À l’échauffement, on pouvait déjà sentir que Stephen Curry n’était pas dans un grand soir. Le « Splash Brother » ratait ainsi beaucoup de ses tentatives et alors qu’il a la coutume de rejoindre les vestiaires sur une ultime réussite, il a dû s’y reprendre à maintes reprises avant de pouvoir enfin quitter le terrain. Alors que la salle venait même de plonger dans le noir pour projeter une animation lumineuse sur le parquet…
Et en 21 minutes, le double MVP a fini le match face au Soudan du Sud avec seulement 3 points, à 1/9 !
« C’est une dynamique intéressante avec cette équipe » confiait-il ainsi. « Il faut être prêt lorsque les tirs arrivent. Je vais prendre ceux que je sais que je peux mettre, ceux que le jeu offre. Et à part ça, faire ce que je peux pour aider l’équipe à obtenir de bons tirs. Évidemment, je veux bien shooter, être constant, mais qu’on gagne aussi. »
Steve Kerr n’était pas inquiet, même si son joueur reste sur un 5/17 au tir sur les deux premières rencontres de ces Jeux olympiques 2024, dont un 3/13 à 3-points qui ne ressemble évidemment pas au meilleur shooteur de l’histoire.
« On joue sur 40 minutes. On joue moins de minutes, on a moins de tirs. On doit mettre de côté le paradigme NBA »
Mais le coach rappelle que les compétitions FIBA sont particulières, et qu’on a moins de temps, et de tirs, pour se mettre en rythme dans une rencontre…
« Il a juste eu une mauvaise soirée » tempère toutefois le sélectionneur. « Je l’ai déjà vu avoir des mauvaises soirées et répondre avec 40 points le soir d’après. Le jeu FIBA, c’est très différent. J’ai souvent vu Stephen faire 1/9 en première mi-temps, puis exploser avec 30 points en seconde mi-temps. Mais ce n’est pas la NBA. On joue sur 40 minutes. On joue moins de minutes, on a moins de tirs. On doit mettre de côté le paradigme NBA. »
Surtout que Stephen Curry, qui admet son agacement, n’est qu’une option parmi d’autres dans ce groupe.
« Il y a plus de pression sur les tirs qu’on prend. J’en ai forcé quelques-uns sur la fin et je finis avec huit tirs (neuf). Il s’agit de ne pas perdre confiance. On passe de 20 shoots par match à 6 ou 10 donc il faut être prêt » conclut-il.
Propos recueillis à Villeneuve d’Ascq