Il a pour lui un nom, et surtout un poids. Bronny James est le premier des enfants de la légende LeBron James à être en passe de devenir professionnel et d’accomplir un destin déjà tracé depuis des années, celui d’évoluer un jour avec son père en NBA. L’histoire était presque trop bien écrite alors que rien n’est encore fait. LeBron James Jr, de son vrai nom complet, est passé par son lot d’épreuves avant d’espérer rejoindre son paternel sur les parquets.
Scruté dès son plus jeune âge, et jusqu’à l’excès, Bronny n’avait même pas encore joué un match avec USC à la fac que son rêve de carrière aurait pu prendre fin, la faute à un arrêt cardiaque consécutif à une cardiopathie. Sa seule saison en NCAA restera donc chaotique, entre cette épreuve dont il a pu se remettre, et un exercice très décevant de la part des Trojans. Pas franchement convaincant individuellement, son inscription pour cette année a un temps été en doute, son réel niveau peut-être plus encore.
Dans une Draft plus dense, Bronny James n’aurait peut-être (sans doute ?) pas été en position d’être retenu, même en fin de second tour. Mais il représente un attrait marketing évident par son nom, et un risque très limité en fin de Draft pour un joueur encore jeune et dont le parcours n’a pu être aussi linéaire que prévu.
Profil
Poste : arrière – meneur
Taille : 1m87
Poids : 95 kgs
Equipe : Southern California Trojans (NCAA)
Stats 2023/24 : 4.8 points (à 36.6%), 2.8 rebonds, 2.1 passes en 19.3 minutes
Point fort
– La défense. Très bon athlète, costaud, et détenteur d’une des plus hautes détentes verticales de cette cuvée (6e), Bronny James a les atouts pour être un stoppeur de choix. Ses mains actives et sa lecture du jeu, notamment sur les aides, sont sa principale force pour obtenir du temps de jeu à ce stade.
Points faibles
– Le dribble. Bronny James voit son potentiel de créateur très limité pour le moment par son maniement du ballon très moyen. Il peine à faire la différence ballon en main, notamment face à des défenseurs plus costauds. S’il peut être un créateur « secondaire » correct autour d’un vrai gestionnaire de ballon grâce à son QI basket, il n’a ni l’agilité, ni la dextérité pour être un vrai meneur de jeu en NBA.
– Le tir. La mécanique est là, le rythme pour armer aussi. Mais après avoir été passable au shoot extérieur au lycée (33.8%), ses pourcentages ont plongé à USC (26.7%). Les chiffres sont encore plus criants après réception de passe, avec un 19.6% très insuffisant. Bronny James a su relever sa cote grâce à une bonne adresse lors du Draft Combine : 76% de réussite sur les tirs en mouvements distance NCAA, le 2e meilleur de sa promotion. Mais les indicateurs sont globalement peu optimistes de son 67.6% aux lancers-francs ou 28.1% sur les floaters cette saison.
Comparaison
Son intensité défensive rappelle Davion Mitchell. S’il parvient à améliorer son « handle », il pourrait se destiner vers un profil de meneur « tanké » à défaut d’être technique comme Eric Bledsoe.
Pronostic
Fin de deuxième tour ou non drafté. Son choix de ne faire des essais que pour les Lakers et les Suns laissent imaginer qu’il aura certaines garanties. Cela semble toutefois très étrange en l’état à Phoenix, qui ne dispose que du 22e choix, bien trop haut pour le niveau et le potentiel de Bronny James.