Après deux victoires faciles face à la Turquie, et l’Allemagne (privée de ses stars NBA) pour ouvrir leur préparation, les Bleus de Vincent Collet ont essuyé un deuxième revers vendredi soir à la LDLC Arena de Décines.
La Serbie de Nikola Jokic (20 points, 12 rebonds) leur a donné une leçon de réalisme et de dureté pour s’imposer 79-67. À l’image de Victor Wembanyama (14 points, 10 rebonds) qui a beaucoup forcé, les Bleus n’ont jamais trouvé de rythme offensivement, loin des exhortations du staff à jouer la relance à fond et à faire bouger la défense avec des passes renversées…
« Le bilan, c’est que, dès qu’on s’éloigne un peu du jeu qu’on veut produire, on n’a pas vraiment de solutions autres. Donc il faut absolument qu’on soit plus consistant », a déclaré Collet dans la cohue de la zone mixte, en effervescence pour la cérémonie de retrait de maillot de Tony Parker. « On a vu quand même qu’on a eu un trou d’air dans le deuxième quart, on est passé de 27-23 à 39-27 donc un 16-0 ou 17-0, je ne sais plus exactement. À un point près, ce n’est pas très important. Mais à ce moment-là, on n’avait plus de rythme. On était complètement à l’arrêt alors qu’on avait fait une bonne entame de match où on avait de vraies mobilités intéressantes. Le ballon bougeait, on avait des tirs propres, une alternance et donc ça c’est vraiment le premier enseignement. »
Nicolas Batum sonne la révolte
Bien partis en premier quart, sur les épaules d’un Wembanyama adroit qui leur a permis de compter 10 points d’avance, les Bleus ont complètement craqué par la suite. Avec un deuxième quart à sens unique pour des Serbes menés par un Jokic dominateur sous le cercle, et beaucoup mieux organisés offensivement bien que ce fût leur tout premier match officiel de préparation…
« Après, la deuxième [leçon], c’est que malgré tout en deuxième mi-temps on s’est mis au niveau de la dureté des Serbes. Voilà, on avait déjà de l’intensité, mais on manquait de dureté et en deuxième mi-temps, je pense que c’est Nicolas Batum qui a sonné la révolte et qui a montré la voie. Comment il fallait être agressif. On s’est mis à ce moment-là au niveau attendu [d’intensité]. Ça nous a permis, malgré tout, sans être très bon, de revenir à quatre points [dans le money time]. Malheureusement on fait un switch raté sur la possession suivante qui permet à [Vassilije] Micic de remettre un tir à 3-points et puis bon on perd. C’est logique, de toute façon au vu du match c’est pas ça qui est le plus le plus important. En particulier sur les aspects offensifs. On a absolument besoin en attaque de trouver des solutions plus proches du cercle. Ce n’est pas normal avec le secteur intérieur dont on dispose de ne pas pouvoir scorer plus près du cercle et de s’en remettre trop au tir à trois points. »
Encore très friables collectivement, les Bleus ont manqué de dureté et de solidité dans la mise en place du jeu, dans la pose des écrans, dans les déplacements… Bref, dans tous ces petits détails extrêmement importants qui permettent l’acte final du basket, à savoir de mettre la balle dans le cercle.
Il restera encore deux matchs de rodage pour les Bleus avant le début du tournoi olympique. Ce sera à Orléans le weekend prochain. D’ici là, il y a du pain sur la planche pour Vincent Collet et son staff…
Propos recueillis à Décines Charpieu