Lorsqu’il a entendu son nom prononcé par Adam Silver, il a pris le temps d’embrasser chacun de ses proches pendant plusieurs secondes. Jared McCain a lâché quelques larmes, puis est monté sur scène, affichant un large sourire aux côtés du patron de la ligue.
Voilà à quoi a ressemblé la Draft de l’ancien joueur de Duke. Une soirée durant laquelle « tout ce qui s’est passé a été une surprise. Vous n’avez aucune idée de ce qui va se passer. Il y a évidemment un endroit où vous pensez aller, mais tout peut arriver. Quand on m’a appelé pour me dire que j’allais à Philadelphie, j’ai pleuré de joie », livre-t-il.
La joie d’avoir été sélectionné en 16e position par l’une des équipes les plus ambitieuses de l’Est. Mais qui, à l’entendre, n’avait pas vraiment donné de signes avant-coureurs. Car durant les entraînements test et échanges d’avant-Draft, « on ne peut jamais savoir si l’équipe est intéressée ou non ». Ainsi, voir les Sixers le retenir a « clairement été un choc » pour lui.
À Philadelphie, il va faire équipe avec un ancien MVP, Joel Embiid, un multiple All-Star qui vient de débarquer (Paul George) et l’un des meneurs/arrières les plus prometteurs de sa génération, Tyrese Maxey. Sans oublier Kyle Lowry, joueur le plus âgé et expérimenté de l’équipe.
En panne sèche en Summer League
« C’est la meilleure chose qui soit. Je ne sais pas quoi demander de plus. Kyle Lowry est dans la ligue depuis presque aussi longtemps (18 ans) que je suis vivant (20 ans) », lâche-t-il sur le vétéran dont il veut « apprendre les tenants et les aboutissants du jeu, comment rester dans cette ligue, trouver des opportunités sur le terrain »…
Pour l’heure, ces opportunités passent par la Summer League où il est très clairement à la peine avec son tir, sa principale qualité. Après quatre matchs, il tourne à 13 points de moyenne avec un triste 25% de réussite.
Jared McCain montre toutefois des signes du shooteur libéré, capable de sanctionner de très loin et donc susceptible de soulager Joel Embiid et les autres, à l’instar de son match face aux Wolves. L’homme aux déjà 5 millions de « followers » sur les réseaux sociaux n’est de toute façon pas du genre à perdre confiance en lui.
« Peu importe que je traverse une mauvaise passe – les fans peuvent être en colère contre toi – mais si vous n’avez pas confiance en vous, rien ne marchera », affiche l’arrière, habitué à la passion des fans de Duke, avant de conclure : « Il faut toujours garder le cap. Il ne faut jamais être dans l’excès de confiance ou l’inverse. »