de perdre mais on peut tout de même garder notre énergie et notre style. »
Karl-Anthony Towns, lui aussi, insiste sur l’importance de ce moment pour le vestiaire des Wolves.
« On s’est ainsi rendu-compte qu’on avait perdu notre style depuis trois matches. On a pu le voir visuellement, voir notre jeu : la dureté, l’impact physique, les émotions et aussi la discipline, la ténacité », liste l’intérieur. « Il nous manquait tout ça dans les trois rencontres. Le staff a fait un superbe travail pour cette vidéo. C’était le parfait moment pour sortir ça du chapeau. »