Comme Kevin Durant chez les hommes, Diana Taurasi pourrait bien s’emparer à Paris du record (basket) de médailles d’or olympiques chez les femmes. La joueuse du Phoenix Mercury est ainsi actuellement en tête du classement, à égalité avec Sue Bird (cinq médailles d’or), avec laquelle elle a disputé tous les tournois olympiques, d’Athènes (2004) à Tokyo (2021) en passant par Pékin (2008), Londres (2012) et Rio (2016).
Et à 42 ans, la triple championne WNBA n’a pas hésité à participer à l’épreuve olympique une sixième fois.
« Je n’ai pas aimé la façon dont se sont déroulés mes derniers Jeux olympiques, » reconnait-elle, son influence lors des Jeux olympiques de Tokyo ayant été limitée. « Je pense qu’en tant qu’équipe, nous avons encore beaucoup à prouver. J’adore jouer avec l’équipe américaine. Vous jouez avec les meilleures du monde. Le basket est un sport d’équipe, et si j’ai l’opportunité de jouer avec les meilleures du monde, je signe toujours. »
Encore là pour Los Angeles 2028 ?
Les Américaines n’ont plus perdu le tournoi olympique, ni le moindre match depuis 1992. Diana Taurasi affiche d’ailleurs un bilan de 38 victoires pour aucune défaite dans la compétition, et la star du Phoenix Mercury ne compte pas gâcher cette incroyable série, bâtie sur la culture de la gagne de la Fédération américaine.
« Il faut toujours attendre son tour, » affirme la meilleure marqueuse de WNBA. « En 2004, je devais aller chercher des donuts à Lisa Leslie et Dawn Staley, j’apprenais les ficelles du métier. J’ai essayé de m’imprégner de toutes les connaissances que je pouvais. Puis, à mesure que je progressais dans ma carrière, j’ai eu plus de responsabilités. C’est ce que fait si bien Team USA. Ce n’est pas forcé, ce qui rend les choses encore meilleures. »
Si LeBron James, à qui elle est comparée pour sa longévité, a déjà mis de côté une participation aux JO de 2028, Diana Taurasi s’est montrée plus vague. Elle aura 46 ans pour la compétition de Los Angeles, une ville qu’elle connait bien puisqu’elle a grandi à Chino, dans la banlieue de la mégalopole californienne.
« Je suis tout aussi accro au basket en ce moment que lorsque j’avais 15 ans et que je jouais dans mon allée. J’ai les mêmes ambitions, la même passion, le même amour pour ça », conclut-elle. « Je me présente tous les jours à Phoenix au centre d’entraînement à 7h30, prête à tout donner. C’est comme ça que je traite les choses. »