Avec Thomas Bryant, Kevin Love, Haywood Highsmith et Alec Burks, le recrutement estival du Heat n’est pas, on peut le dire, le plus flamboyant ni le plus surprenant. Déjà parce que les trois premiers cités sont prolongés, ensuite parce que le dernier n’était pas le joueur libre le plus convoité de la ligue.
Mais vu les moyens disponibles, la franchise de Miami ne pouvait guère faire mieux. Cette absence de dollars s’explique par le transfert de Terry Rozier en cours de saison passée, rappelle le GM du Heat.
Faire avec les moyens du bord
« Quand on a fait cet échange, on s’est retrouvé avec une masse salariale qui allait dépasser le ‘first apron’. On voulait faire ce transfert assez tôt pour se donner une chance de jouer le titre. Voilà pourquoi on avait fait ça. Et cela allait nous laisser ensuite peu de places pour des mouvements », raconte Andy Elisburg.
Les blessures de Jimmy Butler et Terry Rozier vont plomber l’équipe, qui est écartée par les Celtics au premier tour des playoffs. Le pari est raté, puis les dirigeants ont presque les pieds et les poings liés…
« Soit on prolongeait nos free agents, soit on signait des joueurs au salaire minimum ou avec des exceptions », précise le GM. « On a abordé l’été ainsi, avec ce style de mouvements. »
Pour garder Kevin Love et Haywood Highsmith, le Heat a lâché 18.8 millions de dollars sur deux ans, plus 2.8 millions pour une saison de plus avec Thomas Bryant. En revanche, comme il voulait beaucoup d’argent, Caleb Martin n’est pas resté en Floride.
« Quand on a négocié avec Love et Highsmith, avec des salaires plus importants que le minimum, c’était ce que le marché pouvait proposer pour eux. Ce sont des contrats justes, pour les deux camps. On a eu ce qu’on voulait et eux ce qu’ils voulaient », estime le dirigeant, avant de parler de Thomas Bryant. « On voulait un pivot de plus dans l’effectif, Erik Spoelstra l’aime et souhaitait le garder. »
Une place libre pour une bonne affaire
Et la suite ? Garder la dernière place libre de l’effectif pour se laisser une marge de manœuvre dans le courant de la saison. « On a eu de la réussite dans ce domaine. Que ce soit un two-way contract converti ou quelqu’un qu’on trouve », se souvient Andy Elisburg. « C’est comme ça que Max Strus est arrivé, Caleb Martin, Duncan Robinson, Kendrick Nunn. On avait de la place, on a pu les signer. »
Il faut aussi éviter le « second apron », cette barrière pour les trop grosses dépenses, afin de ne pas se retrouver dans une situation encore plus compliquée pour recruter. « On veut garder un peu de flexibilité, pour avoir des perspectives de transferts », ajoute le GM. Surtout qu’il y a un dossier important à gérer d’ici peu : Jimmy Butler, qui n’a pas prolongé cet été et devrait le faire en 2025.
« Comme Pat Riley l’a dit : on n’est pas obligé de faire ça maintenant. On peut le faire durant toute l’année et on aura une fenêtre, un moment ou un autre, de le faire. S’il est libre, alors on pourra parler avec lui. Jimmy a dit qu’il voulait rester à Miami et on a déclaré qu’on voulait qu’il reste », conclut Andy Elisburg.