Pariez en ligne avec Unibet
  • 100€ offertsLa suite →

De laveur de voitures à coach des Spurs à 31 ans, l’épatant parcours de Kenny Trevino

NBA – Entraîneur des Spurs après pas mal de chemins de traverse, Kenny Trevino fait partie des belles histoires de la Summer League.

Kenny Trevino, coach des Spurs en Summer LeagueOù étiez-vous il y a une dizaine d’années ? Kenton, dit Kenny, Trevino, lui, travaillait dans un centre de lavage auto à San Antonio pour payer ses études. Son nom ou son visage ne vous parleront pas, tout du moins pas encore. Mais il est cet été l’entraîneur des Spurs durant la Summer League. À seulement 31 ans, le tacticien était tout sauf prédestiné à un pareil « job d’été ». Le voilà désormais à un poste qu’ont occupé avant lui plusieurs autres « inconnus » devenus ensuite entraîneurs en NBA.

En 2013, Kenny Trevino était loin des parquets et des tableaux blancs. « J’étais le gars qui récurait les insectes sur les pare-chocs des voitures » raconte-t-il au San Antonio Express-News. C’est à faire ce boulot alimentaire qu’il croise Travis Wade, chargé de l’équipement des Spurs, qui s’est rapidement pris d’affection pour le jeune homme. Recruté dans un premier temps comme « ball-boy » à donner ballons et serviettes, puis promu responsable de l’équipement à son tour en 2018, Kenny Trevino a grimpé les échelons dans l’ombre jusqu’à devenir coordinateur vidéo de la franchise depuis l’an dernier.

Will Hardy comme modèle

« Vous ne voyez pas seulement des heures de match, vous pouvez aussi être présents aux réunions des entraîneurs » se nourrit le technicien. « C’est la chose la plus importante. Quand vous êtes une petite souris dans la pièce et que vous entendez Coach Pop et ces gars parler des rapports et d’analyses, c’est vraiment éclairant pour un jeune entraîneur. »

Dans ce parcours rare, digne d’un scénario de série ou de films, Kenny Trevino et son visage presque adolescent s’inscrit dans une lignée d’entraîneurs passés par San Antonio et aujourd’hui très respectés en NBA.

Mike Budenholzer, Becky Hammon, Jacque Vaughn, James Borrego, Taylor Jenskins ou encore Will Hardy : tous ont eu en mains l’équipe de Summer League des Spurs. « Will était un jeune entraîneur lui aussi, et il est quelqu’un sur lequel j’ai pris des notes et dont j’aime m’inspirer » révèle Kenny Trevino au sujet de son mentor et actuel homme de banc du Jazz. « Il a une vraie voix en tant que coach. Il le fait à sa façon, et je travaille à le faire aussi à ma manière. »

Cette voix, Kenny Trevino la doit cet été aussi à un heureux concours de circonstances, surtout dans un encadrement aussi étoffé que celui des Spurs. Car en plein été olympique, les assistants Matt Neilsen, en charge de l’équipe estivale l’an passé, et Mitch Johnson, sont respectivement avec l’équipe nationale australienne et Team USA, alors que le responsable du développement des joueurs Josh Brannon a suivi Jeremy Sochan et la sélection polonaise.

Devenir coach principal, un jour

« Au début j’ai été un peu surpris » admet Harrison Ingram, drafté au second tour par la franchise texane il y a quelques semaines. « Mais quand j’ai vu l’énergie du coach Trevino et son autorité sur le vestiaire, j’ai compris pourquoi c’était lui l’entraîneur. Il dégage beaucoup de respect en tant qu’entraîneur principal. »

« Qu’on gagne, qu’on fasse match nul, ou qu’on perde, il amène toujours cette énergie » décrit pour sa part le meneur Jamaree Bouyea. « Il nous amène toujours les bons systèmes, les bonnes lectures de jeu. Il fait tout ce qui est en son pouvoir. On doit simplement aller sur le terrain et l’aider. »

Prévu pour diriger l’équipe de San Antonio lors des ligues d’été de Californie et de Las Vegas, Kenny Trevino a eu le droit à une entrée en matière plutôt difficile, avec des revers de 32 points contre les Hornets, puis de 26 unités contre les Kings avant de venir à bout d’une sélection A’ de la Chine mardi. Ensuite, il retrouvera l’ombre de sa salle vidéo. « Et j’adore ça » s’en réjouit-il. « Oui évidemment, un jour, je voudrais être entraîneur en NBA. Mais pour le moment, je suis concentré à être le meilleur coordinateur vidéo que je peux être. » Qu’en sera-t-il dans dix ans ?

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Tags →